FOOTBALL| Jérémy Huyghebaert vise le titre et la D1 roumaine à Craiova
Le Mouscronnois a quitté l’Excel par la petite porte, avec des regrets. Mais à son âge, il voulait jouer avant tout.
Publié le 03-09-2020 à 06h00
Avec Benjamin Van Durmen, il était le dernier vrai régional du noyau première de l’Excel Mouscron. Mais en juin dernier, son club de cœur lui a indiqué qu’il ne serait pas prolongé. Le back gauche a alors décidé de vivre une (dernière?) belle aventure en Roumanie. Il défend désormais les couleurs de l’Universitatea Craiova, en division 2.
Jérémy, comment s’est passé ce transfert en Roumanie?
J’ai attendu longtemps une réponse de Mouscron pour une éventuelle prolongation car je ne voulais pas partir. À mon retour, j’avais signé un contrat de trois ans avec ensuite, une possibilité d’intégrer le club sous une autre fonction. Mais cela a traîné en longueur. À la mi-juin, on m’a signifié que je devais partir. Mon agent m’a alors proposé le challenge à Craiova. J’avais également quelques touches hors de l’Europe mais je ne voulais pas pour ma famille. En Belgique, je n’ai reçu que quelques propositions pour la Nationale 1. Mais je voulais à tout prix rester dans le monde professionnel.
On sent donc certains regrets suite à votre départ de l’Excel…
Oui car c’est mon club de cœur. Puis, je sentais que je pouvais encore avoir un rôle à jouer. On n’a jamais été mécontent de mon attitude dans le vestiaire ou lors des matchs. Même si je jouais moins, je me montrais toujours professionnel. Je regarde encore les rencontres de l’Excel quand j’en ai l’occasion. On voit qu’il y a un potentiel. Mais l’effectif est très jeune. Même si les Hurlus n’ont jamais été ridicules, cela se joue à chaque fois sur des détails, des petites erreurs de jeunesse… Je suis certain que j’aurai pu apporter mon expérience. Mais depuis le changement de propriétaires, on sent que le projet est différent. Un Dimitri Mohamed pourrait, devrait même, avoir un rôle important de guide. Mais il ne joue plus du tout…
En Roumanie, vous débarquez dans un club assez ambitieux. Cela a-t-il joué dans votre décision?
L'universitatea Craiova a été un grand club dans le pays. Mais, à l'instar de Mouscron, il a connu une faillite il y a quelques années. Depuis, il se bat et remonte peu à peu la pente. L'objectif cette année est de jouer le titre. Cela m'a forcément motivé. Je sens que je débarque dans un club assez bien structuré, même si cela n'est pas comparable avec ce que j'ai connu en Belgique. Le complexe d'entraînement est correct avec un bon terrain et un synthétique. Pour l'instant, on doit jouer dans un stade à l'extérieur de la ville. Mais si on monte, on pourra logiquement partager le stade avec l'autre club de Craiova qui est lui en D1 (NDLR: le Clubul Sportiv Universitatea Craiova). C'est une enceinte moderne de 30 000 places. Cela donne vraiment envie d'y jouer.
Comment se passe votre intégration?
Pour l’instant, cela se passe bien. Même si je ne connaissais personne à mon arrivée. Le groupe est constitué en grande majorité de joueurs roumains. On passe énormément par l’anglais pour communiquer. Mais, de mon côté, je fais l’effort d’apprendre le langage basique du football en roumain. Cela va m’aider également. À titre personnel, j’ai aussi la chance d’être venu avec ma famille. Cela m’aide également.
Place désormais à votre premier match ce week-end!
Après deux mois de préparation, je suis impatient de commencer le championnat. On devait logiquement commencer le week-end dernier. Mais le match a été remis suite à quelques cas de coronavirus. J’espère être titulaire dès le départ. J’ai signé pour cela. Car à mon âge (31 ans), je commence à être plus proche de la fin que du début. Mais c’est à moi de prouver aux entraînements et en matchs que je le mérite. Car dans le footbal, on ne peut jamais être assuré de sa place.
Vous avez signé pour un an avec une année en option. Peut-on encore espérer un retour à Mouscron ensuite?
En foot, il ne faut jamais dire jamais. J’ai un très bon contact avec Philippe Saint-Jean et j’aimerais faire profiter les jeunes de mon expérience. Reste à voir avec le projet lillois si ce sera possible ou pas.