Standard : à Marbella, c’était trop belle la vie
Le stage en Espagne, pendant la trêve de la Coupe du monde, n’a pas plus à Ronny Deila, dans son contenu. En dehors du terrain, aussi, cela a laissé à désirer.
Publié le 14-01-2023 à 13h44 - Mis à jour le 14-01-2023 à 13h46
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Ronny Deila avait fait part, mercredi passé, de sa déception après le stage de Marbella. Le niveau sportif n’avait pas été en adéquation avec ce qu’il attendait, le programme des matchs amicaux n’avait pas été bien pensé, a-t-il admis, et puis il y a eu cette phrase : “J’ai senti que quelque chose n’allait pas.”
L’entraîneur norvégien parlait de la situation sportive, de son approche pour un changement de système, pour passer du 3-5-2 au 4-3-3. Mais il semble que d’autres éléments sont rentrés en ligne de compte, à côté du seul terrain sportif.
Deila sous le charme de Canak : “Il a tout pour devenir un joueur du top”Deila est l’adepte d’un management souple, voulant d’abord responsabiliser les joueurs plutôt que jouer au gendarme. Il l’avait montré dès le stage estival aux Pays-Bas (à Garderen), puis durant la première partie de la saison. C’est un mode de fonctionnement qui plaît souvent aux joueurs, mais c’est aussi un équilibre qui n’est pas toujours simple à conserver, pour ne pas basculer vers un mode trop “tranquille”.
Blagues, paris et bonbons
Or, quelques échos remontés du sud de l’Espagne après le stage laissent à penser que l’ambiance était parfois trop légère, au cours des onze jours sur place. Certains joueurs, par exemple, étaient encore sur le balcon de leur chambre d’hôtel, à minuit passé, pour blaguer ou se lancer des paris.
Quand ils avaient une soirée de libre, quelques joueurs sortaient à Puerto Banus, la marina de Marbella, sans exagérer pour l’heure du retour, mais avec quelques sachets de bonbons dans les poches. La contrepartie était que les aliments, lors des repas, devaient être pesés, pour éviter une prise de poids.
Ce n’était pas l’ambiance Club Med, comme à l’époque de Ron Jans, mais il y avait manifestement une forme de légèreté que les Rouches ont payée dès le premier match de la reprise de la saison, à l’Antwerp, en huitièmes de finale de la Coupe de Belgique.
Une légèreté payée au prix fort à l’Antwerp
La correction reçue au Bosuil (4-0) est assez mal passée chez certains joueurs, reconnus pour être plus sérieux dans leur approche du travail. Ronny Deila n’a pas non plus apprécié le comportement de son équipe, et l’a fait savoir, publiquement en conférence de presse après le match – “Ce n’était pas nous”, avait-il notamment déclaré – puis dans l’intimité du vestiaire.
Si le Standard n’a plus perdu depuis le naufrage à Anvers – il a partagé l’enjeu deux fois, à Gand (0-0) puis contre St-Trond (1-1) en championnat – il n’a, surtout, plus gagné depuis le 29 octobre et un succès à Zulte Waregem (3-0), si on fait exception du succès (0-1) en seizièmes de finale de Coupe à Dender, pensionnaire de Challenger Pro League.
Cela donne donc une série de cinq matchs sans victoire qu’il serait temps d’interrompre pour éviter de rappeler les mauvais souvenirs de Marbella.