Pascale Van Damme, première dame du football belge
Après la démission de Paul Van den Bulck, le conseil d’administration de l’Union belge a nommé une présidente. Pascale Van Damme devient la première femme à prendre la tête de la fédération.
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Publié le 22-05-2023 à 18h33 - Mis à jour le 22-05-2023 à 18h51
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L’Union belge ne pouvait pas traîner pour prendre une décision et le conseil d’administration, réuni ce lundi après-midi à Tubize, n’a pas traîné. Après avoir accepté la démission de Paul Van den Bulck, poussé vers la sortie à la suite d’une lettre ouverte de son conseil de direction, le CA a nommé Pascale Van Damme (54 ans) comme présidente de l’instance fédérale. C’est la première femme qui prend la tête de la plus importante fédération de sport du pays. Qui est-elle ?
Elle n’est pas issue du monde du foot
Comme Paul Van den Bulck, Pascale Van Damme a intégré l’Union belge en qualité d’administratrice indépendante, en juin 2021. Ces deux arrivées étaient une volonté d’ouverture, du monde du football, à des personnalités de la société civile. Pascale Van Damme est vice-présidente d’EMEA VMware Business, une branche de Dell Technologies, une société qu’elle a rejoint en 2004, après être passée chez TNT, Belgacom et Orange.
Si elle ne vient pas du monde du football, elle avait précisé dans une interview à Trends qu’elle a fait de l’aviron, plus jeune, et qu’elle se lance dans des expéditions, une fois par an, pour “me sortir de ma zone de confort”. Avec l’ancienne judokate Gella Vandecaveye, notamment, elle a gravi le Mont-Blanc et avait programmé un voyage en Antarctique en fin d’année passée.
Elle est la première femme présidente l’Union belge
Avant Pascale Van Damme, ce sont quatorze hommes qui se sont succédé à la tête de l’Union belge, en plus de 125 ans. C’est donc la première femme à occuper la fonction, et elle a été nommée à l’unanimité du conseil d’administration. Cela traduit une volonté, intacte, d’avoir une meilleure représentation de la société civile, et un autre regard. Paul Van den Bulck était le premier président de couleur, Pascale Van Damme est donc la première femme.
Elle n’est pas la première femme présidente d’une fédération de football, en revanche. Debbie Hewitt (Angleterre) et Lise Klaveness (Norvège) occupent le même poste depuis deux et un an. Il faut souhaiter que Pascale Van Damme restera, elle, plus qu’une année à la tête de la fédération belge, contrairement à Paul Van den Bulck, qui a eu le tort, selon certains, de pousser Peter Bossaert vers la sortie et d’être trop interventionniste sur certains dossiers, ce qui a pu frustrer des membres influents de l’Union belge. Une fédération qui, sous ses airs de grande ouverture, a tout de même encore des côtés opaques à certains égards.
Son slogan : “Mieux ensemble”
Dans une courte déclaration relayée par la fédération, Pascale Van Damme, qui n’a pu assister en présentiel au conseil d’administration en raison d’une mission à l’étranger, a dit sa volonté “d’écrire un avenir radieux pour les Diables Rouges, les Red Flames et les centaines de milliers d’autres footballeurs, de supporters et de membres que nous représentons. Mieux ensemble !”
Parmi les projets, l’organisation de la Coupe du monde 2027, pour laquelle la Belgique est candidate avec l’Allemagne et les Pays-Bas, lui tient à cœur – la désignation du ou des pays hôte(s) interviendra dans un an. En coulisses, un autre chantier va être lancé, et pas des moindres : un audit interne, placé sous la responsabilité de Sven Jaecques, représentant du football professionnel, et Benjamin Vasseur, représentant du football amateur francophone, devra permettre de mieux cerner la gestion financière d’une fédération qui vit au-dessus de ses moyens, mais peut s’appuyer sur les réserves accumulées lors des dernières années.