Une défense à mi-temps
Anderlecht concède trois fois plus de buts en deuxième mi-temps qu’en première. Ce n’est pas qu’un problème de défense, c’est un souci collectif.
Publié le 09-03-2021 à 06h58
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Anderlecht a la deuxième meilleure défense du championnat (31 buts concédés), mais il promène une statistique particulière: il a encaissé 75% de ses buts en deuxième période, soit 23 – il en a concédé 8 en première période. Cela représente la moyenne la plus élevée, devant Mouscron (73%, 33 buts sur 45) et Malines (68%, 32 buts sur 47). Les fins de rencontre manquées de la première moitié de saison ont évidemment plombé le bilan, mais le différentiel reste tout de même interpellant.
Dimanche, c’est une faute de Murillo qui a permis à De Camargo de transformer le penalty, pour égaliser (1-1) et freiner la progression des Bruxellois, rattrapés sept fois sur trente après avoir mené. Il serait injuste de ne pointer que l’arrière droit panaméen, ou la défense de manière générale, et Vincent Kompany, s’il a regretté le penalty, a pris soin de pointer la globalité de la phase, et même un peu plus, dimanche.
«Je suis plutôt un entraîneur qui regrette qu'on ne marque pas un but en plus, avant de regretter le but qu'on concède.» Incapable de finir le match, avec un deuxième but, Anderlecht s'est retrouvé, comme trop souvent cette saison, dans la situation d'une équipe à la merci du moindre danger ou de la moindre erreur. Et trop souvent, il le paie au prix lourd.
Trop exposé faute de creuser l’écart
Il n’a ainsi remporté que sept rencontres par au moins deux buts d’écart, et c’est l’éternel problème d’efficacité, ou le manque d’occasions créées, qui revient à la surface, comme un sujet pas complètement traité.
Le changement de système, vers un 4-4-2, et une animation différente, était une piste pour se ménager plus d’occasions. Mais la justesse dans le dernier geste a encore fait défaut, et la lacune a été étalée en grand. Faute de but, Anderlecht s’expose, garde l’adversaire dans le match, et subit plus.
À quatre matches de la fin de la phase régulière, sans avoir son sort entre les mains et avec un programme copieux, la course au Top 4 s’est compliquée un peu plus.