Ligue des Nations : le retour de la force bleue
Benzema, sur un éclair de génie, et Mbappé, au bout d’une action où le VAR n’est pas intervenu, ont permis aux Tricolores de renverser la Roja.
Publié le 11-10-2021 à 07h28
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Au moins, les Diables pourront se dire qu’encore une fois, comme en 2018, ils ont été battus par l’équipe qui est allée au bout.
S’il n’est pas certain que cela suffise à mettre du baume sur certaines plaies qui vont mettre un peu de temps à cicatriser, les Bleus, eux, naviguent à des années-lumière de ce genre de considération, eux qui ont trouvé une double utilité à cette Ligue des Nations, capable de faire d’eux la première nation à avoir tout gagné sur le continent mais qui leur a surtout permis de tourner définitivement la page cochonnée du dernier Euro.
Didier Deschamps marchait depuis sur un fil, comme orphelin de son animal de compagnie fétiche qui a fait un retour remarqué à San Siro avec un petit peu de retard.
Si la Ligue des nations est une compétition toute neuve, une finale reste visiblement une finale et elle a d’abord répondu à la tradition que l’idée est d’abord de gagner quitte à ne pas trop jouer. Comme si la folie vue en demi avait mis du temps à revenir sur le terrain dans une séquence assez dingue.
Tout a commencé quand la France l’a joué à l’espagnole. Comment? Avec une sortie de balle d’une justesse technique de haut vol initiée par Tchouaméni tout au bout d’une action conclue par une frappe sur la barre de Théo Hernandez (64e).
Dans le prolongement, l’Espagne a piégé la France sur une attaque rapide qui fait la force des Bleus quand Oyarzabal s’est joué beaucoup facilement d’Upamecano pour tromper Lloris.
Avant qu’elle ne subisse le réveil du roi d’Espagne Karim Benzema. Lui qui regrettait avant ce Final Four de n’avoir a tout fait pour mettre fin à cette anomalie. Lui qui n’avait pas été dangereux n’a eu besoin que d’un ballon pour aller trouver la lucarne de Simon d’une merveille de frappe enroulée (66e).
Un délice dans une seconde période enthousiasmante où les Bleus ont à nouveau bénéficié de ce soupçon de réussite qui fera parler. Adossés à leur solidité, les champions du monde ont fait la différence sur Mbappé qui, sur ce ballon de Théo Hernandez, a pourtant donné l’impression d’être dans la même position que Lukaku l’autre soir sur le centre de Carrasco. Sauf que le VAR cette fois-ci n’est pas intervenu.
Les Diables le regretteront peut-être. Les Espagnols aussi, eux qui se sont heurtés à deux reprises à un Lloris magistral quand il le fallait (88e et 90e+4). Comme pour mieux incarner le grand retour de cette force bleue à 13 mois de la Coupe du Monde au Qatar.