D1A à huis clos: les équipes à domicile en échec (infographie)

Le phénomène avait été observé dans les championnats étrangers, qui avaient redémarré sans public en mai et en juin: les succès à domicile ont été moins nombreux, et les buts ne sont pas toujours tombés à la pelle. Une étude sur la Bundesliga, réputée dynamique, avait ainsi montré que les équipes visitées avaient marqué en moyenne 1,43 but par match, contre 1,74, avant.

Le championnat belge, après quatre journées et deux matches à la maison pour chaque formation, n’a pas dérogé pas à la règle.

En ce début de saison à huis clos, les équipes accueillantes ont à peine pris 36% des points, contre 56%, sur le même laps de temps, il y a un an, et 48% il y a deux ans. Cela donne une idée de la différence entre les deux «modes». Seul Charleroi, en août 2020, a réussi à faire le plein, alors que quatre formations avaient engrangé les six points, la saison passée lors des quatre premières journées: Standard, Malines, Gand et l’Antwerp.

Moins de buts

Tous les acteurs du foot le diront: jouer à huis clos n’est pas une expérience agréable, et cela bouscule quelques repères. Le soutien du public est évidemment une raison majeure à cette différence. Les stades «chauds» ne sont pas enflammés par la furia des supporters, qui poussent leurs favoris en fin de match ou mettent la pression sur l’arbitre – ce n’est peut-être pas un hasard si le FC Bruges n’a pas été capable de prendre un point en deux matches.

Les stades ne seront pas remplis dès la mi-septembre, loin de là, mais la présence des supporters pourrait aider, un peu. Et offrir plus de buts, aussi? Les deux dernières saisons, les quatre premières journées avaient produit au moins trois buts par match en moyenne - 3,125 en 2018 et 3 en 2019. En 2020, la moyenne est tombée à 2,4 réalisations par rencontre.