Virton : toujours au chômage, joueurs et staff s’impatientent
Si tous les clubs de Pro League ont repris ou s’apprêtent à reprendre l’entraînement, les joueurs de Virton, eux, doivent encore attendre. Et sont toujours au chômage.
Publié le 18-06-2020 à 06h00
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L’interdiction des entraînements collectifs en pleine crise du coronavirus avait poussé plusieurs clubs de Pro League à placer leurs joueurs et entraîneurs au chômage économique (ce qu’ont fait Virton, Lommel, Roulers, Lokeren, Waasland et le Cercle de Bruges) ou à leur proposer des réductions salariales.
Une situation temporaire qui appartient désormais au passé. La majorité des clubs de D1 A et D1 B ont repris ou s’apprêtent à reprendre le chemin de l’entraînement et leurs salariés sont à nouveau rémunérés selon un régime classique. La Pro League, via un courrier envoyé il y a quelques semaines, avait d’ailleurs invité les clubs à ne plus recourir au chômage dès lors qu’une reprise des entraînements s’avérait possible.
À Virton pourtant, qui, fin mars, fut le premier à recourir à cette procédure, la situation perdure. Et les joueurs ainsi que leur staff s’en inquiètent. Des contacts ont été pris à ce sujet avec Sporta, le syndicat des footballeurs, ainsi que Pierre François, le CEO de la Pro League. Et certains joueurs, toujours sous contrat, auraient aussi envoyé un recommandé à la direction du club pour demander à être libérés vu la situation actuelle et l’avenir incertain du club. Mais la réponse de la direction demeure invariable: impossible de prendre une décision tant que le verdict de l’Autorité belge de la concurrence n’est pas tombé.
Car c'est bien là que se situe le nœud du problème. Bien malin qui pourrait affirmer, à l'heure actuelle, si l'Excelsior sera encore en Pro League dans quelques jours ou plutôt en D2 ACFF (puisque c'est ainsi qu'il faut appeler la D2 amateurs désormais). Partant de là, le club apparaît certes dans son bon droit, «mais la situation des joueurs est compliquée, déplore Sébastien Stassin, représentant de Sporta, Outre la perte financière, ils ne peuvent s'entraîner collectivement depuis plus de trois mois désormais et sont bloqués dans d'éventuelles négociations s'ils suscitent de l'intérêt par ailleurs. Il n'y a rien qui empêche véritablement la direction du club de remettre ses joueurs au travail en attendant la décision de l'ABC.»
Sauf si elle entend profiter encore un peu de la situation pour des impératifs économiques. Et par les temps qui courent…
Voitures à rendre
En attendant, s’ils n’ont pas (encore) été conviés à une reprise des entraînements, joueurs et staff ont été invités à rendre les véhicules qui ont été mis à leur disposition par le club. L’accord conclu avec la société de leasing prend en effet fin au terme de ce mois. L’entraîneur Christian Bracconi, qui ne sait toujours pas s’il sera reconduit, même en cas de maintien, va ainsi s’offrir un aller-retour depuis la Corse pour venir remettre son véhicule.
Mais qu’en ira-t-il de ceux dont le contrat prend fin au-delà de juin 2020? Puisqu’une clause prévoit en effet qu’ils auront un véhicule à leur disposition jusqu’au terme de leur contrat.
Une chose est sûre, si l’ABC livre un verdict favorable à l’Excelsior, sa direction aura du pain sur la planche pour régler ces problèmes administratifs, restaurer un climat de confiance auprès d’un groupe pour le moins irrité par ces péripéties et relancer une académie des jeunes qui a laissé filer une bonne partie de ses forces vives. Le tout dans des délais raccourcis.