Un amoureux des Belges, une pépite roumaine et l'ancienne doublure de Benteke: on vous présente les adversaires d'Anderlecht
Anderlecht est de retour sur la scène européenne après quatre ans d'absence et connaît désormais ses adversaires: West Ham, le Steaua Bucarest et les Danois de Silkeborg. Présentation de ceux qui se dresseront sur la route des Mauves.
Publié le 26-08-2022 à 17h43 - Mis à jour le 26-08-2022 à 17h44
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West Ham (Angleterre)
Grâce à sa belle 7e place en Premier League lors de la défunte saison, West Ham s’est qualifié pour les barrages de la Conference League. Les demi-finalistes de la dernière Europa League s'y sont facilement imposés face aux Danois de Viborg (6-1 en cumulé). Si les Anglais ont réalisé une bonne saison l’année dernière, ils sont en grande difficulté pour le moment. Les Hammers sont lanterne rouge et n’ont pas marqué le moindre point, ni inscrit le moindre but en trois journées de championnat.
Le joueur à suivre: Declan Rice, l'homme qui vaut "plus de 100 millions"
"Je ne suis pas d'accord avec les dirigeants qui disent qu'il vaut 100 millions de livres. Pour moi, il vaut bien beaucoup plus cher. Beaucoup, beaucoup plus cher." C'est dire à quel point David Moyes apprécie son milieu de terrain. Chelsea et Manchester United vont devoir sortir le chéquier s'ils veulent véritablement attirer Declan Rice. De l'autre côté de la Manche, l'Anglais est considéré comme la relève dans l'entrejeu des Three Lions. Il a déjà collectionné 32 caps et s'est imposé comme une valeur sûre aux yeux de Gareth Southgate, le sélectionneur. "Je dirais que c'est un des meilleurs milieux défensifs de Premier League", a par exemple dit Michail Antonio, son coéquipier à West Ham. "Je ne vois que N'Golo Kanté (à qui il est régulièrement comparé) devant lui." À 23 ans, celui qui est décrit comme le numéro 6 moderne a hérité du brassard de la légende des Hammers Mark Noble, qui a pris sa retraite à la fin de la saison dernière. Rice brille par le nombre de tacles et d'interceptions qu'il réussit, mais aussi grâce à ses infiltrations offensives.
L'entraîneur: David Moyes, l’amoureux des Belges qui a rebondiEn près de 25 ans de carrière, David Moyes n’a dirigé que trois Belges. Si Jason Denayer n’en garde pas un souvenir impérissable quand le technicien l’a trimballé à un peu près partout sauf à son poste lors de son prêt à Sunderland (2016/17), l’écossais a joué un rôle clef dans la carrière de Marouane Fellaini et d’Adnan Januzaj. Le milieu a explosé sous ses ordres à Everton et a été sa première recrue à Manchester United, ce qui semblait une bonne idée à la base mais qui l’a plus desservi qu’autre chose avec cette étiquette bien encombrante. L’ailier a été lancé par le manager à MU puis relancé à la Real Sociedad. Hans Vanaken sait donc potentiellement à quoi s’attendre au sujet de l’ancien défenseur central qui prouve depuis son arrivée à West Ham en 2019 qu’il n’est pas le has-been que pensait voir à l’eouvre le Royaume qui en aurait presque oublié qu’il a fait descendre Sunderland. Mais pas qu’il n’a pas pu assumer la succession de Sir Alex Ferguson.
Steaua Bucarest (Roumanie)
Le Steaua Bucarest a, lui, dû passer par trois tours qualificatifs afin d’obtenir son billet pour la phase de groupes. Les Roumains ont d’abord pris le meilleur, sur le club géorgien de Saburtalo (4-3 en cumulé), puis se sont imposés face à l’équipe hongroise du Dunajska Streda (2-0 en cumulé) avant de battre les Norvégiens du Viking FK (4-3 en cumulé). Le club a eu pas mal de difficultés à se sortir de ses matchs préliminaires. Et ils sont dans une situation compliquée en championnat également. Alors qu’il a terminé deuxième l’an dernier, le Steaua pointe cette saison à la 13e place sur 16 équipes avec six points et n’a remporté qu’un seul de ses cinq premiers matchs.
Le joueur à suivre: Octavian Popescu, la perle de Gigi Becali comparée à HagiLa Roumanie croise les doigts. Elle tient peut-être quelque chose de spécial. Chez lui, Octavian Popescu (19 ans) est vu comme la nouvelle pépite. L'étendue de son talent est souvent comparée à celle d'Adrian Mutu dont la carrière a, au bout du compte, déçu tout son pays. Certains vont même (dangereusement?) plus loin: "Il incarne quelque chose de différent de ce que nous avons ici. Je n'ai plus vu un joueur si doué dans la recherche de la profondeur depuis Gheorge Hagi", a osé dire Dorinel Munteanu, qui est passé par le Cercle Bruges dans les années 90 et a porté le maillot de l'équipe nationale à 132 reprises. La saison dernière Popescu a été l'auteur d'un excellent bilan: 10 buts et 4 assists en 38 apparitions. Le problème est que cette année, son repositionnement dans l'axe a un peu freiné son élan. Le Roumain n'a toujours pas trouvé le fond des filets (en 690 minutes). Au plus grand regret de Gigi Becali, le fantasque président du Steaua, avec qui il entretient une relation amour-haine. "Octavian est décevant", a déclaré Becali après la défaite au match aller contre Viking en barrages. "Mais que voulez-vous que je fasse? Je ne le reconnais plus..."
L'entraîneur: revoilà DicaHeureusement, Nicolae Dica connaît la maison. L’ancien attaquant international (32 sélections, 9 buts) a conscience du caractère volcanique du propriétaire du Steaua Bucarest Gigi Becali qui a transformé l’an passé le fauteuil d’entraîneur de son club en un siège éjectable où se sont succédés après le départ d’Anton Petrea en juillet dernier, Dinu Todoran, parti en août, Edward Iordanescu qui s’en est allé en novembre puis Anton Petrea qui a quitté le club en mai dernier. Joueur Dica a connu deux passages dans la capitale, de 2004 à 2008 puis en 2011. Il y a appris le métier d’entraîneur d’abord en tant qu’adjoint en 2014 avant d’être intérimaire en 2015 et d’y refaire un passage de mai 2017 à décembre 2018, rompant son contrat par consentement mutuel comme le veut la formule consacrée qui ne dit rien de bien. Récemment adjoint en sélection, son retour est pour l’instant une réussite sur la scène européenne mais pas en championnat avec une seule victoire en cinq journées…
Silkeborg (Danemark)
Les Danois de Silkeborg ne sont pas parvenus à se qualifier pour les barrages de l'Europa League. Lors de ce barrage, obtenu grâce à leur troisième place en championnat l’an dernier, ils se sont inclinés face à leur voisin Finlandais du HJK Helsinki (2-1 en cumulé). Après cette défaite, le club a donc rejoint la phase de poule de Conference League. L’équipe est plutôt en forme en ce moment, elle est leader du championnat et n’a concédé qu’une seule défaite en six rencontres.
Le joueur à suivre: Nicklas Helenius, monsieur 50% bloqué par BentekeL'expatriation n'a pas spécialement bien fonctionné pour lui. D'autant plus que, quand il était à Aston Villa, Nicklas Helenius était bloqué par un certain Christian Benteke, au sommet de son art à l'époque. En Angleterre, il n'a disputé que six matchs avec les Villains avant de rentrer chez lui après un bref détour par Paderborn en D2 allemande. Mais depuis qu'il a signé à Silkeborg, le Danois a retrouvé sa forme d'antan, celle qui lui avait valu un étonnant transfert d'Aalborg à Villa. Une seconde jeunesse à 31 ans. En 83 apparitions avec le récent troisième du Danemark, Helenius a fait trembler les filets à 44 reprises et délivré 9 passes décisives. Sa spécialité? Il suffit de jeter un oeil à sa taille: du haut de son mètre 96, le Danois n'est certainement pas le plus mobile, mais il se fait un malin plaisir de dominer l'espace aérien. Nul ne doute que Wesley Hoedt et lui se livreront à une lutte féroce. Cette saison, le capitaine en est déjà à 4 buts après la sixième journée de championnat.
L'entraîneur: Nielsen, héros de 1992Son nom est inscrit en lettres d’or dans le grand livre d’histoire du sport danois. Kent Nielsen fait partie de cette formidable équipe championne d’Europe en 1992. Sa contribution à l’un des plus grands exploits de l’histoire de cette compétition reste ce sauvetage sur la ligne sur la bicyclette de Karl-Heinz Riedle en finale. Dans la foulée, le défenseur central rugueux a mis fin à sa carrière internationale, raccrochant les crampons deux ans plus tard à Aarhus où il a débuté sa seconde carrière. Qui a décollé à Horsens, un petit club qu’il est parvenu à faire monter dans l’élite en 2006 quand il a été élu entraîneur de l’année. Cette réussite lui a ouvert les portes de Brondby qui se sont vite refermées sur son nez, la faute à des résultats décevant (17 victoires en 37 matchs). Loin de la capitale, Nielsen a su rebondir à Aalborg (2010-15), à Odense (2015-18) puis à Silkeborg depuis 2019, à l’époque promu et depuis bien installé dans l’élite.