À l’Inter, Simone Inzaghi les a tous conquis
L’ancien entraîneur de la Lazio a totalement fait oublier son prédécesseur Antonio Conte.
Publié le 16-02-2022 à 06h02
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Il est arrivé au beau milieu d’une tempête. Les finances du club dans le rouge, le meilleur buteur Romelu Lukaku et l’arrière droit vedette Achraf Hakimi vendus à contrecœur, et surtout le lourd fardeau de succéder à Antonio Conte, l’homme qui a ramené le Scudetto à l’Inter après dix années d’attente.
Simone Inzaghi est toutefois parvenu à réussir l’impossible : faire oublier en l’espace de quelques semaines ces trois véritables architectes du sacre de la saison dernière. "Quand Inzaghi a commencé la saison, il y avait déjà une base devant lui et il réalise de l’excellent boulot", s’est réjoui, au micro de DAZN, le défenseur nerazzuri Stefan de Vrij.
La recette de Simone Inzaghi? D’abord un recrutement astucieux : Edin Dzeko, arrivé gratuitement avec un profil similaire à Lukaku; Joaquin Correa, son chouchou venu dans ses valises depuis la Lazio; ou Denzel Dumfries, révélation de l’Euro avec les Pays-Bas et qui a parfaitement repris le rôle d’Hakimi.
Avec un Lautaro Martinez (12 buts et 2 assists) qui surfe sur son excellente saison précédente et un Edin Dzeko (14 buts et 7 assists) qui a retrouvé une deuxième jeunesse du haut de ses 35 ans, l’attaque se porte on ne peut mieux. À la différence près que c’est désormais tout le groupe qui se montre décisif : 20 joueurs différents ont marqué au moins un but sous Inzaghi.
Pour la première fois en 1/8 de C1 en dix ans
L’ancien coach de la Lazio a apporté sa méthode plus douce pour soulager un groupe qui était pressé depuis deux saisons par la rigueur d’Antonio Conte. Mais avec le même schéma de jeu qui venait de faire ses preuves. "Je compare le 3-5-2 d’Antonio Conte à un tableau de Mondrian, symétrique. Quant à celui de Simone Inzaghi c’est un Van Gogh, plus imaginatif", souligne Stefan de Vrij.
"Simone Inzaghi est un entraîneur aux idées claires, qui cherche toujours des moyens d’atteindre ses objectifs dans le jeu", analyse de son côté Rafael Benitez, ancien entraîneur de l’Inter et de Liverpool, dans le Corriere dello Sport. "Arriver après Conte, qui avait remporté le Scudetto, n’a pas été facile, mais il a bien réussi à créer une harmonie au sein de l’équipe et surtout à obtenir de bons résultats."
Avec 54 points après 24 matchs de Serie A, l’Inter de Simone Inzaghi fait un tout petit peu moins bien que celui d’Antonio Conte à pareille époque l’an dernier (56 points). En revanche, Inzaghi a réussi à sortir des poules de la Ligue des champions. Ce que le club n’était plus parvenu à faire depuis la saison 2011-2012.
Qui plus est, avec la manière. Même si l’équipe a dû se contenter de la deuxième place du groupe D, derrière le Real Madrid, elle a pu se targuer d’être l’une des plus agréables à regarder. Le groupe de Simone Inzaghi a d’ailleurs tenté le plus de tirs (117) parmi les 32 équipes engagées en phase de groupe.
"Liverpool est parmi les plus forts d’Europe, mais je suis convaincu que nous méritons d’affronter un tel adversaire", se motive le coach de 35 ans. "Dans ce type de partie, c’est le mental qui fait la différence et mes garçons ont prouvé en avoir à revendre."