FOOTBALL| La Real s'est fait peur inutilement
En étant rapidement menés et en oubliant de finir le match, les Acrenois ont failli se faire surprendre.
Publié le 11-10-2021 à 06h00
:format(jpg):fill(000000)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/ITPPBYGDI5BJ5KTSQKYCORCMJM.jpg)
Buts: 4e Deppe (0-1), 11e Kimbaloula (1-1), 24e Koné (2-1), 84e Duyck (3-1), 88e Sampaoli (4-1). Acren: Chalon, Mayélé, Smars, Obin, Tamanate, Leite (57e Garcia Dominguez), Toussaint, Nejda (73e De Coninck), Koné (81e Duyck), Sampaoli, Kimbaloula. Couvin: Vincent, Lamort, Erdogan, Magotteaux, Galante (79e Van Lerberghe), Deppe, Wackers, Hallaert (82e Renga), Gillis (61e Ndikumana), Perot, Guerri. Cartes jaunes: Toussaint, Obin, Mayélé. Arbitre: Leandro Ledda.
En ouvrant votre journal et en découvrant le résultat sans avoir assisté à la rencontre, vous pourrez vous dire que la Real s’est offert une balade de santé dimanche après-midi. Mais en réalité, ce fut loin d’être le cas tant Couvin s’est avéré être un adversaire coriace.
Quel visage allait montrer les Acrenois? C'est la question que beaucoup de gens se posaient en arrivant au stade des Camomilles tant les joueurs locaux sont capables du pire et du meilleur. On a d'abord cru que ce serait le mauvais, celui affiché contre Ganshoren. Car, comme face aux Bruxellois, les visiteurs ouvraient le score sur la première possibilité. Un une-deux rapide permettait à Gillis de trouver Deppe à l'opposé. L'avant profitait d'une hésitation de Chalon pour conclure. «Pourtant, on avait insisté pendant toute la préparation et l'échauffement sur l'importance de bien commencer la rencontre. Malgré cela, on offre notre cadeau hebdomadaire», pestait Fabrice Milone.
Un changement gagnant
Mais cette entame de match catastrophique ne minait pas le moral des Fusionnés. Kimbaloula sonnait la charge mais se loupait à la 10e. Ce n'était que partie remise une minute plus tard pour l'ancien du LOSC. Sur une perte de balle couvinoise, Leite faisait l'effort avant de glisser astucieusement à son partenaire. On retrouvait encore le buteur à la 24e. Sur une action rapide, construite en un temps, Koné trouvait Mayélé. Son centre au cordeau était repris par Kimbaloula qui se heurtait au poteau. Koné suivait bien pour conclure. «On a eu la bonne réaction, poursuivait Fabrice Milone. On a eu 35 minutes intéressantes et on a su profiter de notre temps-forts. On avait la mainmise et on aurait pu se mettre à l'aise. Au lieu de cela, on a baissé la garde et Couvin en a profité pour se créer quelques occasions. Heureusement, Chalon a fait le boulot». On pointe notamment une parade en un contre un devant Gillis puis une superbe claquette sur une reprise en lucarne d'Hallaert. Entre-temps, Couvin s'était vu refuser un but de Guerri pour un hors-jeu peu évident.
La deuxième période était du même acabit. La Real reprenait le contrôle du jeu mais oubliait de tuer la rencontre. Kimbaloula trouvait pour la 2e fois le poteau. Mais cette fois, personne ne suivait. Plutôt que de se mettre à l’abri, les Camomilles étaient proches de la corrective. Tamanate revenait en catastrophe dans les pieds de Lamort. Le numéro 9 visiteur était également stoppé par un Chalon souverain.
Comme souvent dans de telles situations, la solution venait du banc. Monté à la 81e, Duyck faisait 3-1 d'une superbe frappe sous la latte. En toute fin de rencontre, Sampaoli profitait d'un contre pour fixer le score au marquoir. «Le score est forcé pour la Real, détaillait Gabor Bukran, le coach adverse. On a eu quelques occasions de revenir mais on n'a pas su conclure. On était bien en place tactiquement jusqu'aux dix dernières minutes où on a laissé beaucoup trop d'espaces».
Au classement, Acren remonte à la 6e place. Couvin rejoint Durbuy et Givry dans le fond.
On reconnaît la force d'un groupe à la qualité et la persévérance des hommes qui ne sont pas forcément titulaires. Benjamin Duyck l'a prouvé à merveille. Monté à la 81e, il a marqué trois minutes plus tard d'une superbe frappe. Le défenseur nous raconte: «Le coach m'avait demandé de bien fermer mon côté et d'essayer de faire la différence. Cela fait plaisir d'y être parvenu car on attendait vraiment ce but. Il nous a libérés de la pression. On s'était dit à la pause qu'il était important de tuer le match. Au lieu de cela, on s'est fait quelques frayeurs.
Sur l'action, je prends l'espace sur le côté gauche. Mayélé me trouve bien sur une longue transversale. Je contrôle bien et je sens le défenseur revenir. Quand c'est comme cela, on ne se pose pas de question. Même si j'étais sur mon mauvais pied, j'ai frappé le plus fort possible, droit devant moi. J'ai tout de suite senti qu'elle partait bien. Je suis défenseur donc c'est rare que je marque. C'est le plus beau but que j'ai mis jusqu'à maintenant».
L'ancien Tournaisien voyait cette phase comme une belle reconnaissance également. «J'ai bien travaillé durant la semaine. Même si je ne suis pas titulaire, j'apporte toujours la même mentalité. Je suis heureux que cela rapporte des points aujourd'hui. C'est également un bon signal que j'envoie au coach. Je montre qu'il peut compter sur moi».
Dossiers