Jérémy Taravel sur la reconstruction en cours à l’Excel Mouscron: «Il faudra de la patience»

Apporter la bonne mentalité

Le défenseur est bien placé pour analyser le nouveau projet mis en place au Canonnier. Lui qui a connu une aventure similaire au Cercle de Bruges. « J'étais également arrivé en D1B. On avait aussi connu un début compliqué puis on avait obtenu le déclic avant de monter en fin de saison. Ici, on voit qu'il y a de bons joueurs et un bon mixte entre jeunes et expérimentés. Mais les choses doivent encore prendre. Le plus important, ce sera de trouver rapidement le bon état d'esprit collectif. Car la D1B est une guerre. On joue quatre fois contre les mêmes équipes. La différence se fera sur le mental. Au Cercle, on avait un groupe de compétiteurs. Aussi bien les titulaires que les remplaçants et les joueurs non repris dans la sélection. Chaque jour, à l'entraînement, il y avait cet esprit de compétition nécessaire pour progresser. À ce niveau, on peut encore faire mieux. Quand on aura cette mentalité et les automatismes, on sera capable de rivaliser avec des équipes comme le RWDM.»

«J’ai besoin de rythme»

Si le joueur formé au LOSC a rejoint le Canonnier, c'est en partie pour le projet mis en place par la nouvelle structure. Pourtant, il aurait pu ne jamais arriver à la rue du Stade. «Nous étions en discussions depuis un mois et demi. Cela a débuté par un contact avec José Jeunechamps que j'ai connu au Cercle. Il me savait libre de tout contrat. J'ai également eu une discussion avec Mbo Mpenza. J'ai aussi eu des contacts avec le RWDM, Seraing et en Grèce. Ma priorité était de venir à Mouscron mais je ne pouvais pas attendre une offre indéfiniment. J'étais sur le point de signer en Grèce quand la proposition hurlue est arrivée. En un jour, tout était réglé car il y avait une volonté des deux parties de parvenir à un accord.

De mon côté, je préférais rester en Belgique. À 34 ans, avec deux enfants, je ne me voyais pas partir seul à l'étranger. Cela demandait trop d'organisation. Puis, je voulais trouver un club où il y a de l'ambition. Je ne me voyais pas jouer pour dire de jouer. Comme chaque équipe de D1B (C'est encore plus vrai pour un descendant), le REM vise la montée parmi l'élite. Mais il est trop tôt pour dire que l'on jouera le titre. On doit tout d'abord créer notre groupe d'un point de vue tactique, physique et mental. Il faut également que ceux déjà présents l'an passé fassent le deuil de la descente. Ce championnat est passé. Il faut se concentrer sur le nouveau. À la moitié de saison, il sera temps de voir ce que l'on peut espérer en fin d'exercice.»

S'il ne compte que quelques entraînements dans les jambes, Jérémy Taravel pourrait rapidement rentrer en ligne de compte à la vue des soucis défensifs rencontrés face au RWDM. Même si physiquement, il n'est pas encore à 100%. «J'ai bien travaillé pendant l'arrêt avec un préparateur physique puis avec l'équipe des joueurs libres (NDLR: le Free Pro Players FC) à Lokeren. Je me sens bien mais je dois encore reprendre du rythme. Idéalement, il m'aurait fallu quelques amicaux. Mais là, la saison a déjà débuté. Je suis prêt à jouer si le staff a besoin de moi. Mais je ne tiendrai certainement pas 90 minutes. Le but est d'aller progressivement pour éviter une blessure après autant de mois sans jouer. On a discuté avec José Jeunechamps (NDLR: Enzo Scifo est absent, touché par le Covid). Je me tiens à la disposition de l'équipe. Je peux y amener mon expérience. Mais il ne faut pas croire que ma présence résoudra tous les soucis défensifs. C'est un travail collectif de longue haleine qui prendra quelques semaines. »