À quelques jours d’un possible titre, le RWDM présente son projet social : “Si tu ne te focalises que sur le foot, ta vie n’est pas assez riche”
Depuis le début de la saison, le RWDM cumule son quotidien avec des projets sociaux. Le dernier en date ? un baby-foot géant présenté au public lors de la dernière journée.
Publié le 05-05-2023 à 08h38
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Sous la chaleur agréable d’un printemps qui se réveille enfin sur le terrain synthétique jouxtant le stade Edmond Machtens, Théo Defourny s’affaire en compagnie de Bilal Lagratit à réunir les deux premiers assemblages d’un baby-foot humain que découvrira le public lors de la dernière journée face au RSCA Futures le 13 mai.
De l’autre côté de la structure qui permettra des rencontres de six contre six, Kylian Hazard pose un sticker du club bruxellois, aidé par Issam Elyaghmouri. Le tout sous l’œil concerné de Thierry Dailly, Vincent Euvrard et Jean-François Lenvain.

À vrai dire, il n’y a que les têtes juvéniles des jeunes issues de la commune de Molenbeek qui permettent de faire la différence avec les footballeurs de l’équipe A tant le collectif est uni, soudé et compact. “Le coach m’a demandé en début de saison de développer un projet humain en plus de l’objectif sportif, explique Jean-François Lenvain. Toute l’année, on a organisé plusieurs actions pour ouvrir à l’effectif les réalités de la vie.”
Les joueurs du leader actuel de la Challenger Pro League ont cuisiné pour des sans-abri, organiser un repas pour des personnes âgées et échanger avec les jeunes de la maison des cultures de Molenbeek. Le dernier projet en date ? Ce baby-foot humain géant construit grâce à un dur labeur de cinq semaines sous la gouverne de Jan van Attenhoven, “l’architecte”.

”La vie, c’est bien plus que du foot, commente Vincent Euvrard. Grâce à la présence de Jean-François dans le staff, on a pu concrétiser nos volontés en actes. Les joueurs se trouvent dans une position privilégiée et ils peuvent améliorer celle des autres. Ils ont tissé des liens avec les jeunes des quartiers molenbeekois. Au même titre que des séances tactiques ou physiques, je plaçais des séances humaines aussi importantes car elles sont complémentaires avec les deux premières citées. Si tu ne te focalises que sur le foot, ta vie n’est pas assez riche.”
”Le titre, ce sera un peu le nôtre”
À l’instar d’un groupe en début de saison, il a fallu un peu de temps pour que les deux parties trouvent leurs automatismes. “Au début, il y avait de la distance. On restait entre jeunes et les joueurs restaient entre eux, sourit Issam, 17 ans. Mais les barrières sont vite tombées.”
En prélude de la confection de ce baby-foot humain érigé en un temps record de cinq semaines, des activités ont permis de construire un véritable collectif. “Très vite, j’ai mélangé les jeunes et les joueurs pour briser la glace, se souvient Touben Zouin. Maintenant, Kylian Hazard est le meilleur pote d’Issam”, se marre le responsable du projet “IMAGINE” de la maison des cultures de Molenbeek.
“Maintenant, Kylian Hazard est le meilleur pote d’Issam.”
De quoi donner le sourire à Thierry Dailly. “Quand on a relancé le club en 2015, on voulait coupler un projet social au projet sportif. Le Covid nous a un peu ralentis. Aujourd’hui, quand je vois cela, ce n’est que du bonheur. Les joueurs se sont vraiment engagés. Ils étaient motivés.”
Cela s’est senti directement ce jeudi. Chacun a apporté à l’autre et la sérénité couve l’aire de jeu du matricule 5479. De bon augure avant de disputer les deux matchs les plus importants de la saison. “Le titre, ce sera un peu le nôtre”, conclut Issam.