ANALYSE | Le Standard en passe trois, sans rien laisser passer

Arbitre: Nathan Verboomen.

Cartes jaunes: Sanusi, Fai, Vorogovskiy, Holzauser.

Buts: Avenatti (0-1, 32e); Lestienne (0-2, 76e); Oulare (0-3, 83e).

BEERSCHOT: Vanhamel; Prychynenko (46e Halaimia), Frans, Bourdin; Dom, Pietermaat, Sanusi (77e Suzuki), Vorogovskiy; Noubissi, Holzhauser, Tissoudali.

STANDARD: Bodart; Fai, Vanheusden, Laifis, Gavory; Cimirot, Raskin; Lestienne, Shamir (76e Bokadi), Cop (69e Tapsoba); Avenatti (61e Oulare).

Le Standard venait de mettre son troisième but, et Philippe Montanier a crié à ses joueurs: «On ne laisse pas de cadeau, les gars.» Une manière de dire qu'il serait bien de finir le travail sans encaisser, après que Bodart a sorti quelques situations chaudes, à 0-1 puis 0-2.

Solides derrière - un but encaissé en quatre rencontres - et efficaces devant, comme rarement cette saison, les Rouches ont affiché une belle maîtrise au Kiel, pour faire tomber le Beerschot, qui n’avait plus perdu un match depuis le 20 décembre 2019 (sa défaite contre Virton, en juillet, ne compte guère, puisqu’il n’y avait plus d’enjeu).

S'il a été un peu perturbé en début de rencontre, le Standard a su remettre les choses en place, avec notamment un bon Raskin, double passeur décisif, intelligent sur le une-deux du premier but avec Fai et dont le volume de travail a aidé. Sans Bastien, blessé, ni Amallah, suspendu, et après le départ récent de Vojvoda, l'équilibre n'a pas été bousculé. Il y a toujours mieux à faire, et Shamir n'a guère pesé alors que quelques opportunités ont été laissées aux Anversois. C'était le seul regret de Philippe Montanier: «On a laissé des occasions flagrantes, il faudra veiller à cela pour plus tard.»

Avenatti et Oulare ouvrent leurs compteurs

S'il a reconnu que le «résultat est sévère», l'entraîneur français notait tout de même: «On a tiré huit fois au but.» Avenatti, titulaire, et Oulare, monté à l'heure de jeu, ont ouvert leur compteur, aussi, ce qui est toujours bon pour la confiance, surtout dans le cas du deuxième. «C'est bien pour eux, et je suis satisfait, globalement, de notre impact offensif. Le relâchement est le premier danger dans notre métier, et le groupe a répondu présent.»

Comme la saison passée, le Standard bascule donc en tête avant la première trêve internationale. Son programme, pour la reprise et avec du public, et d'ici à la deuxième trêve internationale d'octobre, n'est pas dingue: à Louvain, contre Courtrai puis contre Zulte-Waregem. Mais Philippe Montanier ne veut pas trop entendre parler de la première place, maintenant. «Cela ne représente rien, car le plus important est la place à la fin. On est au troisième kilomètre du marathon.»

Il y a tout de même un coup à jouer, et sans laisser de cadeau si possible.