FOOTBALL| Mayélé revient sur son départ d’Acren: "Un club qui m’a vu mûrir"
L’ancien capi acrenois quitte "son" club le cœur lourd. Mais avec le sentiment du devoir accompli. À raison!
Publié le 30-01-2022 à 13h26
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/MT3KGYJBW5HG7CGU3HDJGPG2B4.jpg)
Quand on le voit débouler sur son flanc droit, on s'en rend compte de suite: Vinny Mayélé n'a pas de temps à perdre en chemin. Alors que son ancienne équipe se déplaçait à Waremme,l'ancien " capi " était déjà dans le groupe de Mandel (NDLR : même s'il n'était pas encore qualifié) pour rejoindre Visé.
Mais il a quand même pris quelques minutes pour revenir avec nous sur ce départ surprise mais ô combien compréhensible des Camomilles. "En début de saison, j'avais parlé avec Denis Dehaene. Je lui avais dit que si rien ne se passait cette année, je me voyais finir ma carrière à la Real. Puis, cette opportunité est venue un peu de nulle part. C'est un train que je ne pouvais pas laisser passer. J'avais quelques craintes de lui dire car il m'a soutenu dès mon arrivée de Chypre et m'a donné une confiance aveugle. Mais il a bien compris l'opportunité qui s'offre à moi. Comme l'ensemble du groupe".
Un groupe qu'il évoque avec une pointe d'émotion dans la voix. "Il y a beaucoup de sentiments au moment de le quitter. Certains joueurs font désormais partis de ma famille. Il y en avait à mon mariage. Tout le monde m'a souhaité beaucoup de réussite. Même les plus jeunes. Cela veut dire que je laisse une belle image au club et que le message que je voulais donner est bien passé. Je me dis aussi que je montre la voie à suivre pour les autres. À 29 ans, je peux signer pro. C'est la preuve que tout est possible si on y croit.
Cela fait drôle de quitter Acren. C'est un club qui m'a vu mûrir en tant que joueur et en tant qu'homme. J'ai vécu six belles années dans cette structure familiale où je connais tout le monde. Mais je pars aussi avec le sentiment du devoir accompli. Car on est devenu une belle référence en D2. Je resterai le premier supporter de la Real. Et vous me verrez certainement encore autour du terrain pour encourager mes coéquipiers".
Vendredi, Vinny a déjà pu s'entraîner avec ses nouvelles couleurs. Il est impatient de montrer ce qu'il peut faire. "J'ai été accueilli par Roland Louf qui m'a connu lors de son passage aux Francs Borains. J'ai vu le coach qui m'a expliqué le projet global. Je sens que je débarque dans un club très structuré et ambitieux. Tout est carré. Il y a beaucoup de monde autour de nous pour nous aider. Lilian Lorthiois, que je connais d'avant, m'a pris sous son aile. Je connais aussi Yohan Brouckaert. Je n'ai pas peur ni pour mon intégration, ni pour le niveau d'exigence. J'ai déjà connu le niveau pro plus jeune et je l'ai toujours été dans mon attitude en entraînements et en matchs. Je connais mes qualités et mes défauts. Je n'ai jamais surjoué. Je l'ai toujours dit: "Etre pro, c'est un état d'esprit, pas un bout de papier signé". J'espère apporter au groupe ma connaissance du foot belge et ma combativité".
Mandel, lanterne rouge, en aura bien besoin pour assurer son maintien en N1. "Mais c'est le genre de défi que j'adore! J'ai connu le même à Acren quand je suis arrivé". Et on sait ce que cela a donné six ans plus tard!