Anthony Moris, à 90 minutes du titre avec l’Union Saint-Gilloise: «J’ai encore ma place en D1A»

Avec 56 points (seulement 2 défaites et 2 partages cette saison), et 17 points d'avance à 6 journées de la fin, cela ne devrait être qu'une formalité pour Anthony Moris et ses coéquipiers. «Cela ne fait plus aucun doute. Notre objectif est de terminer le travail le plus vite possible pour vivre une fin de saison tranquille et permettre à ceux en manque de temps de jeu de pouvoir jouer. Parce que c'est la réussite de tout un groupe», nous a confié le portier luxembourgeois à quelques jours du derby.

Pour les supporters, on doit être champion ce week-end. Toutes les conditions sont réunies.

Pas de tension particulière face à l'enjeu. Même si l'adversaire ne laisse évidemment pas indifférent. «Cela ne m'étonnerait pas qu'ils aient un petit bonus pour nous empêcher de prendre le titre face à eux (il sourit). Mais on attend de cadeaux de personne. Pour les supporters, on doit être champion ce week-end. Toutes les conditions sont réunies, mais il faudra bien gérer le contexte et ne pas tomber dans l'émotionnel.»

«Tout le monde est content de voir l’Union en D1A»

48 ans, c'est très long. Une nouvelle page de l'histoire devrait donc s'écrire ce samedi pour l'Union, qui serait donc le deuxième club bruxellois en D1A avec Anderlecht. Dommage, ce sera sans les supporters qui ont été invités par le club, contexte sanitaire oblige, à ne pas se rassembler autour du stade Marien en cas de sacre. «L'Union a un énorme capital sympathie. C'est la zwanze, le folklore à chaque match. Les supporters sont derrière leur équipe et véhiculent une très bonne image. Et puis, le stade est mythique. Je crois que tout le monde est content du retour de l'Union en D1A.»

Un retour qui coïncide avec l'arrivée, il y a trois saisons, des investisseurs britanniques et de Tony Bloom, patron de Brighton. «Je pense que c'était la saison ou jamais pour monter au vu des investissements. Il y a le potentiel économique et sportif pour vivre une saison sereine en D1A. Il faudra faire la différence en début de saison et engranger des points pour assurer le maintien au plus vite, parce que les équipes se testent encore un peu et font des ajustements.»

«Je devais retrouver le plaisir»

Dans le groupe, très international, peu de joueurs ont déjà connu la D1A. Anthony Moris, 30 ans, y est déjà rôdé après avoir été formé au Standard de Liège et être passé par Saint-Trond et Malines.

Après l'épisode malheureux à Virton, le portier luxembourgeois avait besoin de prouver qu'il pouvait encore prester à haut niveau.«J'ai fait le choix de descendre en D1 amateurs avec Virton, il y a trois saisons. On a été champion et ensuite, vous savez ce qu'il s'est passé. J'avais besoin de retrouver goût au football, le plaisir de jouer chaque semaine», explique-t-il.

La D1A, il compte bien la retrouver avec l'Union, où il a signé un contrat jusqu'en juin 2023 (avec une saison en option). «En toute modestie, j'ai encore le niveau de la D1A. Et je serais heureux de retrouver la série avec un club historique. L'équipe nationale du Luxembourg me permet de jouer des matches de très haut niveau et de me jauger par rapport au niveau international.»

Le derby préfacé par l’orchestre philharmonique de Bruxelles

L’Union contre le RWDM, c’est la zwanze, Bossemans et Coppenolle, le derby bruxellois par excellence.

Les deux clubs ont eu l’honneur de voir leurs hymnes interprétés par l’Orchestre philharmonique de Bruxelles dans une vidéo.

Le derby est donc déjà lancé en chansons.