FOOTBALL| "On doit s’en sortir collectivement" , assure Cherifi du RFC Tournai
Nouvelle tuile pour Tournai avant de se rendre chez un leader qui a fait le plein à domicile: le forfait de Cherifi! Aïe… Ouille… St-Ghislain - FC Tournai : Dimanche, 14 h 30
Publié le 13-11-2021 à 06h00
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Deux défaites de rang dont la dernière au terme d’un match pas folichon du tout, une liste de blessés qui s’allonge, les Sang et Or souffrent pour le moment. Même si le déplacement s’annonce très compliqué, Hacène Cherifi croit aux vertus du collectif!
Hacène, en voyant votre match moins enlevé samedi dernier, on s’était bien douté que vous n’étiez pas à 100%…
Ça ne date pas de la semaine dernière. Lors des entraînements pour le match de Binche il y a quinze jours, j’ai ressenti un petit pincement à l’adducteur. Et je suis sorti à l’heure de jeu par prudence. Contre Namur, c’était parfait avant que la douleur ne se réveille, me forçant à quitter le jeu. J’ai voulu m’aligner pour aider l’équipe à arracher trois points importants mais à un moment donné, il ne faut pas être têtu et écouter son corps. C’est la mort dans l’âme que je ne serai pas sur le terrain ce dimanche en espérant que les quinze jours de repos (NDLR: Tournai ne joue pas le week-end prochain) me permettront de revenir guéri et plus fort!
Depuis le 5 septembre dernier à Braine en deuxième période, vous n’avez pas quitté l’équipe. Comment l’entraîneur va-t-il se passer de vous?
Je vous arrête tout de suite! Ce qui nous a amenés sur le podium avant les derniers résultats moins probants, c’est le collectif, pas un seul joueur. Je sais ce que je peux apporter mais l’équipe ne dépend pas que de moi, même si le rôle que j’occupe et le fait de ne pas me cacher accentuent peut-être, aux yeux des gens, mon importance. Je pense au groupe avant tout. Un joueur peut parfaitement faire un grand match sans forcément marquer ou faire de passes décisives. Le but ou l’assist est la récompense de la bonne prestation. Je fais confiance au coach – qui n’a pas son pareil pour mettre chacun dans les meilleures conditions! – pour trouver les solutions. Elles existent toujours. Ce serait vraiment bien de ramener les trois points ce week-end.
Si on s’en tient aux chiffres, ce sera difficile: à domicile, 15 sur 15 pour Saint-Ghislain; en déplacement, 1 sur 12 pour vous…
Si on ne regarde que ça, autant ne pas se déplacer alors! Le classement ne reflète pas forcément la logique des choses. Une équipe de fin de classement peut battre un adversaire du top cinq. Faire tomber le leader sur son terrain, voilà un très beau challenge! À nous d’inverser les chiffres. Et qui sait, ce match servira peut-être de déclic!
Ba, Varez, Piéraert… la liste des blessés est très longue. Comment l’expliquez-vous?
Franchement, je ne sais pas! Je ne pensais jamais faire partie de cette liste. Je prends des coups mais je me blesse rarement. Chaque cas a son histoire. On évoque souvent l’interruption due au Covid mais je n’y crois pas. Même s’il n’y avait plus de compétition, ça ne nous a pas empêchés de nous entraîner et de faire des matchs entre amis.
Votre explication sur le Tournai à deux visages et la difficulté de planter des buts?
Pour le même prix, on peut avoir huit points de plus: on perd dans les dernières minutes à Saint-Symphorien, puis dans les arrêts de jeu à Binche alors qu’on doit mener 0-2 à la mi-temps! À Buzet, on fait nul mais on se demande encore comment on n’a pas fait 1-2 à la fin. Ce sont des détails qui ont chaque fois causé notre perte. Le match où on ne méritait rien, c’était à Braine. Au niveau de nos stats offensives, c’est bizarre: on met 5 goals contre Gosselies mais on aurait pu en inscrire plus. Ce qui est sûr, c’est qu’en ayant cinq occasions, il faut en mettre deux au fond. On serait plus à l’aise. Il ne faut surtout pas douter mais continuer à travailler et être patient. On n’a pas encore aligné le onze de base pensé par le coach!
Vous connaissiez déjà le championnat belge pour avoir évolué six mois à Wervik en D3 amateurs; avez-vous retrouvé avec plaisir notre pays?
On y est toujours bien accueilli, l’adaptation se passe à la vitesse de l’éclair. Regardez un peu notre groupe cette année. J’accorde vraiment beaucoup d’importance au respect et si les gens vous en donnent, vous leur en rendez pareillement. Vous prenez le temps de discuter avec plaisir quand on vous sollicite.
En meneur de jeu pointilleux que vous êtes, dites-nous: Hacene comme sur les feuilles de match ou plutôt Hacène?
Vous avez raison: j’accorde aussi beaucoup d’importance à l’orthographe. Sur la carte d’identité, c’est sans l’accent mais au regard de la prononciation, vous pouvez mettre celui qui part d’en haut et qui descend vers la droite (rires)!
En espérant que dimanche, ce soit votre équipe qui rentre de Saint-Ghislain avec la banane…
Dans les grands matches, on voit les grandes équipes… Le potentiel est là, prouvons-le!