VIDÉOS | Décès de Maradona: la carrière d’El Pibe de Oro en 5 moments marquants
L’Argentin Diego Maradona est mort mercredi, laissant le monde du sport en deuil devant la disparition d’un des joueurs les plus charismatiques et les plus controversés de l’histoire.
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Publié le 25-11-2020 à 19h33
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Véritable légende du ballon rond, «El Pibe de Oro» n'est plus. Terrassé par un arrêt cardiaque, Diego Armando Maradona nous a quittés ce mercredi à l'âge de 60 ans.
Par ses coups d’éclat et ses frasques, l’éternel numéro 10 a marqué à jamais la planète football. Entre son statut de légende à Naples, ses prouesses avec l’Albiceleste et son déclin progressif en raison d’une addiction à la drogue, retour sur les moments les plus marquants de la carrière de Maradona.
1.Un passage en demi-teinte au Barça après des débuts précoces
Surdoué du football, le «gamin en or» brûle très vite les étapes en Argentine. Après avoir ses débuts chez les pros à 15 ans avec l’équipe d’Argentinos Juniors, il endosse le maillot de l’équipe nationale à 16 ans. Après 6 saisons dans son pays natal et un titre de champion avec le Boca Juniors, il s’envole pour l’Europe et le FC Barcelone contre la somme astronomique - à l’époque - de 7,3 millions de dollars.
En Espagne, ses coups de sang exaspèrent autant que son génie footballistique fascine. Maradona se retrouve également face à des défenseurs plus rugueux, dont le Bilbayen Antoni Goikoetaxea, qui lui brise la cheville.
Quelques mois plus tard, il retrouve l’Athletic Bilbao en finale de la Coupe du Roi. Frustré par la défaite et par les provocations adverses, il provoque une bagarre générale qui sonne le glas de son épopée au Barça.
2.Un accueil de star à Naples où il devient une légende
Après Barcelone, Maradona débarque à Naples, où il devient le joueur le plus cher de l’histoire (plus de 10 millions de dollars). Alors que le club du sud de l’Italie vient de frôler la relégation, plus de 70.000 tifosis l’accueillent en sauveur lors de sa présentation officielle au stade San Paolo.
Avec Naples, la superstar argentine se forge un statut de légende. Maradona transforme le club azzurro en un cador italien en remportant les deux premiers titres nationaux de l’histoire du club, une Coupe d’Italie, une Supercoupe nationale et la Coupe de l’UEFA.
3.La «main de Dieu» et le «but du siècle» contre les Anglais
Adulé par les supporters de Naples, Diego Maradona connaît également une belle histoire d’amour avec son équipe nationale.
Capitaine de l’Argentine lors de la Coupe du monde 1986, il est le principal artisan du deuxième sacre mondial de son pays. Mais c’est en quarts de finale contre l’Angleterre que Maradona se distingue particulièrement, avec un doublé qui marquera l’histoire à différents égards.
Il ouvre d’abord le score en marquant de la main, sans que l’arbitre ne s’en rende compte. Un geste qualifié à la fois de tricherie par ses détracteurs et de génie par ses fans. Plus tard, il dira qu’il a marqué avec la «main de Dieu». Le nom est resté...
Quelques minutes plus tard, Maradona double la mise au terme d’une chevauchée fantastique: il traverse tout le terrain en dribblant toute l’équipe anglaise pour marquer le «but du siècle».
4.La fracture avec les tifosis lors du Mondial en Italie
En 1990, Maradona dispute sa troisième Coupe du monde sur sa terre d’adoption: l’Italie. Après une entame difficile, il parvient à hisser son équipe en demies et retrouve la Squadra Azzura... au stade San Paolo de Naples.
Lorsqu’il pénètre sur la pelouse, «El Pibe de Oro» est accueilli par une banderole: «Maradona, Naples t’aime, mais l’Italie est notre pays». Malgré les sifflets, l’Argentin livre sa meilleure prestation du tournoi et élimine l’Italie aux tirs au but.
Lors de la finale à Rome, le public local siffle l’hymne argentin et hue Maradona, qui marmonne des «hijo de puta». Les tenants du titre s’inclinent finalement face aux mêmes Allemands qu’ils avaient vaincus quatre ans auparavant. Maradona ne sera plus jamais le même joueur.
5.Poudre blanche, dopage et descente aux enfers
Technicien et dribbleur de génie sur la pelouse, Diego Maradona possède également un côté sombre en privé. Après avoir tutoyé les sommets en club et en sélection, il touche le fond en raison d’une addiction à la drogue qui le suit depuis le début des années 1980.
Adepte des prostituées et des boîtes de nuit et critiqué pour ses accointances avec la mafia napolitaine, Maradona finit par payer cher cette vie décousue. En 1991, il est testé positif à la cocaïne et écope d’une suspension de 15 mois, synonyme de fin d’idylle avec Naples. Mais le pire est encore à venir pour l’Argentin qui est arrêté, la même année, en possession de 500 grammes de cocaïne à Buenos Aires.

Lors de la Coupe du monde 1994 aux Etats-Unis, Maradona se fait à nouveau rattraper par la patrouille. Cette fois, ce n’est plus la cocaïne mais l’éphédrine, un stimulant, qui le trahit. Pour l’occasion, l’enfant terrible du foot argentin s’offre une sortie à l’image de sa carrière en partant au contrôle antidopage tout sourire et main dans la main avec une infirmière. Ce sera sa dernière apparition avec le maillot de l’Albiceleste.
Sali par les scandales à répétition et sous le coup d’une suspension de deux ans pour son contrôle positif lors du Mondial 1994, il raccroche finalement les crampons à l’âge de 37 ans.