Ce que peuvent toucher les clubs belges à la Coupe du monde 2022: jusqu'à 355000€ par joueur sélectionné
Un club recevra de la FIFA en moyenne 9600 € par joueur repris au Qatar par jour.
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- Publié le 16-11-2022 à 17h38
- Mis à jour le 17-11-2022 à 11h07
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Comme à chaque tournoi depuis 2010, date du lancement de ce programme, une indemnisation des clubs est prévue par la FIFA. L'objectif est de rétribuer les employeurs qui mettent à disposition leurs joueurs durant l'événement au prorata des jours "prestés".
201 millions €: la même enveloppe qu'en 2018
Alors que les géants européens menacent de plus en plus les instances de faire bande à part en créant leur "super compétition", les montants d'indemnisation des clubs ne sont plus du tout anecdotiques. Ce point avait été l'objet d'un gros bras de fers entre l'association des clubs européens (ECA) et l'instance suisse en 2015 avec, au final, la décision de la FIFA d'augmenter sensiblement l'enveloppe globale attribuée aux clubs, qui passerait à 209 millions de dollars (201 millions €) pour les éditions 2018 et 2022. En 2014, elle était trois fois moins importante: 70 millions de dollars.
Les sélections comptent cette fois 26 éléments et non plus 23, comme c'était le cas avant la crise du Covid. Le montant n'ayant pas été annoncé à la hausse malgré ce changement qui n'était pas prévu en 2015, les clubs toucheront donc un peu moins par tête de pipe, même si un rapide calcul permet de mesurer que ce montant reste conséquent.
10 000 dollars (9600€) par joueur sélectionné et par jour passé au Qatar
La FIFA a annoncé un payement d'environ 10 000 dollars (9600€) par joueur et par jour passé en sélection, préparation comprise, pour cette édition. Soit un montant total d'à peu près 180 000 dollars (173 000 €) pour un joueur dont l'équipe ne passe pas les poules et… 370 000 dollars (355 000€) pour un finaliste. À noter que cette somme peut être partagée entre plusieurs clubs si le joueur est prêté ou s'il a évolué dans un autre cercle lors des deux années précédant ce tournoi. Ostende devrait donc toucher une indemnité pour la sélection d'Arthur Theate, par exemple.

En 2018, Manchester City, club le mieux rétribué, avait touché 5 millions de dollars (4,4 millions € à l'époque) alors que les clubs belges, dans l'ensemble, s'étaient vu verser 3,86 millions €. Ce pourrait bien être plus, cette fois-ci.
Et chez nous ? 23 joueurs de Pro League... et un de D2
Quel montant peuvent espérer toucher nos clubs? Bruges est le fournisseur numéro un de notre royaume, au point de figurer dans le top 20 des clubs les plus représentés au Qatar, avec huit éléments présents dans cinq des trente-deux sélections. Le Bayern Munich (17 joueurs), devance Manchester City et le FC Barcelone (16) sur le podium. Genk et l'Antwerp sont loin derrière le Club avec trois sélectionnés chacun. Douze clubs belges sont directement concernés par ce programme de rétribution... dont un évoluant en Challenger Pro League, Deinze, qui envoie le Canadien Fraser au Qatar. Au total, il y aura 24 joueurs issus de clubs belges.

Tous les clubs du G5, et même du top 6 belge avec le Standard, sont représentés. Parmi les meilleurs cercles belges, seule l'Union Saint-Gilloise n'envoie aucun joueur au Mondial, même si elle devrait toucher une indemnité puisque Kaoru Mitoma, qui évoluait à la RUSG la saison passée, est dans le noyau japonais. Ce n'est pas le cas de Casper Nielsen, qui espérait pourtant convaincre le sélectionneur danois de le reprendre grâce à ses belles prestations avec Bruges.
Avec 23 joueurs au total, la Pro League fait d'ailleurs partie des dix championnats les mieux représentés. Loin derrière la Premier League, évidemment, qui écrase la concurrence avec ses 124 représentants. Mais devant les premières divisions néerlandaise (19 joueurs), turque (19) et portugaise (18).

En 2018, Anderlecht avait touché 1,19 million €.
Combien peuvent-ils espérer toucher? Anderlecht dépendra uniquement du parcours des Diables puisque ses deux internationaux sont belges. S'ils se hissent en demi-finales, comme en 2018, cela pourrait amener 614 000 euros bruts dans les caisses. Il y a quatre ans, la FIFA avait publié les montants exacts et le Sporting avait été le club belge numéro un à cet égard avec 1,19 million d'euros. Bruges, lui, a également deux Diables, mais également un Danois, deux Ghanéens, un Néerlandais et un Canadien. Le Club devrait battre le chiffre anderlechtois de 2018.
La Pro League en constante progression
Faut-il y voir le signe que notre championnat gagne en qualité? On remarque qu'il est désormais mieux représenté à la grand-messe du foot. Parce que la sélection des Diables comprend plus de pensionnaires de Pro League qu'en 2014 et 2018? Oui, cela joue en partie. Ils étaient trois en 2014 (Bossut, Vanden Borre et Ciman); il n'y avait que le seul Dendoncker en 2018 et ils sont cinq cette fois (Mignolet, Vanaken, Alderweireld, Vertonghen et Debast) dans une sélection qui, pour rappel, comporte trois joueurs de plus que lors des précédents tournois. Mais ce n'est pas la seule raison de la bonne représentation de notre élite.

La progression hors-Diables rouges reste constante depuis 2006. Ils étaient huit en Allemagne et en Afrique du Sud, neuf au Brésil et quinze "étrangers de Belgique" en Russie: ils seront dix-neuf au Qatar.
19 joueurs de D1, hors-Diables, c'est un record
Avoir dix-neuf non-Belges qui jouent dans notre football professionnel présents à la Coupe du Monde, c'est un record à travers les vingt-deux tournois disputés depuis 1930. Le record absolu - Diables rouges compris, donc - reste celui de 1994, lorsqu'en plus des vingt Belges, dix joueurs d'autres sélections étaient issus de nos D1 et D2, alors qu'il n'y avait pourtant que vingt-quatre équipes de vingt-deux joueurs pour cette édition. Peut-être ce plafond de trente représentants sera-t-il brisé dans quatre ans, en Amérique du Nord et centrale?
Les explications de la FIFA en vidéo