FOOTBALL| Kandanso Tamanate monte en puissance à la Real
Le défenseur français s’adapte parfaitement au football belge. Toujours avec le sourire aux lèvres.
Publié le 23-10-2021 à 06h00
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Inconstant, c’est l’adjectif qui correspond le mieux à la Real en ce début de saison, même si elle n’a pas toujours été aidée par l’arbitrage, les absences mais aussi par ses propres erreurs. Des faillites collectives ou individuelles qui ont déjà coûté des points. Mais Acren, c’est également de belles réussites. Comme celle de Kandanso Tamanate qui a su devenir un titulaire indiscutable. Il n’a loupé qu’un petit quart d’heure contre Ganshoren. Pas mal pour un mec qui découvre tout du football belge cette saison! Et qui plus est, le gaillard est sympathique et souriant! Découverte.
Kandanso, pouvez-vous vous présenter en quelques mots?
J’ai commencé le football dans le sud de la France du côté d’Agen. Quand je suis venu dans le nord, j’ai signé à Washequal pour terminer ma formation. J’ai joué à Lambersart qui était en 7e division française. Avant de venir à la Real, j’étais à Croix (4e division). Ce qui correspond à mon avis à une N1 en Belgique.
Comment êtes-vous arrivé en Belgique?
Avec le Covid, on a très peu joué en France. Je n’avais plus la motivation de recommencer dans mon pays. J’avais besoin de découvrir autre chose. Une autre culture et un autre foot. J’ai eu la chance d’avoir un contact avec Acren. Je n’ai pas hésité à venir.
Comment se passent vos premiers mois? Surpris par le football belge?
C’est différent de ce que j’ai connu. Dans l’Hexagone, c’est plus tactique. On pense d’abord à fermer la boutique, à être bien en place. Ici, c’est plus «décousu». Les équipes se portent facilement vers l’avant, tentent des choses. Il y a des duels, des occasions. Pour le public, cela donne des rencontres très agréables à regarder. Pour un défenseur comme moi, qui aime garder le zéro, c’est autre chose (rires). J’essaie de m’adapter au mieux. Je laisse le moins d’espace possible à mon adversaire. Quand j’en ai l’occasion, je tente d’apporter le surnombre comme les coachs me le demandent.
Cela vous réussit plutôt bien avec huit titularisations. Vous attendiez-vous à jouer autant?
Je l’espérais. Si j’ai signé chez les Camomilles, c’est pour être le plus présent sur le terrain possible. Après, il n’y a pas de secret. Il n’y a que le terrain qui parle. Il faut être bon pour avoir la chance d’y rester.
Dès lors, vu votre montée en puissance, vous n’êtes pas près de quitter le onze de base?
Ce n’est pas à moi de dire si je joue bien ou non. C’est votre rôle ça (rires). Plus sérieusement, je sens que je suis bon. J’ai besoin de faire mon autocritique à chaque match. Au fil des semaines, je me sens mieux physiquement aussi après une année rendue difficile par le Covid. Il y a aussi eu un changement tactique. Avant, on jouait à trois derrière et désormais à quatre. j’ai en charge d’animer mon flanc en montant dès que j’en ai l’occasion. C’est important car les ailiers rentrent beaucoup dans le jeu. J’essaie de répondre au maximum aux demandes des coachs.
Si vous faites preuve de constance, c’est moins le cas de l’équipe. Avez-vous un goût de trop peu en ce début de saison?
Oui car on a perdu des points bêtement dans certains matchs. Soit parce qu’on a fait des petites erreurs, soit parce qu’on a oublié de tuer la rencontre plus tôt. Même à Warnant on a des regrets car Yoran Chalon est expulsé sévèrement. Il n’était pas dernier homme. Derrière, on a quand même tenté de revenir. Même à 2-0. Mais notre adversaire a très bien profité de sa supériorité numérique et des espaces. bravo à eux.
Dimanche, vous affrontez Meux, le 4e, avant d’aller à la Louvière, le leader, la semaine suivante. Sacré programme en perspective!
On a tous envie de jouer ce genre de matchs. Cela nous motive encore plus. On sait qu’on a l’effectif pour rivaliser avec tous les clubs de la division. Sur nonante minutes, on en est capable. Devant, ce sont des humains comme nous. Avec deux bras et deux jambes. On n’a pas à avoir de craintes. Si on se met le bon état d’esprit, tout est possible. De toute façon, que ce soit contre le premier ou contre le dernier, on doit avoir cette envie de gagner. Qui plus est, on est pas mal à découvrir la division. On connaît certains noms chez nos opposants mais on ne sait pas vraiment leur style. On ne se casse pas la tête. On veut imposer notre façon de jouer avant tout.

Si l'aventure en Coupe s'est vite terminée pour la Real, le défenseur gauche a déjà vécu une belle aventure dans une compétition à élimination avec Croix. En 2019, il s'était hissé jusqu'en huitième de finale de la Coupe de France, face à Dijon (défaite 0-3). Même s'il avait été exclu lors de ce match, le Français en garde un excellent souvenir. «En France, la Coupe est une institution pour les petites équipes. Tout le monde joue le coup à fond. On avait fait un parcours de dingue en sortant une Ligue 2 et des Nationales avant d'affronter la L1 de Dijon. C'était à domicile face à un public de fou». De quoi donner envie de devenir pro pour revivre cela? «Dans le foot, on ne sait jamais. Je ne me fixe pas de limite ».