Mbenza évoque son ancien coéquipier et nouveau transfuge d'Anderlecht: "Harry Toffolo est un défenseur difficile à passer”
Isaac Mbenza, son ancien équiper à Huddersfield, décrit Harry Toffolo, le nouveau back gauche du RSCA, comme un “joueur qui va faire du bien à Anderlecht.
Publié le 30-01-2023 à 17h44
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La première réaction d’Isaac Mbenza quand on lui a annoncé l’arrivée de son ancien équipier Harry Toffolo à Huddersfield ? “Bonne pioche. ” Les deux hommes ont partagé le vestiaire d’Huddersfield durant 18 mois. “Et je lui enverrai un message dès qu’il aura signé. Anderlecht a vraiment trouvé un bon renfort. ”

D’où vient-il ?
Ces mots du joueur de Charleroi rassureront les supporters anderlechtois pour qui le latéral gauche anglais est un grand point d’interrogation. Toffolo se dit “fabriqué en Italie et formé en Angleterre. ”
Son père est originaire de Venise et est arrivé en Angleterre il y a 40 ans après que son père, souffleur de verre, ait décroché un job à Blackpool. La mère de Toffolo est, elle, anglaise. La nouvelle recrue du RSCA grandit à quelques encablures du nord de Londres et tombe amoureux du football via ses parents fans de Chelsea et abonnés à Stamford Bridge.

Où a-t-il joué ?
Après quelques clubs locaux, il est recruté par Norwich en 2008. Il y reste finalement dix ans sans jamais faire son trou. Il n’a joué que deux matchs pour son club formateur. Deux fois en League Cup. Il a enchaîné cinq prêts en Championship (D2) et League One (D3). “Un trajet normal en Angleterre, rassure Mbenza. Tu montes aussi vite que tu descends. Et souvent, tu enchaînes les clubs pour trouver du temps de jeu et tenter d’à nouveau percer. ”
Après un passage mitigé à Millwall, il signe à Lincoln City en League Two (D4). Après 18 mois et une promotion en League One, il est recruté par Huddersfield en janvier 2020.
“Il est rapidement devenu un cadre de l’équipe”, explique Mbenza, déjà au club depuis 2018. Durant un peu plus de deux saisons, il joue tous les matchs pour lesquels il est disponible. Il fait partie des joueurs clés de la campagne 2021-22 qui a amené Huddersfield aux portes de la Premier League.
Toffolo a, lui, fini par la découvrir à 27 ans avec Nottingham Forest. Le promu en Premier League a déposé 2,5 millions pour ses services alors qu’il ne lui restait qu’un an de contrat. “Il a réalisé son rêve, dit Mbenza. Il ne s’attendait certainement pas à déjà devoir s’en aller quelques mois après. ”
La faute à la réglementation de la Premier League sur le nombre de joueurs formés localement. Toffolo ayant perdu sa place de titulaire, il a été sacrifié par la direction et poussé vers la sortie.
Quel genre de joueur est-il ?
Mbenza n’imagine pas un instant que son talent a disparu en quelques mois sur le banc. “Il a toutes les qualités qu’on imagine d’un latéral anglais. Il est doué, combatif, endurant. En bref, le latéral qui fait du bien à une équipe. ”
"Il ne dribble pas comme Neymar. Son jeu est basé sur la simplicité et l'efficacité."
Entre les lignes, on saisit au discours de son ancien équipier que Toffolo n’est pas un artiste. “Ne vous attendez pas à ce qu’il joue comme Neymar. Il n’est pas mauvais ballon aux pieds mais le dribble n’est pas sa qualité première. Il est davantage dans la simplicité et l’efficacité. C’est le genre de gars qui fait du bien à une équipe. ” Une description qui n’est pas sans rappeler Josh Cullen qui brillait par sa simplicité et sa force de travail et qui continue à le faire à Burnley.
Toffolo affiche toutefois d’autres statistiques que l’international irlandais. La saison passée il a marqué 6 buts et donné 8 assists depuis le flanc gauche d’une défense à cinq. “Il sait aussi bien attaquer que défendre, poursuit Mbenza. Il a un bon centre, ce qui explique ses assists. Il n’est pas le plus rapide mais sait être explosif pour déborder. ”
Quelle est sa personnalité ?
"Il est très hargneux et n'aime pas perdre."
Les kilomètres parcourus par Tofolo ont certainement tapé dans l’œil de Fredberg, accro aux data. “Il fait des allers-retours sans compter, pour l’équipe, explique Mbenza. J’avais souvent du mal contre lui. Il ne s’entraîne jamais à 80 %. Il arrivait tous les jours à bloc sur le terrain et refuse de perdre. Il est très hargneux sur la pelouse. Il ne lâche jamais rien. Quand j’essayais de le dribbler, il faisait tout pour revenir. S’il le faut, il met le bras, le pied ou la tête pour que tu ne passes pas. (rires) C’est un meneur par l’exemple. ”
En dehors des pelouses, l’Anglais a des airs de monsieur tout le monde. “Il est marié et papa de trois enfants (Luca, Enzo et Sienna, avec qui il s’affiche régulièrement sur les réseaux sociaux). Il fait sa petite vie, tranquille. Il a des côtés très sérieux mais peut aussi être un gars très relax et serviable. ”
Au point de s’être régulièrement mis au service de la communauté. Lors de son passage à Swindon en 2015 il a proposé son aide aux œuvres de charité du coin durant son temps libre. Ça tombe bien, Anderlecht aura besoin d’un coup de main pour remonter la pente.