Les coiffeurs français étaient trop courts, le streaker était trop lourd
L’équipe B des Bleus n’a pas rivalisé avec une Tunisie enthousiaste mais éliminée quand même. Le fait du match : un homme avec le drapeau palestinien s’est immiscé sur le terrain.
Publié le 30-11-2022 à 18h32
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Si durant la majorité de la rencontre, les Bleus ont fait honneur au terme “match pour du beurre”, ce ne fut absolument pas le cas pour les Tunisiens. Dès le début du match, ils ont senti qu’il était tout à fait possible de battre cette France-là. Dès la 8e minute, le but, annulé par le VAR, de Ghandri était un premier avertissement, tout comme les quelques situations créées avant la pause. Au vu de la tendance qui se dessinait dans la rencontre, c’est donc assez logiquement que Khazri a ouvert le score juste avant l’heure de jeu. Les Aigles de Carthage étaient, à ce moment-là, virtuellement qualifiés. Mais les tribunes, acquises à leur cause, ont rapidement déchanté quand elles ont appris que dans le même temps ou presque, l’Australie ouvrait le score face au Danemark. Un but synonyme d’élimination. On a bien senti que ce but marqué au stade Al Janoub avait jeté un froid jusqu’au stade de la cité de l’Éducation. Et ce n’était pas la climatisation.
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Si on vous parle d’entrée de chiffres plutôt que de jeu, c’est parce que l’intérêt de la rencontre était limité pour des Français déjà qualifiés pour les huitièmes de finale (et premiers de leur groupe). Didier Deschamps en a donc logiquement profité pour faire tourner son effectif et faire souffler ses cadres. Les coiffeurs, comme on appelle ces remplaçants qui jouent très peu en grand tournoi, avaient donc l’occasion de se montrer. On va être honnête : ils ne l’ont pas fait. À leur décharge, les automatismes étaient totalement absents et certains joueurs ont joué à des positions inhabituelles. Le flanc gauche était d’ailleurs plus qu’expérimental avec Eduardo Camavinga comme arrière latéral et Matteo Guendouzi devant lui (suite à l’absence de Marcus Thuram, victime de maux d’estomac, sans quoi il aurait été titulaire). Et Disasi a joué latéral droit. Il serait donc idiot de tirer des conclusions d’une telle rencontre, même si on peut quand même souligner la solidité de Konaté, les difficultés de Fofana ou le manque de rythme de Varane (c’est flagrant sur le but de Khazri).
Et les titulaires habituels ? Certains sont restés bien sagement sur le banc, à l’image d’Olivier Giroud, qui devra encore attendre pour battre le record de buts en équipe de France de Thierry Henry. Mais en fin de rencontre, on a quand même vu Rabiot, Mbappé, Griezmann et Dembélé apporter beaucoup plus de danger.
Si durant la majorité de la rencontre, les Bleus ont fait honneur au terme “match pour du beurre”, ce ne fut absolument pas le cas pour les Tunisiens. Dès le début du match, ils ont senti qu’il était tout à fait possible de battre cette France-là. Dès la 8e minute, le but, annulé par le VAR, de Ghandri était un premier avertissement, tout comme les quelques situations créées avant la pause. Au vu de la tendance qui se dessinait dans la rencontre, c’est donc assez logiquement que Khazri a ouvert le score juste avant l’heure de jeu. Les Aigles de Carthage étaient, à ce moment-là, virtuellement qualifiés. Mais les tribunes, acquises à leur cause, ont rapidement déchanté quand elles ont appris que dans le même temps ou presque, l’Australie ouvrait le score face au Danemark. Un but synonyme d’élimination. On a bien senti que ce but marqué au stade Al Janoub avait jeté un froid jusqu’au stade de la cité de l’Education. Et ce n’était pas la climatisation.

Outre les quelques occasions françaises en fin de match et le but de Griezmann annulé pour hors-jeu (logique) à la toute dernière seconde, la plus belle action de la dernière demi-heure de jeu restera, finalement, cette (nouvelle) entrée d’un streaker, avec le drapeau palestinien à la main. Il a fallu une demi-douzaine de stewards pour l’intercepter et le sortir du terrain… sans qu’il ne touche le sol. Mais ils ont eu bien du mal à le porter. C’est tout de même la deuxième personne en trois jours qui s’immisce sur un terrain du Mondial. Le tout, sous les yeux de Gianni Infantino ou encore Nasser El-Khelaïfi qui, eux aussi, aiment les statistiques. Mais pas celle-là.
Tunisie : Dahmen ; Meriah, Ghandri, Talbi ; Kechrida ; Skhiri, Laïdouni, Maaloul ; Ben Slimane (83e Abdi), Ben Romdhane (74e Chaaleli) ; Khazri (60e Jebali).
France : Mandanda ; Disasi, Varane (63e Saliba), Konaté, Camavinga ; Fofana (73e Griezmann), Tchouaméni, Veretout (63e Rabiot) ; Coman (63e Mbappé), Guendouzi (79e Dembélé), Kolo Muani.
Arbitre : M. Conger (Aus)
Avertissements : Kechrida.
Le but : 58e Khazri (1-0).