Belgique-Suisse: les Red Flames devront être tout feu tout flamme contre leur bête noire
Les Red Flames jouent leur qualification pour l’Euro 2022 face aux Suissesses, qui auront le même objectif.
Publié le 01-12-2020 à 06h01
:focal(544.5x372.5:554.5x362.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/RWOV5XAC5VEJFBC6N6TKR7NLQA.jpg)
C'est une finale qui attend les Red Flames ce soir, à Den Dreef (Louvain). L'enjeu de cette dernière rencontre du groupe H: une qualification pour l'Euro 2022, en Angleterre. Elles ne joueront pas leur vie car les possibilités de qualification sont triples (voir encadré). Mais face à leur bête noire – quatre duels sans victoire –, les Flames ne voudront pas revivre le traumatisme du Mondial 2019 manqué… à cause des Suissesses. «C'était encore plus décevant parce qu'on n'avait pas perdu (NDLR: 1-1 et 2-2), regrette Tessa Wullaert. Nos résultats contre elles sont serrés. Cela se joue sur des détails et sur notre attitude sur le terrain.»
Une attitude qui n'était pas au point à l'aller, avec une défaite 2-1 et la perte de la première place. «J'espère vraiment que l'on a appris de ce match et que l'on jouera comme en deuxième période. La première n'était pas bonne du tout. Oui, on a ensuite planté 9 buts en Lituanie, mais on savait déjà qu'on allait le faire. Ce n'est pas le même calibre que la Suisse, qui a des joueuses de qualité. Pour la plupart, elles jouent à l'étranger. J'ai évolué avec Bachmann, à Wolfsburg.»
Les Belges, qui avaient été éliminées au premier tour à l'Euro 2017, doivent passer un cap. «On a déjà montré que l'on savait enchaîner les buts contre les petites équipes. Même la Suisse n'a pas eu des scores aussi larges. Mais contre des équipes équivalentes ou plus fortes, on doit toujours prendre un point, si pas la victoire. D'ailleurs, je ne pense qu'à la victoire ce soir», lance la capitaine des Flames (27 ans).
La vie en mauve
Tessa Wullaert a connu l'Angleterre, l'Allemagne, deux finales de Ligue des Champions. Mais l'été dernier, elle a décidé de revenir à Anderlecht, où elle avait déjà évolué lors de la saison 2012-2013. Pour être plus proche de sa famille, de son compagnon, mais aussi pour aider les Mauves. Et ça marche bien avec 8 victoires en autant de rencontres et 19 buts pour l'attaquante. «Vous me l'apprenez, rigole-t-elle. Je ne compte plus. Je veux juste gagner le titre et la Coupe. Quand je me sens bien, je marque. Et ce n'est pas compliqué lorsque tu joues dans une équipe qui a le ballon presque tout le temps.»
Néanmoins, l'échec en Ligue des Champions, et cette élimination au second tour des qualifications, restera un grand regret. «Nous étions très déçues parce que c'était du 50-50. Mais Benfica a un budget cinq fois plus élevé qu'Anderlecht et uniquement des joueuses professionnelles. C'est le signe que la Belgique doit investir dans le football féminin. Avec des infrastructures, deux entraînements par jour, on peut battre Benfica. D'ailleurs, je parle souvent avec Karel Van Eetvelt (NDLR: le CEO anderlechtois) pour lui demander des petites améliorations pour notre équipe.»