Excel Mouscron: Taravel revient sur la débâcle face à Waasland: «Une faillite collective»
La gifle reçue par Waasland (0-4) doit réveiller le groupe hurlu qui a dix jours préparer sa prochaine rencontre.
Publié le 30-08-2021 à 18h33
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Trois sur 27 l'année passée, zéro sur 9 cette fois, Mouscron a pris la mauvaise habitude de foirer ses débuts de saison. Avec la conséquence que l'on connaît lors du précédent exercice: la descente en D1B. La raison est souvent la même: les chamboulements fréquents dans le noyau lors des intersaisons. Même si le projet semble bien plus sérieux cette fois, avec la présence de Mpenza et de Scifo notamment, il n'en reste pas moins qu'il faudra de la patience pour que le groupe se construise et trouve son rythme de croisière. Mais pour Jérémy Taravel, cette explication ne peut servir d'excuse à la débâcle de dimanche. «On sait que le processus prendra du temps. Mais on ne peut pas prendre 4-0 de la sorte. On doit montrer plus dans l'état d'esprit, pestait le défenseur central, auteur d'une bonne partie malgré tout. Perdre 1-0 voire 2-0, cela peut arriver quand on reconstruit. Mais pas comme ce soir après une bonne première mi-temps. C'est une faillite collective».
«On doit plus se faire mal la semaine»
Pour l'ancien du Cercle de Bruges, le début de championnat loupé se joue sur quelques détails. «Ils nous tuent pour l'instant! On prend un premier but sur une erreur puis le second sur phase arrêtée. Ensuite, on doit pousser et on prend des buts en contre. Mais c'était trop tard pour réagir. Le mal avait été fait en première mi-temps. Il nous manque encore ce côté tueur dans les deux rectangles. Waasland n'a pas touché le ballon pendant quarante-cinq minutes. Mais il nous punit deux fois. Nous, on n'est pas encore capable de profiter de nos occasions ou des erreurs de l'adversaire».
Pour l'expérimenté français, il n'y a qu'une seule solution pour sortir la tête de l'eau: le travail. En interview, le natif de Vincennes n'a pas hésité à mettre le doigt où cela fait mal: la mentalité. Un discours que l'on a déjà trop entendu la saison dernière… «Être professionnel, cela ne se fait pas que le jour du match ou la veille! C'est toute la semaine qu'il faut l'être. Il faut bosser. Comme on dit toujours: «Il faut savoir se faire mal à l'entraînement pour espérer décrocher un résultat le week-end». Ce n'est pas encore assez le cas pour l'instant». L'apport d'un caractère bien trempé comme Teddy Chevalier (voir par ailleurs) sera une aubaine pour rappeler les prérogatives du métier de footballeur pro à certains…
D'autant que le futur transfuge arrive au bon moment. Le match de Coupe de Belgique étant remis à plus tard (le 14 ou 15 septembre), les Hurlus ont deux semaines pour préparer le duel face à Deinze, le vendredi 10 à 20 h. «Avec un meilleur résultat face à Waasland, on aurait pu profiter de cette période de manière plus sereine. Mais cela ne va pas nous empêcher de bosser durement pour retourner la situation ».
Et ainsi retrouver la confiance des supporters. «On est surtout déçu pour eux car c'est un match qui leur tenait à cœur. On comprend leur mécontentement. Cela nous touche et ça va peut-être en piquer certains», conclut le défenseur.