La tête pour enfin décoller
Vainqueur de son premier trophée avec les Blues, Romelu Lukaku utilise une nouvelle arme pour sortir de son impasse.
- Publié le 14-02-2022 à 06h34
Après Van Buyten (2014), Vermaelen (2015), Courtois (2018) et Origi (2019), Romelu Lukaku est devenu samedi le 5e Belge à devenir champion du monde des clubs. Mais le tout premier à marquer en finale.
Le Diable rouge a montré la voie à son équipe en s’élevant plus haut que la défense de Palmeiras à la 54e (2-1 après prolongations). Comme en demi-finale, Lukaku a exploité un ballon venu de l’aile gauche.
Déjà buteur de la tête par deux fois en championnat ainsi qu’en Ligue des champions contre le Zenit, Big Rom a ainsi marqué pour la 4e fois du front. Soit 40 % de ses réalisations cette saison.
Si l'attaquant des Blues présente un tel taux, jamais atteint jusqu'à présent, c'est avant tout parce qu'il a dû s'adapter à un style de jeu différent. Et à des défenses qui connaissent ses qualités de un contre un et se positionnent expressément pour l'empêcher de prendre de la vitesse ou de se retourner en pivot. "Certaines équipes contre lesquelles nous jouons jouent avec une défense à cinq", analyse son coéquipier Hakim Ziyech, dans un entretien avec Goal. "Il se retrouve alors seul contre trois défenseurs. C'est normal que ça soit difficile pour lui. Par exemple, même s'il bat un joueur, un autre arrive après. Il a aussi besoin d'espace pour faire ses courses."
L’alternative paraît alors évidente : se tourner vers le jeu aérien pour trouver le buteur d’1,91 m.
Lorsque Thomas Tuchel aligne un 3-4-3, les ballons viennent surtout de quatre options différentes : les deux latéraux et les deux ailiers qui entourent Lukaku. Chacun de ces joueurs qui reçoit le ballon dans le dernier tiers offensif lève systématiquement les yeux. Et dès que possible pour envoyer le ballon en l’air vers leur buteur.
Bien plus que sur ses buts aériens, Lukaku a souvent été un poison pour les défenses adverses, grâce à ses qualités physiques dans les duels offensifs mais aussi défensifs. Et c’est cette combativité qui plaît aux supporters des Blues.
Après son début de saison délicat et son interview polémique, cette Coupe du monde des clubs pourrait en tout cas servir de déclic au Belge. "La meilleure façon de répondre est de marquer des buts et de remporter des trophées. C'est ce qu'il a fait", résume son ami et mentor Didier Drogba, présent samedi soir lors de la finale.