Voici pourquoi le RFC Liège mérite d’être champion
Le RFCL (contre Knokke) doit faire un meilleur résultat que le Patro (face à Dessel) pour être sacré.
Publié le 19-05-2023 à 21h23
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Cette saison, le titre de champion n’a qu’une valeur symbolique mais il permettrait à Liège d’opérer son retour dans le football professionnel avec l’autorité d’une formation qui n’a laissé que des miettes à ses adversaires. À vrai dire, les Principautaires semblent même davantage mériter cette première place que leur rival limbourgeois. Pour 9 raisons factuelles, quelque peu teintées de mauvaise foi.
1. Rocourt, un bastion imprenable
Les deux rivaux pour le titre partagent un point commun : ils n’ont pas connu la moindre défaite devant leurs supporters. Cette efficacité à domicile ressemble à une obligation pour une formation appelée à jouer les premiers rôles dans une série aussi disputée que la Nationale 1. Pour autant, Liège a dégagé davantage d’autorité dans sons stade en signant seize victoires sur ses dix-huit sorties officielles, soit trois de plus que le Patro. La dernière défaite à Rocourt remonte même à octobre 2021, face à Visé.
Ce constat n’est pas un simple détail. La saison prochaine, les résultats à domicile risquent d’être prépondérants pour ces deux formations appelées à se battre pour le maintien en Challenger Pro League. Les Principautaires semblent mieux armés, comme l’attestent leurs quatre victoires avec au moins cinq buts d’avance (contre une seule pour Eisden).
2. Des installations uniques
Qui aurait un jour cru que Liège pourrait évoluer chez les professionnels dans ses installations actuelles ? Le stade de la rue de la Tonne, avec ses deux tribunes fixes et ses trois tribunes tubulaires, sera unique en son genre en D1B, bien loin des grandes enceintes que l’on voit souvent. Et pourtant le club de la Principauté parvient à faire tout aussi bien, voire mieux que d’autres qui bénéficient de plus de confort à ce niveau et fait de son petit stade (avec un synthétique) une force.
3. Champion du spectacle
Assister à une rencontre de Liège est souvent une garantie de spectacle. Le RFCL a déjà inscrit 93 buts cette saison, contre “seulement” 81 pour l’actuel propriétaire de la première place du général. “Ce titre de meilleure attaque représente une grande fierté pour moi car je pense que c’est ce qui incite les supporters à se déplacer au stade”, reconnaissait Gaëtan Englebert juste après l’officialisation de la montée.
Avec une moyenne de 2,5 buts par rencontre, Liège cherche sans cesse à jouer vers l’avant. Le technicien liégeois ne rechigne jamais à aller un onze de départ résolument offensif, ce qui a permis à son équipe d’inscrire au moins trois buts lors de dix-sept matches cette saison… contre uniquement onze pour le Patro. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que le meilleur buteur liégeois (Perbet) ait planté deux fois plus de roses que son homologue limbourgeois (Ferber).
4. Un public unique
Lors de chaque rencontre à domicile, des milliers de fans viennent voir évoluer leurs protégés. Nulle part ailleurs en Nationale 1, on ne trouve une telle ferveur. Même en déplacement, les supporters liégeois sont souvent plus nombreux que ceux de l’équipe qui joue sur son territoire. Un véritable 12e homme qui a toujours soutenu son club. Nul doute que ce samedi soir, les décibels à Rocourt atteindront un niveau (presque) record.

5. Plus longtemps invincible
Le Patro Eisden a commencé par une défaite sur la pelouse de La Louvière, alors que Liège a patienté jusqu’à la 9e journée pour concéder son premier… et avant-dernier revers de la saison, sur la pelouse de l’Antwerp B. Les Principautaires ont ensuite aligné dix-huit rencontres sans mordre la poussière, une série qui constitue un nouveau record dans cette série. Les Limbourgeois n’ont pas suivi cette cadence avec quatre défaites (RAAL, Liège, Olympic et Winkel) et une série d’invincibilité qui n’a jamais excédé les quinze matches.
La régularité liégeoise témoigne de sa capacité à prendre chaque duel au sérieux, même face aux plus petites cylindrées de la compétition. Une notion essentielle lorsqu’on s’apprête à rencontrer des formations plus huppées.
6. Une envie plus grande d’être champion
Quatre points sur neuf : le bilan du Patro depuis l’officialisation de sa montée dénote par rapport aux résultats enregistrés tout au long de la saison. Les actuels leaders ont clairement relâché la pression. Est-ce l’attitude d’une équipe déterminée à conserver sa première place envers et contre tout ? Pas vraiment et ce n’est d’ailleurs pas cet état d’esprit qui règne à Liège depuis la promotion acquise sur la pelouse de Tirlemont. Depuis lors, les Sang et Marine ont aligné deux succès, dont un dernier particulièrement impressionnant sur la pelouse de La Louvière. “Je suis fier de voir mes joueurs continuer à se battre de la sorte alors qu’ils n’ont plus rien à gagner”, reconnaît Gaëtan Englebert.
Si le degré de motivation était récompensé, les Liégeois seraient assurés d’être sacrés samedi soir !
7. Une plus grande histoire
La génération actuelle du Patro ne peut être tenue responsable de cette constatation : le retour de Liège en D1B a davantage fait parler. Les quatre lettres du RFCL ramènent aux exploits enregistrés à la fin du siècle dernier, dans un stade de Rocourt où aucun adversaire n’aimait se déplacer.
Le RFC Liège bénéficie du même engouement que l’Union Saint-Gilloise : il appartient à l’histoire du football belge et son retour au plus haut niveau suscite curiosité et sympathie. L’exploit du Patro – car sa saison en Nationale 1 est un magnifique accomplissement – a provoqué moins de retentissement, si ce n’est grâce à la renommée de son entraîneur, Stijn Stijnen.
8. Un noyau plus restreint
Les Sang et Marine ne comptent “que” 23 joueurs dans leur noyau parmi lesquels figurent trois gardiens, dont un qui n’a jamais joué. C’est moins que les autres clubs du haut de tableau, dont le Patro, qui a aussi un budget supérieur à celui des Liégeois. Liège fait donc au minimum tout aussi bien avec moins et arrive à attirer des joueurs au passé professionnel comme Perbet ou encore Lambot, qui seront toujours sous contrat.
9. Un jeune coach
Si Stijn Stijnen a déjà un passé de coach en équipe première plus ou moins long derrière lui, ce n’est pas le cas de Gaëtan Englebert qui a endossé ce rôle l’année dernière. En peu de temps, il a su apposer sa griffe et montrer toute sa compétence tactique et sa capacité à gérer un groupe. Après être passé de peu à côté de la montée en 2022, il a atteint l’objectif cette saison et peut même encore tenter de s’offrir un titre de champion qui ne serait pas volé. Lors de chaque rencontre, il est capable de surprendre dans ses choix mais ils s’avèrent souvent payants. Et que dire des remplacements en cours de match qui ont rapporté quelques points précieux au matricule 4.