Sambi Lokonga, les clés d’une progression: «J’ai bien ri quand j’ai lu que je partais à Milan»
Le capitaine des Mauves a pris une nouvelle dimension. Il explique les raisons de sa progression.
Publié le 03-02-2021 à 07h56
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Le mercato a fermé ses portes, lundi à minuit, et Albert Sambi Lokonga est toujours un joueur anderlechtois. Cet hiver, les rumeurs ont été nombreuses au sujet du Diablotin de 21 ans, et l’intérêt notamment du Milan AC est souvent revenu dans les discussions.
Vendredi passé, lors d'un point presse, il riait de ces bruits, plus ou moins insistants. «J'ai bien ri quand j'ai lu que je partais à Milan, certains m'ont dit que c'est Alexis (Saelemaekers) qui avait négocié pour moi. Avant c'était Polo (Mpoku, son frère). Après ce sera qui? » Conscient de l'intérêt qu'il peut susciter, il reprend, sérieux: «Si je dois partir, ce sera dans un club où j'ai des garanties de jouer. Mais la plus mauvaise chose serait de penser à un transfert.»
Son discours n'a pas changé au fil des mois, conscient, aussi que le Sporting a besoin de liquidités pour équilibrer ses comptes: «Je sais que j'ai une certaine valeur marchande, on verra ce qu'on décide avec le club, si tout le monde s'y retrouve. Si on me demande de rester un an de plus pour jouer l'Europe, je suis prêt à rester aussi.» Le capitaine est donc toujours à la barre du bateau mauve jusqu'à l'été prochain au moins, et il a glissé l'une ou l'autre explication sur les raisons de sa progression.
Flo, coach perso
Albert Sambi Lokonga va disputer son soixantième match professionnel, mais il promène déjà une certaine maturité. «Je sensquej'ai passé un palier, note-t-il, et il y a aussi tout un travail de l'ombre avec Coach Flo (Floribert Ngalula, l'un des adjoints de Vincent Kompany). Il me pousse à prendre mes responsabilités, à conscientiser les équipiers. Il me dit aussi quand c'est de ma faute, quand on a perdu des points.»
Le brassard de capitaine lui offre un supplément de légitimité, et il s'inspire de documentaires sur des grands sportifs pour entretenir cette fonction de leader. «Le dernier que j'ai vu, c'était sur Michael Jordan», glisse-t-il.
Plus dur dans les duels
Un des reproches qui a été fait à Sambi Lokonga en début de saison était son manque d'agressivité dans les duels. «Je peux faire plus, avec mes capacités physiques, et je n'en faisais pas assez. J'ai bien intégré cela, tout comme le jeu sans ballon est devenu important.» Dur dans les duels, il peut aussi être dur au mal, comme lorsqu'il a joué, et s'est blessé, à Louvain. «J'avais une petite gêne, on m'a laissé le choix de jouer ou non, mais je voulais être sur le terrain. Je m'en veux un peu d'avoir forcé, mais à refaire j'aurais sans doute voulu être sur la pelouse. »
S'il refuse l'étiquette de joueur indispensable – «on a gagné contre Charleroi sans moi» – il s'inspire de joueurs indéboulonnables, tel qu'Axel Witsel. «J'aurais aimé le côtoyer parce que, partout il est passé, il a été indispensable pour une équipe. J'aurais aimé le voir à l'œuvre, pour savoir comment avoir cette faculté d'être indispensable.» Il pourra peut-être le côtoyer, un jour, chez les Diables rouges…