Butez avant Antwerp-Fenerbahçe : “Contrairement à l’année passée, j’ai la confiance du coach”
Meilleur que jamais après une saison en demi-teinte, Jean Butez salue le rôle joué par Brian Priske et son staff.
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Publié le 04-11-2021 à 06h23
Le joueur clé de l’Antwerp n’est pas Michael Frey, son serial buteur, non. C’est bien Jean Butez qui porte les siens, en ce début de saison, particulièrement en championnat où l’Antwerp occupe une flatteuse troisième place qu’il doit en bonne partie aux petits miracles de son gardien français de 26 ans. Reste à transposer ça en Coupe d’Europe, maintenant, pour aller chercher une première victoire, enfin, ce soir, même si le Bosuil sera privé de son public, puni pour les débordements du match contre Francfort.
Jean, est-ce déjà un tournant pour votre avenir européen, ce jeudi soir?
On sait que c’est un match crucial, oui, mais ce pas l’opération dernière chance. On voudra garder le ballon, jouer notre foot.
Le match aller (2-2) vous a appris quoi?
Déjà, je me souviendrai de l’ambiance. La ferveur turque est incroyable. Niveau foot, c’est une équipe qui met la pression très haut, mais on a réussi à ressortir le ballon.
Fenerbahçe, Olympiacos, Francfort : c’est un beau groupe, sans «petit». Auriez-vous préféré du plus abordable sur papier?
L’année passée on avait un groupe plus mitigé. C’est complètement différent cette année, avec le retour du public. Jouer dans des ambiances pareilles, c’est incroyable et comme jeune gardien, c’est super de vivre ça. Non, je n’enlèverais rien de ce groupe qui est superbe. Je préfère cent fois ça à des matchs en Bulgarie ou en Hongrie qui sont en réalité aussi compliqués.
Mais, ce jeudi, ce sera sans spectateurs.
On a déjà connu ça la saison passée, donc on saura s’adapter… Et disons qu’on communiquera plus facilement qu’à l’aller. Il faudra faire sans le public et jouer pour eux vu ce qu’ils nous ont donné depuis le début de la saison. Ce sera à nous d’être bien concentrés. Il ne faudra pas dire que l’Antwerp sera défavorisé.
En tant que gardien, n’avez-vous pas un peu peur de cette ambiance parfois surchauffée?
Michael et Ali (NDLR : Frey et Samatta, ex-joueurs du Fener) m’avaient prévenu que les supporters de Fenerbahçe lançaient souvent des trucs sur le terrain. Pour moi, ça fait partie du jeu et je n’ai jamais eu peur.
L’Antwerp a probablement été mal payé en Coupe d’Europe… et, à l’inverse, très bien payé en championnat, parfois.
Je suis d’accord. On méritait deux points de plus en Ligue Europa. C’est là qu’on voit la différence entre le championnat et la Coupe d’Europe, où ça se joue sur des détails dans les dernières minutes. Cette expérience nous permet peut-être de gagner des matchs de championnat où on n’est pas meilleur que l’adversaire. Gagner en étant moins beau, ça fait partie du foot.
Qu’est-ce que Brian Priske a changé par rapport à avant?
Il y a beaucoup plus de discussions avec le staff. Les choses ont été claires dès le départ, j’ai ressenti la confiance du coach et une certaine liberté sur le terrain. Il me demande d’amener du leadership. Tout le staff, avec l’entraîneur des gardiens, Peder Hansen, est très positif humainement. Dans le groupe des gardiens, chacun se sent bien à sa place. Ça change de la saison passée et c’est primordial. Le plus important pour un gardien est d’être régulier et le coach me donne la confiance pour. C’est différent de la saison passée.
Et, du coup, on voit un Jean Butez meilleur que jamais?
Je confirme ce que j’ai montré à Mouscron et qui a un peu manqué la saison passée.
Vous avez encaissé 16 buts en championnat… mais arrêté 69 des 85 tirs que vous avez subis, un record. Par ailleurs, les statistiques évaluent à 7 le nombre de buts que vous avez arrêtés. Impressionnant.
C’est mon job : arrêter les ballons. Mais je ne considère pas que je gagne un match seul, c’est collectif. Ces statistiques sont gratifiantes, mais elles ne disent pas tout. On avait concédé trop d’occasions en début de saison, mais là, c’est revenu à la normale. Je serais encore plus heureux quand je n’aurai aucun arrêt à faire et qu’on n’encaissera pas.
Votre ex-entraîneur à Mouscron, Éric Deleu, a déclaré qu’il vous met au niveau de Simon Mignolet en ce moment.
Il dit ça parce qu’il m’aime bien (rires). Je ne me compare pas à d’autres. C’est gratifiant, mais il ne faut pas s’arrêter à ça. Simon a fait une telle carrière que c’est compliqué de me comparer. Il y a la différence d’expérience. Mais jouer la Coupe d’Europe, cela permet de progresser en flèche dans une carrière. Ces rencontres demandent beaucoup de concentration. Je suis sorti vidé du match au Fener.