Jérémy Taravel vu par son frère: "Il se sent bien à Mouscron et aimerait y finir"
Footballeur pro aussi en Lituanie, Nicolas Taravel est certainement celui qui connaît le mieux le défenseur central hurlu.
Publié le 28-01-2022 à 16h21
Par curiosité, tapez une fois "Nicolas Taravel" sur YouTube. En voyant la vidéo de ses meilleurs moments à Pafos, vous remarquerez directement la ressemblance frappante avec son frère, Jérémy, défenseur central à l'Excel Mouscron. Malgré les sept ans de différence, les deux ne peuvent pas cacher leur lien de parenté. "C'est vrai qu'à un ou deux centimètres près, on a la même taille, la même stature… On joue tous les deux au poste de défenseur central et on est gaucher. Cela fait pas mal de ressemblances".
Originaires de la région parisienne, les deux ont débuté à Vincennes. Rien ne les prédestinait à une carrière pro dans une famille où le football n'est pas la priorité. Mais leur volonté a fait la différence. "Devenir footballeur était notre rêve depuis tout petit. On n'est pas né avec le talent d'un Messi ou d'un Cristiano Ronaldo. On a dû se battre pour réussir et travailler certainement bien plus que les autres. C'est encore le cas maintenant. Dès qu'on n'a pas entraînement, on bosse de notre côté. Faut voir chez Jerem! Il est plus équipé en matériels de musculation que certains clubs pros", sourit le plus jeune des frères.
Séparés assez tôt dans leur jeunesse, Nicolas et Jérémy ont malgré tout construit une relation forte. Pour preuve, le plus petit vient de passer plusieurs semaines chez son aîné en attendant la reprise de la saison en Lituanie (NDLR: il joue désormais avec Suduva qui va se battre pour le titre). "Jerem est parti à Clairefontaine durant son adolescence. Il est revenu un peu à Créteil avant de rejoindre le LOSC. Mais malgré cela, on n'a jamais perdu le contact fort qui nous lie. Quand il a signé pro, à l'image de toute la famille, j'étais super fier de lui. C'était la même chose quand c'est moi qui ai eu la chance de passer pro. Avec nos carrières respectives, on ne peut plus se voir aussi souvent que voulu. Mais on s'appelle tous les jours. Voire plusieurs fois par jour".
«Toujours de bons conseils pour moi»
Dans un monde du ballon rond qui peut se montrer impitoyable, compter sur son frère est un plus indéniable. Les Taravel ont pu le vérifier. "Avant qu'il parte à Zagreb, j'étais quasiment toujours dans les stades belges pour suivre ses performances et observer sa manière de jouer. Il est toujours là pour me conseiller. Comme il a sept ans de plus que moi, il a su me prévenir sur les erreurs à ne pas effectuer en début de carrière. Puis, le foot est loin d'être linéaire. Il y a de bons et des mauvais moments. C'est important d'avoir quelqu'un en soutien dans ces moments-là. D'autant plus quelqu'un qui vit les mêmes choses au quotidien".
Nicolas doit donc avoir une importance encore plus grande pour l'instant. Quand on voit tout ce qu'il se passe à Mouscron… "C'est forcément une période difficile. On parle souvent des salaires des footballeurs pros. Mais les soucis restent les mêmes quand on ne les reçoit pas. Jérémy n'a jamais joué pour l'argent. Mais c'est aussi une question de respect. La situation est difficile à vivre. Surtout qu'il est très attaché à Mouscron même s'il n'est là que depuis le début de saison. Il apprécie l'ambiance qui règne au club mais également le groupe au sein duquel il se sent très bien. Il y a beaucoup de plus anciens qui partagent la même philosophie que lui. Le noyau est très soudé et c'est cela qui lui permet de traverser les difficultés actuelles. Mon frère m'a déjà dit qu'il voulait poursuivre à Mouscron voire même y terminer sa carrière. Mais pour cela, il faut que les ennuis financiers se règlent".
D'autant que sur le plan sportif, tout semble réuni pour vivre une belle fin de championnat. "J'ai quasiment pu voir toutes les rencontres à la télévision depuis le début. L'équipe a eu des difficultés au départ mais on la sent lancée maintenant. Je peux comparer cela à la situation de Jérémy. Il lui a fallu un peu de temps pour revenir dans le coup physiquement. Mais il est maintenant très bon à son poste. Quand on voit Mouscron jouer maintenant, cela accentue encore le sentiment de gâchis si cela ne se règle pas en coulisse", ajoute celui qui rêve toujours de jouer avec son aîné. "C'est arrivé une fois. Quand j'ai signé mon premier contrat pro à Zagreb, j'ai pu m'entraîner plusieurs fois avec lui. Je n'ai jamais voulu venir en Belgique car j'avais peur des comparaisons. Mais je suis certain qu'on pourrait faire une belle paire centrale. Il a un meilleur pied gauche que moi et une meilleure anticipation. Moi, je suis plus agressif. On se compléterait bien".
Le noyau sera désigné ce samedi. Seul Gueye manque à l‘appel