L’Excelsior Virton doit tout reconstruire en un temps record
Le club gaumais a obtenu sa licence pour évoluer en D1B la saison dernière. Mais le chantier est immense.
- Publié le 14-04-2021 à 22h45
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Une année complète. De déboires, de désillusions, de démarches juridico-sportives et, surtout, d’obstination pour finalement obtenir gain de cause. Recalé, en avril 2020, par la Commission des licences qui avait décidé de le renvoyer en D2 ACFF, l’Excelsior Virton, plutôt que tenter de compléter un dossier aux nombreux manquements, avait choisi, pour sa défense, de contester diverses conditions d’octroi de la licence (notamment celles relatives au principe de continuité). Le chemin aura été long, et les rebondissements nombreux, jusqu’à la décision favorable formulée par l’Autorité belge de la concurrence en novembre dernier.
Ainsi autorisé à rejouer en D1 B, le club gaumais se devait encore de décrocher sa licence, objectif atteint officiellement hier, mais le combat ne s’arrête pas là. Parce qu’après un an d’arrêt, il ne s’agit pas seulement de reconstruire une équipe. C’est en effet tout un club qu’il faut désormais rebâtir. Sur des ruines ou presque.
L’avenir incertain de l’Excelsior, tout autant que sa gestion calamiteuse, avait en effet incité joueurs, entraîneurs, membres de l’académie des jeunes et bénévoles à filer voir ailleurs l’an passé. Beaucoup, parmi ces forces vives, semblent prêts à revenir, mais verraient néanmoins d’un très mauvais œil que le CEO du club, Alex Hayes, soit toujours en place dès lors que celui-ci porte une lourde part de responsabilités dans les problèmes qui ont mené le club au bord du gouffre quelques mois seulement après avoir mené la danse en D1 B.
Encore des affaires en cours
Le travail qui attend les dirigeants, et ceux qui viendront les seconder, est énorme. Et devra être accompli en un temps record. De leur capacité à mettre rapidement les choses en place, et à convaincre aussi d’éventuelles recrues à rejoindre un club à l’image sérieusement écornée, dépendront sans doute les ambitions à moyen terme.
Parallèlement, il s’agira aussi de régler deux affaires en cours. Qui concernent les dommages et intérêts (à hauteur de 15 millions) réclamés à la Fédération après cet arrêt forcé d’une saison et le litige avec quelques joueurs partis l’été dernier en cassant leur contrat (pour rejoindre notamment l’Union Saint-Gilloise).