Anderlecht abuse des longs ballons
Aucune équipe ne fait plus de passes longues qu’Anderlecht depuis le changement de coach.
- Publié le 05-02-2023 à 13h24
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Le déplacement d’Anderlecht à Ostende a donné lieu à un record. Positif ? Certainement pas. Les Mauves ont balancé 95 longs ballons. Soit un par minute de jeu.
Proscrites sous Vincent Kompany, les longues chandelles passant au-dessus de la tête des milieux de terrain sont plus que jamais de retour depuis la prise de pouvoir du duo Fredberg-Riemer. Les Danois ont promis un jeu moderne et vertical. La verticalité a atteint un paroxysme malgré 66 passes en retrait, mais la modernité n’était pas là.
Anderlecht n’avait jamais été réduit à allonger le jeu de la sorte depuis un très long moment. Même sous Felice Mazzù, à qui on reprochait pourtant son jeu trop simple et direct, Anderlecht n’a jamais frôlé la barre des 100 passes longues.
On a comparé les huit matchs de Riemer à la tête d’Anderlecht et les huit dernières rencontres de Mazzù avant son C4. Les chiffres sont sans appel. L’équipe de Riemer balance 64 longs ballons par rencontre avec des pointes face à Ostende et Seraing (notamment à cause du terrain). Celle de Mazzù en était à 42. Une augmentation de 50 %. Et un éloignement clair du style de Neerpede tout en domination et en possession.
Le manque de clarté laisse aussi place à des réflexions. Brian Riemer affirme qu’il a donné la consigne de “jouer de longs ballons, car jouer court dans la zone défensive contre Ostende aurait été suicidaire”.
Ses joueurs ne tenaient pas le même discours. “Nous n’avons pas joué comme nous le voulions, dit Amir Murillo. Nous n’avons jamais trouvé la solution. Le plan n’était pas de balancer de longs ballons vers Amuzu. Mais parfois, nous n’arrivions pas à trouver de solutions et nous avons donc essayé de le joindre pour profiter de sa vitesse.”
Et Yari Verschaeren de confirmer : “Ce n’était pas bon, surtout avant la pause. Nous avons tenté de nous adapter, mais ça n’a pas assez bien fonctionné. On doit apprendre à rester plus calmes, moins balancer le ballon, car nous cédons à la panique. Il y a assez de qualités dans ce groupe pour créer le danger. Nous devons bosser pour jouer au niveau qui doit être celui d’Anderlecht.”
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