Aimé ou détesté : Islam Slimani en 10 anecdotes
Beaucoup de buts mais aussi des ratés, des incidents et des altercations ont dominé la carrière du sauveur d’Anderlecht.
Publié le 27-02-2023 à 20h37
Son parcours est suffisamment connu. Il a cartonné au Sporting Portugal avant d’être transféré pour 31 millions à Leicester. Puis, il a connu des aventures moins réussies à Newcastle, Monaco, Fenerbahce, Lyon et surtout à Brest. Mais quelles sont les anecdotes que le grand public ne connaît pas encore au sujet d’Islam Slimani (34 ans), l’homme du match contre le Standard ?
1. Penalty marqué contre Valdes et raté contre Donnarumma
Quand l’arbitre Lardot a sifflé le penalty contre le Standard, il n’y a pas eu de discussion au sujet du tireur. Sur la liste, Slimani était clairement le numéro 1. Ses stats depuis le point de penalty sont correctes : onze penalties convertis (dont celui contre Bodart), trois ratés.
Le plus grand nom à avoir encaissé un penalty face à Slimani est également un ex-Rouche : Victor Valdes lors d’un Leicester – Middlesbrough en 2016. Monté au jeu pour Vardy, il avait inscrit le 2-2 à la 94e. Le plus grand nom à avoir arrêté un penalty est Donnarumma… cette saison à la 70e lors de PSG – Brest (1-0). Vu que les Parisiens de Messi ont gagné par le plus petit écart (via un but de Neymar), Slimani aurait pu ramener un point du Parc des Princes. Il restait sur sept penalties consécutifs réussis, son dernier raté remontait au 13 décembre 2015 avec le Sporting Portugal.
2. Le premier doublé contre les Rouches depuis Hanni
Le dernier Anderlechtois à avoir marqué plusieurs buts dans le même match contre le Standard est Sofiane Hanni. Le seul autre Algérien de l’histoire d’Anderlecht en avait d’ailleurs marqué trois en une mi-temps (3-3), le 28 janvier 2018. Ces dernières saisons, Anderlecht ne marque pas facilement contre le Standard. Depuis ce show de Hanni, le Sporting avait mis 17 buts aux Rouches en 14 matchs. Avant Hanni, Guillaume Gillet était le dernier à avoir mis deux buts face au Standard, pendant les playoffs de la saison 2012-2013 (2-0).
Clasico: le Standard arrache un point à Anderlecht (2-2)
3. Montée peu productive contre la Belgique au Mondial 2014
Avec ses 41 buts, il est le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe nationale de l’Algérie. Par contre, il ne gardera pas un bon souvenir de son premier match à une Coupe du monde. L’adversaire était la Belgique et le match avait lieu au Brésil, en juin 2014. Slimani, qui était déjà au Sporting Lisbonne, était monté au jeu à la 66e, quand l’Algérie menait 0-1. La Belgique a fini par l’emporter (2-1) via des buts de deux autres joueurs montés au jeu : Fellaini et Mertens. Ce n’était que partie remise pour Slimani. Ses deux buts et un assist dans les matchs suivants, contre la Corée du Sud et la Russie, avaient qualifié l’Algérie pour les 1/8e, dans lesquelles il a joué les 120 minutes contre l’Allemagne (0-1, but d’Özil à la 119e).
Slimani, l'idole du vestiaire d'Anderlecht: ”Quand je centre, je sais qu'il sera là”4. Il a appris à jouer dans un garage
Slimani n’a pas été formé dans une académie. Il a appris à jouer dans la rue. Ou plutôt, dans un grand garage, comme il l’a dévoilé dans une interview. “C’était un grand bâtiment de 50 à 60 mètres de long dans lequel nous jouions des matchs trois à quatre fois par jour.” À cet âge-là, déjà, il avait promis à sa maman : “Ne t’inquiète pas. Plus tard, je vais te construire une maison. Grâce à Dieu, j’ai pu tenir ma promesse. Ma plus grande fierté est d’avoir pu aider mes frères et sœurs.” Les Slimani ont grandi à Algers dans des conditions qui n’étaient pas toujours faciles.
Il n'a été exclu que trois fois dans sa carrière, dont deux fois pour une double jaune.
5. Toujours en guerre avec Nantes
Slimani était prêt à signer au FC Nantes et non pas au Sporting Lisbonne en 2013, mais l’affaire a capoté suite à des frais de formation trop élevés réclamés par son club algérien. La saga a duré plusieurs semaines et a même été traitée par le Tribunal d’Arbitrage du Sport (TAS). Slimani en veut toujours à Waldemar Kita, président de Nantes. En 2021, Slimani avait déclaré : “Je suis une personne qui est honnête et correcte. Si tu es bien avec moi, si tu es correcte et honnête, je respecte. Si tu me manques de respect, je ne pourrais pas jouer dans un club où quelqu’un du club me manque de respect. ”

6. Le ‘Tueur de Dragons’ détesté par Casillas
Dans sa première saison au Sporting Lisbonne, il a été utilisé 19 fois comme joker. Dès qu’il est devenu titulaire, il a enfilé les buts. En 2015-2016, il en a marqué 27 en championnat et 31 toutes compétitions confondues. Sa victime favorite était le FC Porto, club contre lequel il a marqué cinq fois en trois matchs, ce qui lui a valu le surnom ‘Tueur de Dragons’. Son but contre le gardien Casillas du FC Porto dans son tout dernier match avec le Sporting Lisbonne lui a valu son transfert à Leicester.

7. Mahrez à l’annif de sa fille
C’est son compatriote et ami Riyhad Mahrez qui a insisté auprès de Leicester pour que le transfert se réalise. Slimani a marqué sept fois dans sa première saison en Premier League, et une fois en Ligue des champions. Vous devinerez qui était l’adversaire : Porto évidemment. Et le gardien était encore Casillas. L’auteur de l’assist était Mahrez. Les deux entretiennent un excellent contact hors du football. En 2021, Mahrez était présent à la fête d’anniversaire d’Alyne, une des deux filles de Slimani. Pour le reste, Slimani est très discret concernant sa vie privée.

8. Engels (Bruges) lui en veut encore
Björn Engels, actuellement (blessé) à l’Antwerp, garde un mauvais souvenir de Slimani. Dans cette même poule de Ligue des champions en 2016-2017 (0-3 pour Leicester au Club Bruges), il prétend avoir délibérément été blessé par Slimani, qui l’avait poussé contre le gardien Butelle. Engels avait dû quitter la pelouse avec une blessure à l’épaule et avait été out pendant plusieurs mois. Dans une interview, Engels avait déclaré : “Il l’a fait exprès, et il a fait semblant de rien. Il n’a pas montré la moindre compassion, même par après. J’ai revu cent fois les images et je suis encore aussi fâché. Cela me rend fou de le voir marquer en Premier League.”
9. Suspendu par les images télé à Newcastle
Slimani est considéré comme un des pires échecs de l’histoire de Newcastle. Prêté en janvier 2018 par Leicester, il n’a joué que 130 minutes suite à deux blessures musculaires, alors qu’il gagnait 70 000 euros par semaine. Il n’a pas marqué un seul but et il n’a donné qu’un assist. Pour couronner le tout, il a été suspendu pour les trois derniers matchs de la saison sur base d’images télé. Son coup de pied à Craig Dawson de West Brom avait échappé au regard de l’arbitre et des juges de touche. Il était parti à Fenerbahce, où il n’avait inscrit qu’un but.
10. “Victime de racisme” contre Clermont
Cette saison, Slimani a fait le buzz en tant que joueur de Brest quand il a dénoncé des propos racistes de Johan Gastien, médian de Clermont Foot. Il s’était dit traité de “sale arabe” au quatrième arbitre et puis de “sale blédard” à la presse. Les larmes aux yeux, le capitaine de Clermont avait nié avoir tenu ces propos. La commission de discipline n’avait pris aucune mesure à l’encontre de Gastien vu qu’aucune preuve n’avait été apportée. Le dossier avait été classé. Brest avait gagné le match (1-3), Slimani s’était pris une jaune parce qu’il se sentait lésé par l’arbitre. Il s’est pris cinq jaunes en une demi-saison. Son record est de huit jaunes, dans sa formidable saison 2015-2016 au Sporting Lisbonne. Il n’a été exclu que trois fois dans sa carrière, dont deux fois après une double jaune.