«Et si on supprimait cette trêve?»

Ariel Jacobs ne pouvait qu'être satisfait de la dernière prestation 2010 de sa troupe . Enfin presque... il s'est quand même fâché tout rouge à la mi-temps.

«Et si on supprimait cette trêve?»
Ariel Jacobs ©Belga

La machine anderlechtoise tourne crescendo depuis que l'infirmerie s'est vidée... en même temps que les têtes plus longtemps marquées que l'on pense par l'invraisemblable élimination en Champions League.

«Au départ, on pouvait dire qu'un point à Courtrai aurait déjà été un bon résultat, constatait Ariel Jacobs. Or, on gagne, et on mérite de gagner, les joueurs ont empoigné le match comme il le fallait, pas comme s'ils avaient déjà les vacances en tête, mentalement la manière dont on a continué à jouer à 0-2, alors que, pour tout le monde, Courtraisiens compris, le match était plié, ne peut que me satisfaire. Et si on la supprimait cette trêve, cela m'arrangerait presque! Pourtant, sans rire, je me suis fâché à la mi-temps...»

Le coach n'a pas digéré l'attitude de son équipe après 25 minutes dominatrices, qui auraient dû lui permettre de faire déjà la différence.

«Les occasions manquées ne me dérangent pas, commente Jacobs, on ne peut pas tout marquer, et il n'y avait pas de nonchalance dans le chef de mes joueurs. En revanche, dans le dernier quart d'heure de cette première mi-temps, j'ai d'abord cru que l'on cherchait un second souffle, mais j'ai vu des "râteaux'', des actions individuelles qui ne s'imposaient pas, de la négligence et même de l'arrogance. La preuve? Quand on a refait circuler le ballon en deuxième mi-temps, les choses ont été remises au point.»

L'entraîneur courtraisien Hein Van Haezebrouck pouvait difficilement contester la victoire bruxelloise. «Tant que c'était 0-1 au marquoir, il y avait toujours l'espoir qu'un goal tombe du ciel, mais c'était la seule possibilité d'accrocher quelque chose, et c'est la première fois que cela nous arrive ici cette saison. Une occasion ne suffit pas pour prétendre à mieux. Au lieu d'un Anderlecht un tantinet déconcentré, on est tombé sur une équipe décidée et disciplinée, la meilleure que j'aie vu ici cette saison. Bien sûr, je pourrais aussi dire qu'on encaisse deux buts évitables, surtout le second, et que certains, chez nous, ont montré trop de respect pour leur adversaire direct, sous la pression ils n'ont pas su développer leur jeu habituel, mais la seule vérité est qu'on est tombé sur plus fort.»

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...