La Calamine vire son T2 Joaquin Infante: «Je tombe des nues»
Joaquin Infante a été écarté sans ménagement par son fantasque président. Une décision arbitraire qu’il a beaucoup de mal à comprendre.
Publié le 11-12-2017 à 06h00
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Si la rencontre opposant La Calamine à Ciney a été remise en raison des conditions hivernales, d’autres soubresauts ont agité ce week-end le landerneau frontalier.
«Vendredi après-midi, j'ai appris que je n'étais plus le T2 de La Calamine, explique Joaquin Infante toujours sous le choc de cette nouvelle surprenante. Le président en a averti les autres membres du staff mais il ne m'a pas appelé personnellement.»
Fidèle à son image, Egide Sebastian a tranché dans le vif en évoquant diverses motivations qui ne manquent pas d’interpeller notre homme.
«Il semblerait qu’il me reproche une relation privilégiée avec Vincent Hubert, le président de la P2 calaminoise. Honnêtement, je tombe des nues… Un autre grief concernerait la présence de mon fils au sein du noyau et les avantages que ce dernier en retire. Quand on sait qu’il n’a débuté qu’une seule rencontre, à Durbuy, lorsque notre noyau était décimé, et joué quelques minutes contre Acren, cet argument ne tient vraiment pas la route.»
Après Harlem Itoua et Dorian Delcour qui ont été priés de faire leurs valises bien plus tôt dans la saison, il est donc la nouvelle victime expiatoire des foudres présidentielles.
«Je suis arrivé à ce poste un peu par hasard après avoir été le délégué et l’entraîneur des U23. Malgré les difficultés que nous rencontrons sur le plan sportif, j’ai pris énormément de plaisir à servir le club mais le football n’est pas une nécessité pour moi. Être en recul de cet univers très particulier ne me dérange pas car je vais pouvoir un peu mieux profiter de la vie.»
Humainement, la blessure est néanmoins présente. Portant toujours le deuil de son père décédé quelques semaines à peine, Joaquin Infante aurait sans aucun doute mérité plus de considération et de respect.
«C’est dommage de s’en aller dans de telles circonstances. La Calamine vit certainement ses derniers jours en division 2 amateurs et mon éviction, pour des motifs bien futiles, est le seul choix opéré par la direction. J’aurais pu comprendre une remise en cause du travail effectué au regard de notre classement mais ce n’est pas le cas. J’aurais surtout souhaité qu’on porte une autre attention à la formation des jeunes qui trouvent difficilement leur place. Hélas, on travaille à l’envers sans se poser les bonnes questions.»
Des interrogations qu’il ne soumettra pas à un omnipotent président n’ayant jamais considéré l’art du dialogue comme une priorité existentielle.