La France s’impose et conforte sa place de leader
L’équipe de France ne pouvait pas rêver d’un meilleur scénario: menée par la Suède après la pause, elle a réussi à renverser la situation (2-1) pour basculer seule en tête de son groupe de qualification pour le Mondial 2018 lors de son dernier match à enjeu de l’année, vendredi au Stade de France.
Publié le 11-11-2016 à 23h04
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Les vice-champions d’Europe ont tremblé mais leur dynamique actuelle et leur moral à toute épreuve leur ont permis de terrasser les Suédois et de remplir parfaitement leur objectif, s’évitant une première défaite depuis la finale malheureuse de l’Euro contre le Portugal (1-0 a.p.).
Les hommes de Didier Deschamps ont été longtemps sans idée et sans tonus mais ont fini par se réveiller après le coup franc magistral d’Emil Forsberg qui a laissé Hugo Lloris sans réaction (53e). Paul Pogba de la tête (58e) puis Dimitri Payet (65e) ont dans la foulée libéré les Français qui voient ainsi leur horizon bien dégagé vers la Russie, avec trois points d’avance sur les Suédois.
L’équipe de France peut donc mettre tranquillement le cap vers 2017 et la dernière ligne droite de sa campagne pour la Coupe du monde après deux succès contre ses deux principaux rivaux, les Pays-Bas, vaincus le mois dernier à Amsterdam (1-0), et les Nordiques.
Il restera un ultime rendez-vous, dénué de tout enjeu, à négocier face à la Côte d’Ivoire, mardi en amical à Lens, pour boucler cette année faste sur une note positive et sauvegarder l’élan des mois précédents.
Pas flamboyant
Deschamps doit tout de même pousser un gros ouf de soulagement au vu de la prestation de ses joueurs, loin d’être flamboyante. En dépit d’une possession largement favorable, on a peiné à retrouver l’aisance qui avait caractérisé les sorties récentes des Bleus.
Deschamps peut aussi dire un grand merci à Laurent Koscielny dont le tacle devant Ola Toivonen a évité le pire à l’équipe de France (24e), et à Lloris, décisif après la pause (53e, 67e).
Ce n’était pas une grande équipe de France mais la force de caractère démontrée contre les Suédois prouve bien que l’héritage de l’Euro est encore intact. Difficile de prétendre que le billet pour la Coupe du monde est déjà en poche mais la qualification est tout de même en très bonne voie.
Une minute de silence a été respectée avant le coup d’envoi du match, en hommage aux 130 victimes des attentats du 13 novembre 2015.
Ce soir-là, l’équipe de France disputait un match amical contre l’Allemagne au Stade de France quand trois kamikazes avaient fait exploser leur ceinture d’explosifs aux abords de l’enceinte, provoquant la mort de Manuel Dias, un Portugais de 63 ans, la première des 130 personnes tuées par les attaques terroristes à Saint-Denis et Paris.
Groupe C: l’Allemagne s’envole
Avec la pluie torrentielle qui a rendu le terrain gras, Saint-Marin a eu les éléments de son côté; mais l’Allemagne a le talent avec elle. La Mannschaft a signé un festival (8-0) qui lui permet de faire un premier pas vers le Mondial russe.
Le milieu Serge Gnabry a honoré sa première sélection par un triplé, à 21 ans (9e, 58e, 76e ). Sami Khedira (7e ), Jonas Hector (32e, 65e ), Mattia Stefanelli (82e c.s.c.) et Kevin Volland (85e ) ont également contribué au feu d’artifice.
Avec 12 points, les hommes de Joachim Löw comptent déjà cinq points d’avance sur leurs deux premiers poursuivants, l’Azerbaïdjan et l’Irlande du Nord, qui peuvent déjà se concentrer sur la lutte pour la 2e place.
Dans cette optique, l’Irlande du Nord a fait une bonne affaire en battant l’Azerbaïdjan (4-0).
Après un départ raté, la République Tchèque s’est relancée grâce à une courte victoire sur la Norvège (2-1). Michael Krmencik a inscrit le premier but tchèque des qualifications après 281 minutes de stérilité.
Groupe E: la Pologne nouveau patron
La Pologne a fait coup double: victoire chez un concurrent direct et première place. En Roumanie (3-0), Kamil Grosicki, d’un long slalom initié à la ligne médiane (11e ), et Robert Lewandowski (82e, 90+1e) ont propulsé les derniers quarts-de-finalistes de l’Euro sur le trône du groupe E, profitant du revers surprise du Monténégro en Arménie (3-2).
Les Monténégrins, co-leaders avant cette journée, ont subi de leur côté la furia des Arméniens, qui ont arraché la victoire dans le temps additionnel après avoir été menés 2-0. Mais ils pourront combler leur retard dès la prochaine journée, avec la réception du leader polonais.
Sur la dernière marche du podium, à quatre points de la Pologne, le Danemark a assuré une victoire spectaculaire contre le Kazakhstan (4-1).
Groupe F: Angleterre forte tête
Malgré l’interdiction de la FIFA, c’est avec un brassard orné du coquelicot en hommage aux soldats britanniques morts au combat, que l’Angleterre a dominé l’Écosse (3-0) et conforté sa place de leader.
Trois têtes de Daniel Sturridge (24e ), Adam Lallana (50e ) et Gary Cahill (61e ) ont mis sur orbite les «Trois Lions», qui n’ont pas tangué sous l’intérim de Gareth Southgate (2 victoires, 1 nul) pour conserver la première place.
Mais, derrière, la Slovénie n’est qu’à deux points, à la faveur de son succès étriqué à Malte (1-0), et la Slovaquie a enchaîné un deuxième succès consécutif, en écrasant la Lituanie (4-0), avec trois buts inscrits en première période.