Andreas Beck: «Je n’envisage pas de quitter l’AS Eupen»
L’expérimenté latéral droit d’Eupen Andreas Beck joue très peu cette saison. Mais il prend la chose avec philosophie. Il s'est livré, à 24 heures du match à Waasland-Beveren.
Publié le 12-02-2021 à 20h34
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/IFAVI4ZJSZHO3NFFBW4OR6X7UM.jpg)
2400 minutes et 27 apparitions la saison dernière contre 254 minutes et 14 apparitions durant le présent exercice: inutile d’écrire que le statut d’Andreas Beck a pris un virage à 180 degrés du côté d’Eupen.
Mais le latéral droit reste zen. Il relativise sa situation, aussi complexe et décevante soit-elle.
«Je suis professionnel depuis longtemps et j'ai presque toujours été titulaire, sauf blessure. Aujourd'hui, je découvre un nouveau rôle et je dois m'adapter à ce nouveau statut, estime l'Allemand de 33 ans. Je me sens respecté dans l'équipe, compte tenu de mon expérience. Et c'est justement ce que je dois amener à l'équipe, à ceux qui sont sur le terrain. Ça ne m'empêche pas de rester compétitif et d'avoir envie de retrouver une place sur le terrain. Mais ce n'est pas moi qui prends les décisions…»
À vrai dire, on peut s'étonner que le club ait choisi Beck pour la conférence de presse d'avant-match de ce vendredi, à 24 heures du déplacement à Waasland-Beveren. Le natif de Kemerovo (Russie) a des choses à dire, oui, mais il semble peu probable qu'il soit aligné ce samedi à Waasland-Beveren, lui qui a «tout joué mercredi en Coupe» et à qui «ça a fait du bien (sic)». L'ancien de Stuttgart, de la Mannschaft et de Besiktas doit se contenter de peu, comme de ces 90 minutes en Croky Cup face à l'Olympic. Pas le choix.
«Je veux voir les choses d'un autre point de vue. Je me sens bien mentalement et physiquement. Je fais de mon mieux mais je peux aussi partager mon expérience à travers ma communication et me rendre ainsi utile à l'équipe », sourit le joueur à qui il reste un an et demi de contrat au Kehrweg.
«Gagner samedi pour viser plus haut»
«Je suis à un âge où je sais que je ne vais plus jouer 5 ou 10 ans. Mais, d’un côté, je suis content d’avoir l’opportunité de rester à Eupen. Je ne suis pas dans l’urgence ou dans une situation où je me dis que je dois trouver un autre club. Si je sollicite mes agents dans ce sens, je sais que des challenges me seront proposés. Mais je n’envisage pas de quitter l’AS Eupen pour l’instant. Je le répète: je vois cette situation comme une opportunité de m’améliorer mentalement, de progresser. J’aime ce club, je m’y sens bien et j’aime aussi cette compétition belge. Partir, ce serait plus facile, mais je suis un compétiteur. On m’a déjà demandé comment je me voyais dans un futur proche. Agent? Coach? Je ne sais pas. Je ne me pose pas la question car j’adore être footballeur, sur le terrain, dans le vestiaire avec mes équipiers…»
Andreas Beck ne lâche donc rien, à commencer par son juteux contrat. Comment le lui reprocher, lui qui gère sa communication habilement, toujours dans l’intérêt collectif. Pour preuve: ce vendredi encore il se focalisait sur les objectifs à atteindre de son équipe.
«Il est important de se lancer des défis, de faire au mieux jusqu'à la fin de saison, que ce soit en Coupe ou en championnat. Le Top 8? On n'a jamais clairement dit que c'était notre objectif (NDLR: pas lui, mais certains de ses équipiers ont même évoqué le Top 4). On a les qualités pour faire mieux, oui. Et le match de ce samedi, à Waasland-Beveren, peut nous permettre en cas de victoire de regarder à nouveau vers le haut.» Le genre de match charnière qu'Eupen a eu du mal à remporter cette saison…