Les U23 de Charleroi ont découvert la Nationale 1: une première à deux visages
Face à un adversaire moyen de la division, les U23 carolos ont gâché une belle occasion d’entamer leur championnat par une victoire qui leur tendait les bras.
- Publié le 18-08-2022 à 07h32
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C’est sur une pelouse en très bon état – désormais entretenue par le Sporting de Charleroi à la suite d’un accord passé avec l’Olympic et la Ville – que l’équipe U23 a lancé son championnat de Nationale 1, ce mercredi soir à la Neuville sous le regard du staff de l’équipe A. Un peu de monde dans les tribunes latérales, une poignée de supporters derrière le but et quelques ébauches d’enseignements à retenir malgré ce partage au goût amer mais finalement chanceux vu la deuxième période (2-2).
D’abord, le choix du gardien de but. La hiérarchie n’était officiellement pas encore établie mais, pour ce premier match de championnat, l’entraîneur Abder Ramdane a opté pour Matteo Chiacig. À part sur un obus flandrien parfaitement détourné (66e), il n’a pas été outrageusement sollicité même s’il s’est retrouvé tout heureux d’être sauvé par son poteau (88e). Avant ça, il s’était lui-même créé une frayeur au pied compensée par Monticelli (19e) et il aurait sans doute pu boxer ailleurs le ballon qui a mené au 2-2 (73e). Pour la suite de la saison, une tournante pourrait être effectuée avec Martin Delavallée, arrivé cet été de Mouscron et qui fait lui aussi partie des quatre gardiens qui s’entraînent avec le noyau pro.
Bongiovanni bien en jambes
Comme Ramdane l’avait annoncé la veille, il avait disposé son équipe en 3-5-2, un schéma relativement semblable à celui déjà observé en A. Pour épauler les prometteurs Dalle Molle et Monticelli dans le trio défensif, le Français Milan Mbeng, aux airs de Jason Denayer, s’est montré à son avantage. Sa communication, son placement et son impact ont aidé l’équipe. Il a notamment bien muselé l’imposant Arne Naudts, sauf sur la réduction du score (2-1, 56e).
Plus haut sur le terrain, Charleroi attendait déjà beaucoup des deux anciens du Standard, Adrien Bongiovanni et Mitchy Ntelo. Le premier a été remuant et disponible entre les lignes mais pas toujours juste balle au pied avant d’inscrire un très beau but. Une frappe via le poteau après un crochet dans le rectangle flandrien (1-0, 50e). La rage qui jaillissait de sa célébration traduisait le bonheur d’un joueur dont la carrière prometteuse n’a jamais vraiment décollé. Ntelo, lui, s’est emmêlé les pinceaux sur une reconversion qui aurait franchement pu mener à un but (12e). L’une des rares occasions carolos avec la tête de Dalle Molle détournée par Herbots (26e). Les Carolos ont été inoffensifs en seconde si ce n’est via une tête de Petkevicius de peu à côté (84e).
Ce mercredi soir, on a aussi (re)vu Kilian Lokembo et Nauris Petkevicius. Ils ont en quelque sorte, malgré eux, donné raison à Edward Still qui ne comptent pas (plus) sur eux dans le groupe professionnel.
Gestion très imparfaite
Au-delà des choix individuels, la question centrale de ce premier test était de savoir comment ces "Zébra Elites" allaient répondre collectivement au combat physique qui s’annonçait. La plupart des joueurs découvrent ce football d’adultes, autrement plus vicieux que celui rencontré en U18 ou U21. Ils ont globalement répondu présents dans l’impact athlétique et la vitesse d’exécution, mais ont ensuite complètement flanché quand, rapidement après le 2-0 signé Rousseau, Tirlemont s’est remis à y croire grâce au but de Naudts. Quelques minutes plus tard, Saidi égalisait. Et les Flandriens auraient pu revendiquer les trois points en fin de match. Malgré tout, les Carolos éprouvaient quelques regrets à l’issue de ce baptême du feu qui doit aussi leur servir de repère pour la suite d’une saison qu’ils espèrent sereine dans le ventre mou du classement. Pour cela, ils ne devront plus se louper face à des adversaires à leur portée.