"On a été plus fort à dix qu’à onze"

"Au moment de la rouge, je me suis dit que ça allait devenir compliqué, admettait Émilien Fransquet. Mais, dans le vestiaire durant la mi-temps, on s'est reboosté et cela a payé. D'ailleurs, on n'a quasiment plus été inquiété après la pause et je crois qu'on peut dire qu'on a été plus fort à dix qu'à onze."

Auteur d'une prestation personnelle de haut niveau, l'éphémère joueur de Warnant se voulait très modeste. "J'ai fait un match correct, assurait-il. Je sais que je peux faire beaucoup mieux que ce que j'ai montré ce dimanche mais j'ai assez apporté à l'équipe pour qu'on empoche les trois points. Je suis à la base du deuxième but et c'est moi qui amène aussi un penalty. J'ai rejoué à mon poste de prédilection sur le flanc gauche après avoir dépanné pendant trois semaines dans l'axe central. Revenu à ma place, je me suis tout de suite senti plus à l'aise dans mon apport offensif parce que c'est plus facile de se projeter vers l'avant quand on est sur le flanc."

Combiné à une énorme motivation, le changement tactique dû aux circonstances est à la base du succès des Stockalis. "On est revenu à un système qui nous convient sans doute mieux, convenait Fransquet. On aurait même pu alourdir le score en transformant le second penalty. Cela arrive d'en rater mais, heureusement, que le premier avait été converti."

Du coup, l'optimisme est revenu dans les rangs de Stockay. "Moi, je le suis toujours, rigolait le sympathique arrière latéral. On va prendre un maximum de points d'ici la fin de la saison et la finir tranquillement mais, il faut l'admettre, c'était vraiment une saison très pourrie avec toutes les blessures. Quant à mon avenir personnel, je ne me prends pas la tête. On verra bien dans quelques semaines. Moi, je suis quelqu'un de très cool dans la vie… mais pas sur le terrain."