Quelle fin de mercato pour notre Pro League?
Le mercato hivernal, c’est fini dans deux jours. Les dernières heures vont-elles chambouler une période qui s’est déroulée dans la norme?
Publié le 29-01-2013 à 07h00
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Le mercato hivernal baissera le rideau jeudi soir, à minuit. Du moins, en ce qui concerne les transferts entrants, puisque le départ d’un joueur évoluant en Pro League pour la Suisse (15/2), la Russie (27/2) ou l’Ukraine (1/3), par exemple, pourrait encore se faire après cette date.
On ne peut pas encore en tirer un bilan définitif, d’autant que les dernières heures sont parfois le théâtre d’un jeu de chaises musicales qui redistribue quelques cartes, mais, jusqu’ici, ce mercato a impliqué 88 joueurs (28 d’entre eux étant prêtés). Un chiffre qui ne confirme qu’à moitié le sentiment général qui court dans le milieu de la D1 belge: «le système des play-off a réduit l’importance de cette fenêtre de transferts».
«Pour moi, c'est clair et net, estime Nenad Petrovic, agent de joueurs et d'entraîneurs. Les transferts en hiver, ça ne concerne plus que deux types d'équipe: soit celles avec des gros moyens, qui visent les places européennes; soit celles qui veulent éviter la relégation. Pour les autres, ça n'a plus trop d'intérêt. En termes de profils de joueurs, j'ai le sentiment qu'on assiste à un mercato d'attaquants (NDLR: Perbet, Gudjohnsen, Armenteros, Ogunjimi, Nagai, Pollet…) ou encore un mercato de prêts.»
Gand et le Standard ont été, jusqu'à présent, les deux équipes les plus actives sur ce marché. «Anderlecht s'est contenté d'un attaquant (NDLR: Armenteros… suivi d'un autre, en prêt, hier soir) et d'un De Zeeuw, pour palier l'éventuel départ du monstre du Loch Ness de tous les mercatos (NDLR: Biglia), poursuit Petrovic. Pour le Standard, c'est différent, puisqu'il a dû faire face à la fronde populaire et à celle de son entraîneur. Dans son cas, on voit que cette campagne a servi à réparer les bêtises du début de saison. Idem pour un club comme Gand, qui fait désormais des play-off 2 son objectif.» Les deux clubs renseignent d'ailleurs les feuilles les plus volumineuses de janvier: cinq arrivées (Hubert, Lepoint, Neto, Zukanovic et Kage pour Gand; Reza, Nagai, Ono, Diabate et Cristea pour le Standard) et sept départs (Remacle, Gecov, Cerimagic, Raman, De Smet, Eriksson et Skarabot pour Gand; Pocognoli, Goreux, Gershon, Fryers, Ogunjimi, Biton et Mendez pour le Standard).
56 transferts entrants, contre 70en 2009… et 53 en 2006
«La donne était différente avant, se souvient Petrovic. Davatange de clubs se sentaient concernés par ce marché hivernal. On n'en était qu'au milieu de la saison, et il était toujours envisageable de se refaire.» En janvier 2008 et 2009, pour ce qui constitue les deux derniers mercatos d'hiver dans un championnat ancienne formule, près de 70 arrivées avaient été enregistrées en D1. En y regardant plus prêt, on constate effectivement que plus de clubs étaient concernés par cette séance de rattrapage de janvier. Mais la différence du nombre reste à relativiser puisqu'en janvier 2006, bien avant l'apparition des play-off, donc, seuls 53 joueurs étaient arrivés dans un des… dix-huit clubs de notre D1.
L'attitude des clubs phares donne souvent le la. Le Standard n'a plus trop envie de recruter chez ses quinze collègues. «À une époque, Anderlecht faisait beaucoup plus ses emplettes en Belgique, conclut Petrovic. Les autres pouvaient alors réinvestir cet argent dans leur mercato, ce qui n'est presque plus le cas aujourd'hui.» À l'exception d'un Bruges, qui a versé 3,5 millions€ à Lokeren pour De Bock. Mais jusqu'à présent, il s'agit d'une exception.