FOOTBALL| D2 ACFF: Diakhaby, la force tranquille de la Real
Le défenseur central a rapidement trouvé sa place au sein de l’effectif acrenois. Il est déjà incontournable.
Publié le 13-11-2021 à 07h00
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Pas de trêve internationale pour nos régionaux. "Je n'en ai vécu qu'une avec les U20 du Sénégal. Mais maintenant, je ne reçois plus d'appel, plaisante Alfhusein Diakhaby, le défenseur central de la Real. J'avais eu ma convocation juste avant de signer à Tournai. J'avais affronté la Zambie et la Guinée-Bissau. Il y avait Krépin Diatta dans le groupe. Mais il est vite parti avec les A". Pas de voyage cette fois pour Alfhusein mais une rencontre à domicile face à Verlaine pour confirmer la victoire acquise contre Rebecq.
Alfhusein, on imagine que la victoire contre Rebecq a fait du bien dans les têtes.
Beaucoup de bien même. Peu importe comment elles sont arrivées, on restait sur trois défaites. On devait donc se reprendre. Contre un gros du championnat, on se devait de faire un bon résultat. Mais il faut confirmer maintenant. On a décidé de nous reconcentrer sur les bases. On est revenu aux fondamentaux défensifs mais sans refuser le jeu non plus. On a évité de se précipiter et on a su marquer aux bons moments. Et cette fois, on a évité les cadeaux.
Ce type de prestation prouve que vous êtes capables de viser une meilleure place que la 9e. Cela provoque-t-il des regrets?
Quand on voit nos qualités, cela peut nous monter à la tête. Avec notre équipe, on pouvait avoir de meilleurs résultats. Cela nous met un peu le moral dans les chaussettes. Mais c’est à nous d’inverser la tendance. On doit trouver plus de régularité. Cela passe avant tout par une remise en questions individuelles. Car la plupart des buts tombent sur des erreurs. Les coachs font tout pour nous mettre dans de bonnes conditions. Ils ne peuvent pas monter sur le terrain pour éviter nos bévues.
Avec Verlaine, vous entamez une série de matchs plus accessibles sur le papier. Est-ce le bon moment pour relancer une série?
C’est une série où tout le monde peut battre tout le monde. On le voit chaque semaine. À part peut-être la RAAL qui nous a mis mal, on ne s’est jamais senti en dessous. On a même des regrets comme Meux et Hamoir. Mais comme je l’ai dit, c’est à nous de tout faire pour confirmer. J’espère que le déclic va se faire chez chacun.
À titre personnel, comment vous sentez-vous?
Je suis venu à Acren pour essayer d’être une pièce importante de l’effectif. Après plus d’un an sans jouer, après une période de six mois sans club et une saison perturbée par le Covid, je retrouve peu à peu mes sensations. L’intégration s’est parfaitement passée. Je ne connaissais pas forcément le groupe. J’avais juste joué en amical contre certains. Mais tout s’est parfaitement déroulé. De toute façon, je ne suis pas le genre à trop stresser (rires). Ce n’est pas dans ma nature. J’avais juste l’envie de découvrir le noyau, les infrastructures et jouer.
Après plusieurs années en Nationale 1, vous êtes descendu en D2. Pourquoi?
J’ai été séduit par le discours de la Real. J’ai apprécié la stabilité que m’a prônée Denis Dehane. Je constate que des joueurs sont là depuis plusieurs saisons, ce n’est pas pour rien. De mon côté, je ne désespère pas de remonter un jour. Mais cela passera forcément par de bonnes prestations individuelles et collectives.
Vous avez été titulaire à neuf reprises sur dix, dans des défenses à 2 ou 3 centraux. Que préférez-vous?
C’est pareil pour moi. Ce ne sont que des chiffres. Le plus important, c’est l’animation que l’on met en place. Disons juste qu’à trois, on a une meilleure assise. Les zones sont mieux quadrillées.
Pour passer d’une tactique à l’autre, il faut faire preuve d’expérience. En ce sens, avez-vous un rôle plus important en tant que guide?
J’ai toujours aimé prendre la parole pour aider mes équipiers. Mais je ne suis pas le seul au sein de l’effectif. Par exemple, un jeune comme Nejda, je lui donne beaucoup de conseils. Je le coache pour qu’il reste dans ses matchs. J’ai l’impression de parler comme un vieux quand je dis ça (rires). Mais j’ai eu la chance d’avoir de tels conseils quand j’étais jeune (NDLR: il n’a toujours que 25 ans). Donc je trouve normal de rendre la pareille. Mais je n’hésite pas à dire les choses aux plus anciens non plus. Ils doivent parfois se demander ce qu’il leur veut le jeunot (rires).

Après une expérience à Chambly, c'est à Tournai que le défenseur central a découvert le football belge. "J'y suis resté une saison. Cela reste un super souvenir. Il y avait de bonnes installations, un bon encadrement… On avait une équipe jeune mais parfaitement tenue par Thierry Pister. Un coach admirable qui m'a beaucoup appris sur la rigueur. Avec lui, on ne pouvait pas faire un pas de côté. Mais c'était ce qu'il fallait pour notre noyau. Cette année a permis à plusieurs joueurs de se faire remarquer. Moi, par exemple, j'ai pu aller à l'Olympic Charleroi, en Nationale 1".
Et Alfhusein n'est pas le seul Diakhaby à avoir joué dans notre royaume. "Mon frère jumeau a été engagé par Virton il y a quelques années. Il est désormais en région parisienne. Il est défenseur central aussi. Et c'est également le cas de notre aîné qui joue à Martigues". La défense est donc une histoire familiale pour l'Acrenois!