FC Liège, RAAL, Olympic: la Coupe de Belgique les sort de leur hibernation

Au RFC Liège (N1), tout a été mis en œuvre pour que la venue d'Anderlecht mercredi soir (21h15) soit possible. «Jouer contre un top club à Rocourt est l'objectif de la saison. Depuis le début, on veut absolument disputer ce match» commente le directeur général, Pierre-Laurent Fassin. Les joueurs ont repris les entraînements début janvier et subissent les tests imposés par le protocole de la Pro League en matière de Covid. «Les joueurs et le staff ont dû se soumettre à des tests antigéniques deux fois par semaine depuis le 4 janvier et il n'y a jamais eu un seul cas positif dans le groupe. Ce samedi 30 janvier, c'est un test PCR qui a été réalisé et là encore, tout le monde est négatif» indique-t-il ce lundi.

Tous les feux sont donc au vert pour accueillir les Mauves à Rocourt dans les meilleures conditions, sans public évidemment. «Préparer un tel rendez-vous dans le stade est facilité sans la présence du public, même si nous aurions mille fois préféré que nos fans soient là aussi. Heureusement, le match est télévisé, c'est déjà ça. Et d'un point de vue financier, cela nous permet de compenser une partie des pertes de la saison» précise le directeur général à propos de la retransmission. Attentive à ses supporters, la direction a aussi fait un geste envers ceux-ci. «Un tirage au sort désignera un supporter pour faire partie de la délégation de 25 personnes autorisées par club à suivre la rencontre au stade» détaille Pierre-Laurent Fassin.

Quant aux joueurs, en cas d'exploit et donc de qualification, ils continueront de s'entraîner pour le 1/8 de finale (prévu la semaine prochaine). En cas d'élimination, la saison sera terminée. «Mais on discutera d'abord en interne afin de voir comment on fonctionnera jusque fin juin. Rien ne sera décidé avant le match de ce mercredi. Tout ce qui concerne la suite et la saison prochaine sera discuté après» ponctue le dirigeant des Sang & Marine.

Olympic Charleroi: une rencontre pour les supporters

L'Olympic s'est préparé avec motivation pour ce qui devrait être son dernier match de la saison. Le championnat de Nationale 1 a, en effet, ne reprendra pas cette saison. Et ce match de coupe a bien failli ne pas avoir lieu. Plusieurs clubs auraient volontiers accepté une compensation financière pour ne pas disputer ces seizièmes de finale. «Nous avons hésité, admet Patrick Rémy, le président olympien. La date fixée alors était le 9 janvier. Nous n'aurions pas eu le temps de préparer cette rencontre avec des joueurs qui étaient à l'arrêt depuis octobre. Quand la fédération a décidé de reporter la coupe au 3 février, nous avons accepté. C'était important pour le club et, surtout, pour nos supporters. Et cela même s'ils ne seront pas dans le stade.»

Des initiatives vont être prises pour que le lien entre les Dogues et leurs aficionados

soit maintenu. Les supporters se rassembleront (dans le respect de la distanciation sociale) sur le parking du stade quelques minutes avant la rencontre pour faire entendre leur voix. Les chants seront diffusés sur les haut-parleurs du stade. La rencontre sera également commentée en direct sur Facebook. Sans les images puisque le club ne détient pas les droits de la coupe.

«Nous n'avons que d'infimes chances de passer, avance le président. Surtout face à une équipe de Zulte qui est en forme et qui n'a pas arrêté sa compétition. Nous, nous n'avons eu que quelques semaines pour préparer ce rendez-vous. Cela dit, avec la motivation affichée par notre groupe, tout est possible.»

Une fois la coupe terminée, les Carolos pourront se pencher sur la saison prochaine. Les éléments sous contrats seront, à nouveau, mis au chômage jusqu'à la fin de saison. «Vu la situation économique, nous n'avons pas le choix. Nous allons préparer la saison prochaine avec Mohamed Dahmane, notre directeur sportif, qui a carte blanche pour le recrutement. Il a un réseau très dense. Le problème, cette saison, ce sera d'évaluer le noyau. Nous n'avons eu que deux rencontres de championnats et on ajoute ce match de coupe pour définir à quels postes nous renforcer.»

RAAL La Louvière: la passion a pris le pas sur la raison

Tout un symbole que celui regroupant l'Antwerp et la RAAL sur la pelouse d'un Bosuil vide, ce mardi soir. Le matricule 1 qui est parvenu à redorer son blason est un exemple que les dirigeants du club louviérois veulent suivre. «C'est un modèle puisque notre objectif à terme est de rejoindre l'élite du football belge, précise Toni Turi, le CEO. On s'était donné dix ans pour y arriver, malheureusement, on vient d'en perdre deux avec le Covid-19. On a investi beaucoup d'argent pour notre projet et notamment dans notre centre de formation. La crise sanitaire a évidemment de lourdes conséquences.» La perte de financière est non négligeable dans les rangs des Loups puisqu'on parle de plus de 150 000 euros pour l'année.

Si certains clubs ont préféré se retirer de la compétition, la direction louviéroise a choisi de jouer son seizième de finale en terre anversoise. Et ce, bien que les supporters ne puissent faire le déplacement, comme l'imposent les mesures gouvernementales. «La Pro League est intervenue pour aider les clubs amateurs. On parle quand même d'un budget de 15 à 20 000 euros pour jouer cette rencontre. On est là pour jouer au football et satisfaire les joueurs, nos partenaires et nos supporters. Tous méritaient cette affiche contre un grand du pays. Le forfait était dès lors inenvisageable.»

S'offrir le scalp du Great Old semble une mission quasi impossible tant les clubs concernés fonctionnent avec un régime de travail différent. Néanmoins, dans la région du centre, on s'est donné toutes les chances pour tenir la dragée haute aux Anversois. «Nos entraînements ont repris le 4 janvier. Avant cela, nos joueurs étaient au chômage économique. On a préparé ce grand rendez-vous de la meilleure des manières possibles face au tenant du titre.»

L’Antwerp s’est en effet adjugé la troisième Coupe de son histoire en août dernier, après avoir soulevé le trophée en 1955 et 1992. Dans les rangs des Loups, tous se souviennent encore de ce sacre en 2003 sous les ordres d’Ariël Jacobs, contre Saint-Trond (3-1). Pour les plus nostalgiques, les buts avaient été inscrits par Manasseh Ishiaku à deux reprises et Georges Arts.

Notons qu’en cas d’élimination, la saison de la RAAL prendra déjà fin alors qu’elle aurait pu se traduire en une lutte pour l’accession à la N1. Le Covid-19 et les différents pôles décisionnels en ont décidé autrement.