Standard: la réaction attendue a fait pshitt
Mal entrés dans la rencontre puis réduits à dix après l’exclusion de Vanheusden, les Standardmen n’ont pas été capables de battre Saint-Trond. Ils enchaînent un deuxième match raté, après Charleroi.
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Publié le 08-03-2020 à 18h00
Le deuxième 0-0 de la saison a une tout autre saveur que le premier, pour le Standard. Trois semaines après avoir signé un nul blanc intéressant contre Bruges chez elle, l’équipe liégeoise a cette fois réalisé un partage sans but au terme d’un match soporifique où il aura fallu attendre la 88e minute pour voir Kenny Steppe sortir son premier ballon chaud. Une semaine après s’être raté à Charleroi, le Standard s’est loupé chez lui et voit la concurrence creuser l’écart.
1.Un manque d'allant fatal
Désolé pour la répétition: cette équipe est insaisissable, capable du meilleur, comme à Genk et contre l'Antwerp. Puis capable de monter sur le terrain sans mordre dedans, comme à Charleroi et ce samedi, encore. Pourtant, les Rouches avaient promis de rebondir après leur piètre prestation au Mambourg. Raté. Face à un Saint-Trond regroupé, cette fois, ils ont refait le coup de la panne. Panne d'inspiration, panne d'allant. On comprend Laifis, gesticulant en regardant ses équipiers offensifs, pour demander des appels. «En possession de balle en première période, il manquait beaucoup trop de créativité, de vitesse d'exécution, de changements de positions, de mouvements offensifs. Le pressing n'était pas fait comme il devait l'être. Donc je n'étais pas entièrement satisfait», explique un Preud'homme que l'on aurait pu attendre plus remonté après une telle première période, mais qui affichait un côté fataliste, en conférence de presse. «Une grande équipe est capable de réaliser 25 bons matchs, pas 15 », disait-il encore vendredi. Le message n'a pas été reçu. Rudy Heylen, le coach mental, a encore du travail pour transformer ce groupe de joueurs talentueux en une équipe morte de faim, quel que soit le contexte du match.
2.Shamir n'a pas amené autant qu'espéré
Après une première sortie ratée, à Courtrai, où il était impliqué dans les trois buts encaissés, Eden Shamir a reçu une deuxième occasion de se montrer, samedi. C'est Selim Amallah qui a laissé sa place, derrière l'attaquant, au nouveau venu du mois de janvier. Un changement logique, justifié à la fois par les deux derniers matchs brouillons de l'international marocain et par le besoin qu'a l'Israélien de bénéficier de temps de jeu pour s'intégrer dans sa nouvelle équipe. Mais si Shamir marque des points à l'entraînement, il n'est pas parvenu à se mettre en évidence, samedi. «Le système est globalement le même, même si Eden a un profil légèrement différent. Mais lui et Bastien ont des capacités d'infiltration. J'aurais voulu en voir plus, mais pour cela, il faut avoir le contrôle du ballon… et les ballons ne sont pas arrivés. On a manqué de maîtrise, peut-être en partir à cause du terrain, mais je ne vais pas le répéter à chaque fois», explique MPH.
3.Incompréhensible Vanheusden
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Qu'est-il passé par la tête de Vanheusden pour venir lever le pied de la sorte, au milieu du terrain et prendre le risque de passer à côté du ballon et d'embrocher l'adversaire, ce qui est donc arrivé? Si Frederik Geldhof a d'abord brandi la jaune, il n'a plus hésité en allant revoir les images, comme suggéré par le VAR. Il s'agit de la sixième exclusion, déjà, en championnat d'un Rouche. La troisième directe. Le paradoxe est là: équipe la moins «jaunie» de D1, le Standard est celle qui a le record de rouges, cette saison. Si les Liégeois n'ont pas été moins bons une fois en infériorité numérique, voire même meilleurs, cela n'a pas suffi. « La rouge est logique, mais j'espère qu'on ne perdra pas Zinho trop longtemps, plaide MPH. Car il n'y a pas d'intention de toucher le joueur. C'est un risque qu'on prend en voulant du foot moderne, en demandant de défendre haut pour garder la pression. On s'exposerait moins à cela si on choisissait de rester compacts devant notre rectangle. Mais bon, on doit mieux gérer ces situations.» Car au final, à part contre Courtrai, l'infériorité numérique a à chaque fois coûté des points aux Liégeois.
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