Raymond Domenech: les grévistes à Knysna, "une bande de sales gosses inconscients"
Pour la première fois depuis le fiasco de l'équipe de France à la dernière coupe du monde, Raymond Domenech est sorti de son mutisme. L'ancien sélectionneur des Bleus tire à boulets rouges sur ses joueurs qui étaient partis en grève suite au renvoi de Nicolas Anelka.
Publié le 15-02-2011 à 16h52
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Domenech s'exprime dans un long entretien à paraître mercredi dans l'hebdomadaire l'Express, qui en diffuse ce mardi des extraits. "Avec le recul, je les vois surtout comme une bande de sales gosses inconscients", explique l'ancien sélectionneur au sujet des joueurs grévistes de l'équipe de France à Knysna.
Interrogé sur d'éventuels meneurs de la fronde, l'ancien coach des Bleus indique: "S'il y en a, je ne les ai pas vus. A chaque fois que je remontais dans le bus, il n'y avait plus personne... A ce moment-là, je me dis qu'ils sont devenus fous et qu'ils ne se rendent pas compte. Aujourd'hui, je sais que j'avais tort: ils savaient très bien ce qu'ils faisaient. Ils ont même fermé les rideaux du bus pour se cacher des caméras"
"Je me suis planté"
Pourquoi a-t-il lu ce fameux communiqué des "mutins" de Knysna ? "Ca faisait plus d'une heure qu'on était là", détaille Domenech. "Il fallait bien que quelqu'un prenne ses responsabilités et arrête cette mascarade! Toutes les caméras étaient braquées sur le bus, des centaines de gamins attendaient sur le bord du terrain. On était la risée du monde. J'ai dit: 'On arrête, je n'en peux plus!' Personne ne voulait lire ce machin! J'y suis allé. Si j'avais réfléchi deux secondes, je serais parti..."
A propos de son bilan de la Coupe du monde, il lance: "Soyons clairs, je me suis planté, je n'ai pas dû choisir les bons joueurs ni trouver les mots qu'il fallait. Je n'accepte pas la critique des politiques, ni celle des anciens joueurs reconvertis dans le journalisme, mais cela ne m'empêche pas de tirer mon propre bilan."
Pourquoi parle-t-il maintenant ? "Tout le monde parle à ma place", répond-il. "J'ai envie de rétablir ma vérité. Je ne suis pas l'abruti que l'on décrit."
Un retour dans le foot pas exclu
Au sujet de son avenir, il commente: "Je n'ai surtout aucune envie de polémiques. On m'a fait des propositions pour le théâtre, pour le cinéma..."
Il assure également "ne pas fermer la porte au foot". "J'ai encore besoin de balayer certains souvenirs avant de pouvoir démarrer une nouvelle aventure. C'est comme en amour: il faut avoir oublié une femme pour pouvoir en aimer une autre."
Avec Belga