La Coupe des souvenirs
Les 1/16 de finale de la Coupe de Belgique rappellent un bout d’histoire du foot belge. Mais les clubs de D1A ne veulent pas de mauvaise blague.
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Publié le 03-02-2021 à 06h38
Liège – Anderlecht; Seraing – Standard; Malines – RWDM, voire Antwerp – La Louvière hier soir. Les seizièmes de finale de la Coupe de Belgique rappellent une certaine époque du football belge, du vingtième siècle. Un parfum de nostalgie qui fait remonter à la surface quelques souvenirs, bons ou mauvais.
Celui de Liégeois qui avaient éliminé Anderlecht sur la route de leur sacre en Coupe de Belgique en 1990; celui de l’absorption de Seraing, par le Standard, au milieu des années 90. Une autre époque, avant l’arrêt Bosman. La Coupe de Belgique, même entamée avec près de cinq mois de retard, et des équipes amateurs qui n’ont guère eu le temps de se préparer (et dans quelles conditions…), reste une belle occasion de fouiller dans les archives, et de se rappeler qui étaient les glorieux anciens.
Se rappeler aussi, pour l’anecdote, que le dernier Liège – Anderlecht a eu lieu il y a près de vingt-six ans, le 19 février 1995… à Sclessin. Le résultat: 0-4 pour Anderlecht.
Le genre de victoire que Vincent Kompany accueillerait avec satisfaction. D’abord parce que cela signifierait que son équipe est encore capable de gagner en déplacement, ce qu’elle n’a plus fait depuis le 23 octobre. Ensuite parce que cela validerait la qualification, et l’espoir de remporter un trophée, derrière lequel les Mauves courent depuis 2017 (titre de champion), une Coupe que l’entraîneur n’a jamais gagnée, comme joueur, et que le club attend depuis 2008.
La Coupe pour compenser une absence dans le Top 4
Cette saison, aussi, si Bruges continue sur ce rythme, le championnat sera vite plié, avec ou sans play-off. Les places seront chères pour le Top 4, et l'Europe. Gagner la Coupe n'envoie plus directement en Ligue Europa (voir nos éditions d'hier), «mais elle peut t'éviter de passer par deux ou trois tours préliminaires comme le Standard a dû s'en farcir cette année», précisait tout de même Mbaye Leye, hier.
L'entraîneur du Standard a dit également ce que beaucoup de ses confrères ont dû glisser à leurs joueurs: «Chaque année, il y a toujours une surprise et je n'ai pas envie d'être celle dont on parlera dans tous les journaux jeudi matin. » En temps normal, sur un match, tout est possible. Cela reste possible, toujours, mais la différence risque de se voir un peu plus encore, en cette année particulière pour le football amateur, à l'arrêt.
Une année particulière n’empêche pas une surprise, ceci dit. Au XXIe siècle, en 2001 et en 2011, Westerlo a joué la finale de la Coupe. Il est peu probable que le club campinois entretienne la tradition des dix ans, car Charleroi sera en face cet après-midi, et que les Zèbres, comme chaque année ou presque quand ils entament la compétition, espèrent enfin arriver au bout. Cela offrirait un retour en préliminaires européens. Mais c’est encore loin. Enfin, pas tant que ça, puisque la finale est prévue fin avril.
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