FOOTBALL| D2 ACFF: Julien Toussaint est devenu le grand frère de la Real
Acren veut bien terminer l’année en retrouvant le chemin de la victoire face à Durbuy.
Publié le 18-12-2021 à 06h00
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Dans un milieu de terrain, Julien Toussaint est une "assurance tout risque". Le Français sera rarement l’homme qui fait la différence par un assist ou un but. Par contre, il sera toujours à la bonne place pour casser une contre-attaque ou pour amener de la stabilité. Intelligent, autant dans la tête qu’avec les pieds, c’est un joueur dont tous les coachs rêvent. Et quand on parle de football avec lui, on sait toujours que l’on va passer un bon moment tant le Strasbourgeois d’origine est loquace. Vérification avant le duel face à Durbuy, la lanterne rouge.
Julien, revenons d’abord sur la défaite contre Jette. Que s’est-il passé?
Le souci, c’est qu’on n’a pas tous tiré dans le même sens. On a beau avoir de belles individualités, on voit que ce n’est pas suffisant au sein de cette D2. Si on ne fait pas les efforts tous ensemble, on le paie. Il y a également des faits de matchs qui ont joué en notre défaveur. Je pense bien sûr à ce penalty sifflé contre nous. Mais on ne doit pas se cacher derrière cela. Car on a raté les occasions pour tuer le match. On doit se regarder dans la glace.
Peut-on parler d’un petit relâchement?
On s’est peut-être vu trop beaux vu après notre 15 sur 15. Mais dans le vestiaire, on était tous concerné. Malheureusement, on n’a pas mis les ingrédients nécessaires pour aller chercher la victoire. Le terrain lourd ne nous a pas avantagés non plus. On a tout le temps des difficultés sur ce genre de surface. C’est dommage car on était sur une belle série. Cette défaite nous coupe un peu l’herbe sous le pied. On aurait pu parfaitement finir l’année et se mettre définitivement à l’abri.
Malgré tout, rien n’est mal fait. Une victoire dimanche et la machine sera relancée.
Oui mais d’un point de vue personnel, c’est râlant. On voulait poursuivre cette série. C’était grisant d’être devenu «l’équipe à battre». On sentait que les adversaires nous attendaient de pieds fermes. Cela nous donnait beaucoup de confiance. À nous désormais de relancer une nouvelle série. Car l’air de rien, on y prend goût.
Devez-vous une petite revanche à vos coachs contre Durbuy?
Pas qu’à eux. À nous aussi. Quand on se tape le voyage, qu’on joue dans la boue, il n’y a que la victoire pour faire oublier ces après-midi où on prend moins de plaisir. À nous de faire ce qu’il faut pour reprendre notre marche en avant. On doit surtout faire attention à ne pas sous-estimer Durbuy parce qu’ils sont derniers. C’est parfois notre péché mignon. On rentre mal, on prend un but puis on doit batailler. Mettons les ingrédients pour prendre la rencontre par le bon bout.
La différence cette saison, c’est que le danger semble venir de partout.
C’est la force de notre groupe. on dépend moins d’individualités comme Garcia-Dominguez ou autre. Mais, même si c’est plus dur pour eux pour l’instant, on aura toujours besoin d’eux. Pour l’instant, les offensifs tournent bien. Mais il y a aussi les latéraux qui font un gros travail. Il n’y a pas vraiment un joueur clé. C’est plaisant de voir que le collectif fait la différence.
Et à quand la différence des pieds de Toussaint?
(Rires) Elle se fait attendre. J’ai marqué un but depuis que je suis là. Mais marquer n’est pas ce que je cherche en premier. Même si je suis en bonne position, je préfère toujours trouver la passe pour un collègue mieux placé. Je ne doute pas de mes capacités. Mais je préfère mettre en avant les autres. Puis, mon rôle premier est de fermer le bloc. Cela demande de grosses courses. Pour être en position de frappe, il faut aussi faire d’autres efforts. Ce n’est pas ma priorité. Mais si je marque dimanche, je penserai à vous.
Vous êtes à Acren depuis 2015. Preuve que vous devenez un cadre, vous prenez le rôle de grand frère dans le vestiaire avec les nouveaux.
J’aime prendre les jeunes sous mon aile. C’est déjà ce que je fais au quotidien dans mon travail. Puis, la situation de gars comme Keeliane Leite ou Sekou Koné me font penser à la mienne. Ce sont des gamins qui arrivent de loin, dans un environnement inconnu. Moi, j’étais le petit Strasbourgeois qui débarquait en Belgique par le biais du projet Anelka sans connaître personne avant de faire mon trou. J’essaie donc de leur parler de mon expérience afin de les intégrer au mieux.
Une nouvelle fois, le staff acrenois pourra compter sur un groupe quasiment au complet. Diakhaby est suspendu. Kimbaloula a été expulsé en P2 mais sa suspension pourrait être remise à un week-end où la seconde équipe joue également. "C'est un point du règlement que je ne connaissais pas et qu'on va vérifier", reconnaît Fabrice Milone. Enfin, Lucas Sanon est laissé au repos. "Il s'est un peu refait mal en P2. On a donc décidé de ne pas le faire jouer ce week-end afin de lui laisser quinze jours de récupération supplémentaire". Dans l'autre sens, Mayélé rentre de suspension. Une nouvelle fois, les choix seront difficiles pour le pôle d'entraîneurs. " La base sera la même. Mais il reste quelques places à déterminer".
Face à Durbuy, Fabrice Milone espère une réaction de groupe. "Il nous doit une petite revanche après Jette. On veut terminer cette 1re partie de saison sur une bonne note et resté proche de la tête. Si on met du sérieux et de la solidarité, cela devrait bien se passer".