Radzinski, le retour de l'enfant prodige et ... gâté

Vedette d'Anderlecht entre 1998 et 2001, le Canadien jouera pour la première fois contre les Mauves, dimanche, au parc Astrid.

Xavier Thirion
Radzinski, le retour de l'enfant prodige et ... gâté
tomasz radzinski ©Reporters

Cette fois, c'est la bonne ! Après quelques rendez-vous manqués en coupe ou en championnat en raison d'une suspension et de blessures, Tomasz Radzinski va enfin retrouver Anderlecht, ce dimanche, au parc Astrid. «J'aurais déjà voulu être de la partie lors du match aller mais ce sera encore plus spécial de jouer pour la première fois contre les Mauves au parc Astrid», se réjouit l'attaquant du Lierse.

Le 22 septembre, les Anderlechtois avaient signé à la chaussée du Lisp l'un de leurs plus gros gaspillages de la saison. Menant 0-1 dès la demi-heure grâce à un but de Mazuch devant des Lierrois réduits à dix bien avant l'heure de jeu, ils s'étaient finalement laissés surprendre par un but de l'inévitable Wesley Sonck.

La défense bruxelloise se méfiera évidemment à nouveau du Ninovite, auteur le week-end dernier d'un but de classe mondiale contre Genk. Mais elle aurait tort de snober le petit Tomasz (1 m 74) qui assure n'avoir rien perdu de sa vitesse anderlechtoise malgré ses 37 ans.

«Radzinski est toujours aussi rapide que quand je l'ai eu sous mes ordres à Anderlecht au début des années 2000, confirme son ex-coach lierrois Aimé Anthuenis. Quelques blessures ne l'ont pas aidé ces derniers mois. Mais, sur un match, je suis persuadé qu'il reste capable de faire très mal au Sporting.» Aimé Anthuenis a le bon goût de ne pas s'attarder sur le rôle joué dans les coulisses lierrois par l'attaquant canadien.

Ces derniers mois, Tomasz Radzinski a pourtant déjà critiqué ouvertement Anthuenis - licencié par le Lierse à la mi-septembre -, plusieurs de ses coéquipiers mais également Maged Samy, l'homme fort des Jaune et Noir. On rappellera aussi qu'il y a un mois, une violente altercation l'ayant opposé à Benjamin Nicaise à l'entraînement avait débouché sur le renvoi de l'ancien Standardman dans le noyau B. Le clan des anciens qu'il forme notamment avec son pote Jurgen Cavens nuirait fortement au rendement de plusieurs joueurs dont Joeri Dequevy, estiment plusieurs observateurs des banlieusards anversois.

Si l'ancien complice de Koller au stade Constant Vanden Stock a énormément à dire au Lierse et se comporte aujourd'hui comme un enfant gâté, c'est son talent qu'il espère à nouveau faire parler, dimanche, sur la pelouse de ses plus beaux exploits. «Lui et Koller, c'était double patte et patachon mais quelle efficacité!, se souvient Pierre Leroy, le délégué anderlechtois de la belle époque. Son doublé contre Manchester United ou son but in extremis contre la Lazio sont encore dans toutes les mémoires.» Arrivé dans la capitale durant l'été 1998 en provenance du Germinal Ekeren et en pleine rééducation suite à une fracture du péroné, Tomasz Radzinski inscrivit pas moins de 65 buts en 106 rencontres avec Anderlecht entre 1998 et 2001.

C'est au Sporting que l'enfant de Poznan (Pologne) connut ses plus belles années sportives. Mais avant d'y goûter, le chemin fut long. Emigré dès l'âge de 13 ans avec toute sa famille en Allemagne puis au Canada où son idole Grzegorz Lato le fit venir au Toronto Rockets pour séduire ensuite les St Catherines Wolves, Radzinski n'a jamais regretté d'avoir rejoint Ekeren en 1994. Pour donner raison à l'ancien international Lubanski de l'avoir fait venir au Veltwijckpark, le Canadien termina meilleur buteur du Germinal avec 19 buts en 1998.

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