Quel coach pour les Diables ? Les cadres veulent un grand nom étranger
Les entraîneurs belges n’ont pas le gabarit que souhaitent nos meilleurs Diables rouges
Publié le 05-12-2022 à 07h54
Michel Preud’homme ? Hein Vanhaezebrouck ? Philippe Clement ? Frankie Vercauteren ? Les favoris belges à la succession de Roberto Martinez ne font pas rêver les joueurs cadres de l’équipe. Ils préfèrent un grand nom étranger ou… Vincent Kompany. Mais Kompany est bien parti pour faire une grande carrière en Premier League.
L’onde de choc provoquée par le départ de Martinez a plus secoué le vestiaire qu’on ne se l’imaginait. Visiblement, seulement une partie des joueurs était au courant de sa décision de dire adieu aux Diables rouges au terme de ce tournoi. Même pour certains membres de son staff, la surprise était totale. Beaucoup de larmes ont été versées. Y compris par Martinez.

Le Catalan était adoré par son groupe. Ou plutôt : par ses joueurs clés. Il n’était pas seulement considéré comme un bon entraîneur, mais aussi comme un personnage extraordinaire. Et il dégageait la classe d’un entraîneur de Premier League. Martinez savait comment il devait gérer ses vedettes et comment il devait les faire sentir chez eux au magnifique centre de Tubize.
Même si pour les médias et le grand public les choix de Martinez étaient souvent contestables, il a placé la barre haut pour son successeur. Les cadres ne se contenteront pas de n’importe qui. Ils veulent un coach moderne et ultra-professionnel qui a fait ses preuves au plus haut niveau en Europe et qui leur donne les mêmes libertés et les mêmes responsabilités.
Kompany est le seul Belge qui leur plairait. Henry aussi. Leur avenir en équipe nationale en dépend.
Des noms comme Vanhaezebrouck, Clement, Vercauteren et même Preud’homme seraient perçus comme un pas en arrière. Ils sont considérés comme ayant le niveau de la Jupiler Pro League. Pas de la Premier League. Si un Vanhaezebrouck donne des consignes à De Bruyne ou Lukaku, il n’aurait pas la même autorité qu’un Martinez.
Vincent Kompany, lui, est encore très apprécié au sein du groupe. Mais vu son parcours à succès à Burnley, on peut mal s’imaginer qu’il fasse un pas en arrière, surtout financièrement.
La piste la plus logique serait celle de Thierry Henry, avec Thomas Vermaelen comme adjoint. Les joueurs sauraient que la façon de travailler resterait la même que sous Martinez. Et ils seraient coachés par quelqu’un pour qui ils ont de l’admiration. Mais est-ce qu’Henry est intéressé ? Ne refuserait-il pas, par loyauté envers Martinez ? Et serait-il payable ?

Une chose est sûre : le choix du nouvel entraîneur déterminera l’avenir en équipe nationale de quelques éléments clés de la génération dorée. Si Lukaku ou De Bruyne ne sont pas convaincus par le coach qui sera désigné, ils risquent d’annoncer leur retraite internationale. Plusieurs joueurs attendent de voir qui sera l’heureux élu avant de trancher s’ils sont encore disponibles.
Si le nouveau directeur technique décide de chercher un grand nom qui a fait carrière dans un des championnats majeurs, sa tâche s’annonce compliquée. Des grosses pointures européennes qui sont libres sur le marché, il y en a plusieurs, mais qui ne répondent pas entièrement au profil recherché. Tuchel est exclu, vu ses différends avec Lukaku. Van Gaal, Bielsa, Ranieri et Benitez n’ont plus l’étiquette de coach moderne. Et un Gerrard ou De Boer n’ont pas encore obtenu assez de succès. Est-ce qu’un Pochettino ou Villas-Boas seraient intéressés et payables ? Ou faut-il opter pour des anciens coachs fédéraux comme Löw ou Prandelli ?
Les paris sont ouverts.