5 choses à retenir de la présentation de Philippe Montanier, le nouvel entraîneur du Standard
Le nouvel entraîneur du Standard a été présenté à la presse ce mardi. Beau jeu, conditions de reconduction de contrat, ADN, noyau, départ de Leye: cinq choses à retenir de ce qu’a dit Philippe Montanier.
Publié le 16-06-2020 à 16h11 - Mis à jour le 16-06-2020 à 16h16
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Une petite semaine après l’annonce de sa signature, Philippe Montanier était présenté aux médias à Sclessin, ce mardi après-midi. Le nouvel entraîneur du Standard a répondu aux nombreuses questions dans un style cordial et relax, avec une pointe d’humour.
Le départ de Mbaye Leye: «Quand il y a trop d’adjoints, ils s’ennuient»
T2 de Michel Preud'homme, Mbaye Leye n'a pas incorporé le staff de Philippe Montanier. Le Normand a expliqué pourquoi. «On m'autorisait à venir avec un adjoint. Comme Michel (Preud'homme) avait déjà tout un staff, le club m'a dit qu'il n'allait pas mettre de côté 6 ou 7 personnes et j'ai bien compris que j'arrivais dans un projet et je ne voulais pas casser ce qui existait déjà. J'ai déjà eu des expériences où beaucoup d'adjoints sont présents. Alors ils sont sous-employés, tout le monde s'ennuie et cela génère de la frustration. J'ai eu une discussion et un bon contact avec tous les membres du staff, particulièrement avec Mbaye. Mais j'ai une méthodologie où un adjoint s'occupe de l'aspect offensif et un autre de l'aspect défensif. Mickael Debève (NDLR: qui était son T2 à Lens) est un ancien attaquant et je me suis donc naturellement porté vers Éric (Deflandre) pour la défense. J'aurais voulu que Mbaye reste au club, peut-être au niveau de la formation. Mais il n'était pas tenté par cette aventure, hélas.»
Son recrutement: «Comme dans les entreprises»
Covid-19 oblige, les choses se sont déroulées essentiellement à distance. «C’était particulier. Les premiers contacts remontent à plusieurs semaines. Je maîtrise Zoom, maintenant. On a eu cinq ou six réunions, certaines sur le projet, d’autres sur mon parcours, de plus en plus pointues. C’était une façon de procéder que je n’avais jamais rencontrée en 20 ans de carrière et qui m’a plu. C’était un peu un recrutement comme on en fait dans des entreprises, ce qui n’est pas habituel dans le foot. Puis on a affiné les choses au niveau technique avec Michel. L’objectif n’était pas juste de voir si j’étais un bon ou un mauvais entraîneur, mais pour découvrir si j’étais compatible avec le Standard. Par rapport à l’ADN du club, aux relations humaines, au niveau footballistique.»
Son style: «Le Barça et le Real, le plus beau compliment»

Y a-t-il un style, une patte Montanier? Celui qui avait tapé dans l’œil de la Real Sociedad pour le jeu pratiqué par Valenciennes lorsqu’il était à sa tête, mais a proposé un football moins flamboyant à Rennes ou à Nottingham Forest, s’explique. Et relativise. «La première chose à faire pour un coach, c’est de tenir compte de l’ADN du club. À Lens, qui est un pays minier, où l’on pratique le don de soi, où l’on veut un jeu qui va vers l’avant; ce n’est pas la même chose que la Real Sociedad, en Liga, avec un foot espagnol, technique, de possession. En tant qu’entraîneur, on doit tenir compte de l’ADN d’un club. Je ne voudrais pas paraître prétentieux, mais j’avais bien aimé cette phrase d’un article du Guardian sur la Real Sociedad qui disait que cette équipe était capable de garder la possession du ballon comme le Barça et aussi d’attaquer rapidement comme le Real de Mourinho. C’était un beau compliment. Mon but c’est de savoir à peu près tout faire. Le beau jeu offensif, quand vous avez Griezmann ou Dembele, bizarrement c’est très facile. En D2 c’est plus difficile.»
Objectif play-off1 (et reconduction de contrat)
Dans une saison qui devrait proposer des play-off 1 à quatre, quel objectif le Standard a-t-il fixé à son entraîneur? «L’objectif de la direction c’est de gagner la Champions League dans deux ans (sourires). Non, pour moi, c’est toujours d’amener l’équipe le plus haut possible. Bien sûr, l’objectif premier est d’accéder aux play-off 1, même si la formule a changé. La volonté du club est là mais il y a aussi la concurrence. On n’est pas seuls. Bruges, Gand, Genk, Antwerp, Charleroi… j’en oublie (NDLR: Anderlecht). Mais c’est comme un concours. Quand vous avez 15 sur 20 c’est une bonne note, mais si les autres ont 17 vous êtes dernier.»
Si cet objectif est atteint ou s’il décroche un ticket européen par une autre voie, Philippe Montanier sera automatiquement prolongé d’un an, a expliqué Alexandre Grosjean, présent ce mardi.
Quel noyau? «J’espère ne pas perdre de joueur»
La situation financière du Standard n’est pas rose. Et garder l’ossature de l’équipe 2019-20 s’annonce compliqué. «Bien sûr, je viens au Standard en connaissance de cause, je sais qu’on ne pourra pas recruter des joueurs de grand calibre. Il y a un noyau qui me semble intéressant avec des jeunes joueurs qui ont pris un an de plus. Mon travail c’est d’optimiser ce qui est à ma disposition. Je suis conscient de la situation. J’ai un noyau intéressant… peut-être qu’il ne va pas beaucoup bouger. À moi de l’utiliser. C’est un challenge pas facile, à moi de le relever.»
Mais, surtout, probablement que le Standard va perdre des joueurs. «En perdre? Non, on ne va pas en perdre. J’espère pas, du moins. Le problème, c’est que dans le foot moderne ça arrive… La saison dernière, j’ai perdu mes deux attaquants lors de la dernière journée du mercato. Hélas comme coach, on doit s’adapter à cette nouvelle donne de transferts de dernier moment.»