À l’assaut de la citadelle namuroise!

Antoine, le duel au sommet entre le premier et son dauphin a-t-il une saveur particulière?

C’est un gros match que tout le monde a envie de jouer, celui qui amène la dose d’adrénaline en plus. Si on veut espérer rattraper Namur, on se doit de gagner! Ça nous permettrait de revenir à un point et même avec un match de retard, cela mettrait la pression sur les leaders. Je sens tout le monde impatient et motivé. Le groupe est jeune et beaucoup n’ont jamais connu de montée, ce serait incroyable.

Namur a potentiellement sept points d’avance même si son match de retard le verra défier Aische. Est-ce encore raisonnable de penser au titre?

Il nous reste cinq rencontres, elles sont toutes à jouer. En 2022, on n’a connu qu’une seule défaite. Le succès contre Binche a galvanisé l’équipe. Quand je pense au début de saison, on se dit qu’on revient de loin! Jouer les play-off serait déjà très bien mais on va jouer notre chance pour les lauriers jusqu’au bout.

Qu’est-ce qui différencie Namur de Tournai? L’Union, meilleure défense, a concédé sept buts de moins que vous, deuxième équipe moins passée. C’est ça la clé du succès?

Ce qui fait la différence sur toute la saison, c’est la régularité! Namur a toujours performé sans connaître de passage à vide, contrairement à nous. Paradoxalement, avec Stockel qui occupe la dernière place, c’est l’adversaire qui m’a le plus impressionné. À l’aller (NDLR: perdu 0-1), on aurait pu jouer cinq heures sans marquer un but. Les leaders sont solides défensivement et possèdent des joueurs offensifs de qualité. Il n’y a pas un monde d’écart entre eux et nous, mais Namur est un petit cran au-dessus. À nous de tirer notre épingle du jeu.

Vous avez concédé la défaite à l’aller… Qu’est-ce qui a changé avant ce match retour?

On marque davantage ce que l’on avait du mal à faire. Ze est plus décisif et Ba, qui revient tout juste et score, c’est tout bénéfice pour la confiance! Derrière, on est plus costaud. On a aussi connu un peu plus de chance, il faut la provoquer. Dans tous les matchs qu’on a gagnés, on a été la chercher. De toute façon, une fois que vous êtes plus en confiance, tout vous réussit naturellement. J’ajouterai encore la solidarité comme on a pu le voir dans certains matchs où même menés ou dans les difficultés, on a réussi à s’imposer grâce à cet esprit de corps.

Vous êtes prêt à stopper à nouveau un penalty après l’échec du match à Manage?

Tout ce que j’espère, c’est qu’il n’y en aura pas! Au pire, je m’adapterai mais ça dépend de tellement de facteurs. Je me base sur ce que le tireur montre au cours du match. Après, un penalty bien tiré est imparable!

Pour l’instant, vous prenez des points mais le niveau de jeu laisse à désirer. Pourquoi?

Je suis d’accord. Samedi dernier, on a quasiment tiré deux fois au but pour un rendement maximum. Un peu de stress? Les conditions parfois difficiles? La peur de se faire remonter lorsque l’on mène? Pas évident à expliquer.

Comment envisager le duel de ce samedi soir: prudence ou à cent à l’heure?

Comme on a essayé de le faire à chaque match même si ce n’était pas facile: en jouant au foot! Y aller sereinement sans pression. Pour Namur, c’est quasiment le match du titre. Nous, on veut assurer le tour final. On devra se montrer attentifs en profitant de la moindre possibilité. Ce qui est intéressant, c’est que 80% de nos buts sont tombés dans les dix dernières minutes. Cela veut dire que sur la longueur, on n’est pas mal du tout!

En première partie de saison, vous étiez parfois un chien fou capable de piquer un sprint hasardeux loin de la surface de réparation. La maturité et le travail ont fait leur œuvre, non?

Ça fait six ou sept matchs que je suis propre dans ce que je fais. J’ai gagné en confiance et en régularité même si je peux améliorer mon jeu au pied. À la trêve, quand Luis m’a bien remplacé, j’ai été piqué et j’ai mis les bouchées doubles. Je me débrouille pas mal dans les face-à-face, prenant beaucoup de place dans les buts.

Toujours au club l’an prochain?

Je suis focus sur le match de ce soir et le tour final. Le reste suivra. Mon père gère tout ça. Je suis bien ici car je m’éclate avec cette équipe. On verra.