Kroos évite la catastrophe
Allemagne - Suède : 2 - 1
Publié le 25-06-2018 à 06h00
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Arbitre: Szymon Marciniak (Pol)
Buts: Toivonen (0-1, 32e), Reus (1-1, 48e), Kroos (90e+5).
Cartes jaunes: Ekdal, Boateng, Larsson.
Carte rouge: Boateng (2 j.)
ALLEMAGNE: Neuer; Kimmich, Rüdiger, Boateng, Hector (87e Brandt); Rudy (31e Gündogan), Kroos; Müller, Draxler (46e Gomez), Reus; Werner.
SUÈDE: Olsen; Lustig, Lindelöf, Granqvist, Augustinsson; Claesson (74e Durmaz), Larsson, Ekdal, Forsberg; Berg (90e Thelin), Toivonen (78e Guidetti).
Quelle libération pour le champion du monde en titre. Éliminée du Mondial, jusqu’en début de seconde mi-temps, l’Allemagne a finalement émergé en toute fin de rencontre grâce à un coup franc de génie, sorti des pattes de Toni Kroos.
La Mannschaft s’est donc donné un peu d’air et peut toujours croire à la première place, avant d’affronter la Corée du Sud, mercredi.
«C'était un véritable thriller, plein d'émotion, des montagnes russes jusqu'au coup de sifflet final. Nous n'avons jamais perdu espoir de l'emporter», reconnaissait Joachim Löw, au soir du succès.
Cependant, une chose est sûre, il y a pléthore de travail pour le tacticien allemand. Principalement au niveau de la charnière défensive, qui a de nouveau affiché de la fébrilité contre les Suédois. D’autant que l’Allemagne devra faire sans Boateng (suspendu) contre les Sud-Coréens.
«On perd notre ligne de conduite et on se met en difficulté avec du déchet technique. On doit montrer davantage de concentration», prévient le manager général, Oliver Bierhoff, ancien international.
L’autre chantier de taille est le manque de concrétisation. Il a en effet fallu attendre le 54e tir allemand dans ce Mondial, pour qu’il soit transformé. Cela est peut-être dû au manque d’un buteur, recherché depuis le départ à la retraite de Miroslav Klose (16 buts en Coupe du monde). Si Thomas Müller avait rempli un rôle d’intérim, il y a quatre ans au Brésil, l’atypique joueur du Bayern ne brille plus à ce poste. Beaucoup attendaient de Timo Werner qu’il soit ce nouveau crack, après sa démonstration lors de la dernière Coupe des confédérations. Il n’en est rien, pour l’instant.
«Nous avons eu des phases pendant lesquelles nous étions bien, nous nous sommes créé des occasions mais nous ne les avons pas concrétisées», admettait Toni Kroos, héros de la victoire.
En quête d'une cinquième couronne mondiale, la Mannschaft devra donc montrer autre chose si elle veut ajouter une étoile sur son maillot. Et éviter de subir la même humiliation que la France en 2002, l'Italie en 2010, l'Espagne en 2014, tous éliminés dès le premier tour quatre années après leur sacre. Lorsque certains avaient osé la comparaison en prélude du Mondial, Löw répondait sèchement: «Cela n'arrivera pas!» C'est tout le mal qu'on lui souhaite.