Scott Parker avant Benfica – Club Bruges : “Ma seule préoccupation est d’essayer d’améliorer l’équipe”
Le visage fermé de l’entraîneur Scott Parker tranchait avec la désinvolture du N.10 Noa Lang à la veille du baroud d’honneur européen du Club Bruges.
Publié le 06-03-2023 à 20h44
Assis devant la presse belgo-portugaise pour le traditionnel point presse de veille de match, Noa Lang avait visiblement la bougeotte, ce lundi soir. Il a pas mal gesticulé sur sa chaise, remis plusieurs fois sa capuche et a même lâché quelques sourires. No stress. À croire qu’il en faut plus pour déstabiliser le feu follet brugeois, pourtant bien conscient de l’échéance européenne presque insurmontable de ce mardi à Benfica, quatre jours après une défaite honteuse à Ostende.

“On manque de régularité, donc c’est compliqué de gagner de la confiance, a admis le Néerlandais de 23 ans. La défaite de vendredi a fait mal mais on doit se relever et prouver qu’on a appris de cet échec.” Un discours convenu qu’il faut désormais mettre en pratique. C’est autre chose.
Je suis l'un des leaders de l'équipe (...) donc j'essaie de montrer l'exemple.
À l’aller, Lang avait été le meilleur Brugeois. Le seul dangereux. Il avait également surpris par son attitude positive, ses encouragements, et avait réalisé plusieurs retours défensifs énergiques. “Je suis l’un des leaders de l’équipe, je sais qu’on attend beaucoup de moi, donc j’essaie de montrer l’exemple.”
Noa Lang disputera son premier huitième de finale de Ligue des champions, et espère que ce ne sera que le début d’une longue série. “Bien sûr que j’espère aller plus loin dans ma carrière. Peut-être même rejoindre les quarts dès ce mardi soir, hein. Qui sait ?”, a-t-il ajouté, sourire en coin.
Pas de tournante avant le Standard
La désinvolture de Lang contrastait avec le faciès fermé de son entraîneur Scott Parker, installé à ses côtés. L’air fatigué. Il a passé un sale week-end et sait que sa position a été discutée par la direction.
“Je n’ai pas dit que je ne savais pas si je serais encore là mardi. J’ai dit que cette décision n’était pas entre mes mains, a souhaité corriger le coach britannique, questionné sur sa situation difficilement tenable. On parle de choses et d’autres avec la direction mais il n’a pas été question de mon poste. Et je n’en parle pas non plus à mes joueurs. Mon job consiste à coacher et à essayer d’améliorer l’équipe. C’est ma seule préoccupation.”
Parker, qui ne peut pas se permettre d’oser une tournante, estime qu’avant la débâcle à Ostende – “une prestation choquante que personne n’avait vu venir” -, son équipe montrait des signes d’amélioration. Et que le contexte européen différent, et forcément stimulant, pourrait être le début d’une nouvelle dynamique.
“Après le 0-2 de l’aller, on n’a rien à perdre”, a rappelé Lang, en sous-entendant par ailleurs que la réception du Standard, dimanche, serait probablement plus importante que ce huitième de finale historique. “C’est cliché mais, à mes yeux, on doit prendre un match à la fois. Le plus important est d’abord celui de mardi”, a répondu Parker.
C’est d’autant plus vrai dans sa situation.